Opening:

Revenons maintenant à cette journée. Dès 15h30, malgré une fraîcheur bien de saison et en espérant qu’il ne pleuve pas, après avoir croisé 12 camions « Stage Truck » noirs à l'entrée de Bercy, je suis sur les escaliers, face à la grille d’entrée de cette colline verte, pour une attente tranquille avec des fans heureux (et quelques malheureux qui cherchent désespérément un billet !). L'air autour du POPB est électrique, et se mélangent les émotions de celui qui doit courir pour s’assurer une place le plus en avant possible, et celui qui tente toujours de trouver ce billet d'entrée, même si cela signifie payer un prix fou. Après des heures passées à sautiller comme un pingouin pour ne pas perdre l’usage de mes jambes engourdies par le froid, arrive le moment de la course agile de la gazelle, mon sac à la main : les grilles sont ouvertes, le billet est passé au scanner lors du contrôle, la fouille, des gradins à gauche, les portes qui défilent à droite… Direction : N, la plus proche de la scène... puis, sans ralentir, descente rapide de 24 marches pour la conquête d'une place au premier rang, une place digne d’un vrai fan. Ça y est, une fois ma place réservée, je cours vers le O, pour bloquer les places pour Gilles B et P., qui ne tardent pas à arriver. Maintenant, enfin, je peux m'asseoir et respirer.
Je regarde autour de moi, les gradins sont vite remplis, des bannières sont en cours d’installation par les fans, certaines vraiment sympathiques (MUSE Electrify Our Lives / I belong to Muse...), d'autres moins poétiques (The Revolution Is Here / Big Brother vous regarde...), quelques drapeaux (belge et italien), de nombreuses taches de couleur dans les cheveux et quelques perruques roses. Les Olas commencent et tournent à une vitesse incroyable... l’attente du dehors est vite oubliée dans cette atmosphère euphorique. La scène, devant moi, a une forme ovale, avec le public à 360°, et trois tours mobiles de forme parallélépipédique, dont les parties hautes sont faits d'écrans. Du jamais vu !
Jamais un groupe n’a été si populaire en si peu de temps (Muse a été sacré « meilleur groupe du monde » selon Q Magazine) et il n‘y a actuellement aucun autre groupe de la "nouvelle génération" qui soit á leur hauteur. Le public parisien, qui en est bien conscient, a répondu avec chaleur et énergie à l’appel “The Resistance” : ce soir, il n y a pas un seul coin de libre, dans les gradins ou dans la fosse… et qui sait combien d’autres personnes auraient voulu assister à cet événement, ou plutôt en faire partie ? Ce soir, je le sais, le groupe et le public seront fusionnés en un seul être sous la bannière du rock alternatif. Nouvel album, nouvelles chansons, nouveau tour, nouvelle scénographie... En bref, les ingrédients d'un grand spectacle sont là et il est pratiquement impossible de rester indifférents à cette ampleur.


L’entracte pour le changement du matériel sur la scène est littéralement truffé de pubs (inouï !... et personne ne regarde). Entre-temps, un flot humain a envahi la fosse, c’est presque une image inquiétante vue de mon siège, et le parterre sera encore bourré pour ce concert-événement avant la tournée des stades. Et on ne manque pas de chorales pour réclamer le groupe... Tout y est ! La nouvelle scène est cachée derrière trois tours recouvertes d'un grand voile gris décoré, qui vont du sol au plafond... le mystère plane.








La ballade Guilding Light, extrait de « The Resistance », est bien conçue mais rappelle U2, avec l’accompagnement du public. Elle sert avant tout à reprendre son souffle et calmer les esprits, car après il est temps à nouveau pour Dominic et Chris d’improviser un duo basse-batterie, au dessus des cubes, avec Helsinki Jam, sans oublier Mattew et ses riffs de guitare. Deux minutes de martèlement des percussions et de lignes de basse, un instant musical qui recueille tous les suffrages et qui ouvre la voie à la R'n'B de Undisclosed Desires, très orientée 80s avec l’ouverture de Matthew à la Keytarcaster (un mélange de synthé et guitare créé pour lui) : une chanson avec des faux airs de Depeche Mode, dans une chorégraphie de lasers, qui est détestée par les vieux fans mais qui montre une courageuse volonté d'expérimentation chez Muse. On peut facilement se moquer du style cyber kitsch de la vidéo de Undisclosed Desires, mais cela importe peu quand sur la scène, Muse sait transformer cela en un « killer show » qui réussit à disséquer chaque molécule de notre corps pour la faire sauter, chanter et délirer. Si avec ce morceau, il y a un peu de déception chez les puristes, ce qui vient après est un pur plaisir : le trio « accélérateur » constitué par les tubes Starlight (des jeunes filles en larmes qui crient sous le kaléidoscope, en couverture de nouvel album, devenu une boule à facettes de dance-floor), le classique Plug In Baby (avec le lâché de ballons devenu presque institutionnel), et Time Is Running Out… C’est un crescendo d'événements, de musique, d'admiration, de chant, accompagné par un public enthousiaste qui saute et chante comme s'il ne faisait qu'un avec le groupe. Un enchaînement magique qui transforme l’ambiance dans la fosse en délire dans un immense pogo. Avec Unnatural Selections, morceau de rock rapide dans le vieux style de Muse, du pur et du dur avec son intro d’orgue exécuté par le 4ème Muse(icien) Morgan Nicholls : rythme serré, changements de tempo, bien marié avec des lumières et des effets, ce n’est que du bon. Un coup de cœur, et des riffs en béton armé sur près de 8 minutes. A la fin du morceau, le groupe quitte la scène pour reprendre le souffle (déjà 19 chansons), et ainsi se termine la première partie du spectacle.



Je pourrais encore parler de la scène qui devait tourner à 360 °, mais qui en réalité n’a tourné que bien rarement... Ou de Chris, fumant une cigarette après l'autre, jouant à trois mètres de hauteur, pour lequel chaque set ne doit pas sembler très différent d'une répétition en soirée... Ou des ballons remplis de confettis jetés sur le public lors de Plug in Baby (restant de la dernière tournée ?) et que tout le monde s’est empressé de faire exploser avec plaisir… Ou encore de l’efficacité des différents riffs qui accompagnent les chansons… Mais je vous jure, alors je ne serais pas capable d'arrêter : il y a trop de choses à dire, trop à écrire après un tel concert... On aurait besoin d’un nouveau vocabulaire et d’adjectifs jamais utilisés auparavant.
Grand concert et véritable spectacle avec un gros light show. Parfait. Avec une setlist dynamique et bien étudiée de 21 titres, 1h50 qui s’est envolée l’espace d’un battement de cils... on aurait voulu plus, le double, tellement c’était prenant… Je remarque l'absence de Feeling Good, Apocalypse, Bliss, Hysteria, Take A Bow, Dead Star, Blackout, Citizen, Sunburn, Soldier's Poem, Muscle Museum, Invincible, I belong to you,... mais ils ne peuvent pas tout jouer ! Non seulement la beauté de la scénographie a transformé ce concert en moment fantastique, mais a aussi créé toute l'atmosphère qu’on a respirée, et la parfaite harmonie entre les fans et le groupe (en grande partie grâce à Matt Bellamy, leader charismatique et impressionnant de vitalité, qui jonglait entre des dizaines de changements de guitare et le piano). J’attendais quelque chose d’original, d’unique et de parfait, certes… mais ce que j’ai vu va bien au-delà. Muse, après l'excellent travail en studio effectué sur « The Resistance », et avec cette excellente transposition sur scène, entre sans rougir dans l’olympe de la musique, dans la petite cours des très Grands, et concourt pour le titre du meilleur groupe live du moment.
... The night has reached its end
We can't pretend
We must run
We must run
It's time to run... »
Biffy Clyro est un groupe de rock alternatif écossais. Malgré une apparente tranquillité au niveau des mélodies, celles-ci se construisent autour d'un mur de son énorme, avec des sons distendus et une batterie puissante. Lorsque Simon Neil chante, les autres membres du trio chantent en cœur derrière, ce qui assure des mélodies délicates, malgré une voix rugissante. Biffy Clyro est l'un des rares groupes à avoir une sorte de slogan. Celui-ci est "Mon the Biffy!" (aussi "Mon the Biff!"), et le public britannique a pris l'habitude de le hurler pendant les concerts. Depuis 2000, ils ont enchaîné les succès, rentrant assez régulièrement dans les charts britanniques et américains.
(http://www.myspace.com/biffyclyro)
Muse est un groupe de rock alternatif et progressif anglais apparu sur la scène musicale britannique en 1994. Le groupe se distingue par une recherche harmonique qui rappelle par moments des compositions de musique classique, et par la recherche d'un grand impact sonore : création d'un tapissage sonore à l'aide de synthétiseurs, guitares électrique hyper saturées. Le groupe se distingue aussi par une veine mélodique remarquable et admet de nombreuses influences. Muse a vendu à ce jour plus de dix millions d'albums et a été nommé meilleur groupe du monde lors des « Q Awards » du Q Magazine.
(http://www.myspace.com/muse)

- Blackened Sky 11 Mars 2002
- The Vertigo of Bliss 16 Juin 2003
- Infinity Land 4 Octobre 2004
- Puzzle 4 Juin 2007
- Only Revolutions 9 Novembre 2009

• Showbiz (1999)
• Origin of Symmetry (2001)
• Absolution (2003)
• Black Holes and Revelations (2006)
• The Resistance (2009)
• Origin of Symmetry (2001)
• Absolution (2003)
• Black Holes and Revelations (2006)
• The Resistance (2009)

Simon Neil - Guitar & Vox
Ben Johnston - Drums & Vox
James Johnston - Bass & Vox
Ben Johnston - Drums & Vox
James Johnston - Bass & Vox
Matthew James Bellamy : Vocal, Guitar, Keys
Christopher Tony Wolstenholme : Bass
Dominic James Howard : Drums
That Golden Rule (Only Revolutions - 2009)
The Captain (Only Revolutions - 2009)
Who's Got A Match? (Puzzle - 2007)
Bubbles (Only Revolutions - 2009)
Living Is A Problem Because Everything Dies (Puzzle - 2007)
God And Satan (Only Revolutions - 2009)
Glitter And Trauma (Infinity Land - 2004)
Mountains (Only Revolutions - 2009)
The Captain (Only Revolutions - 2009)
Who's Got A Match? (Puzzle - 2007)
Bubbles (Only Revolutions - 2009)
Living Is A Problem Because Everything Dies (Puzzle - 2007)
God And Satan (Only Revolutions - 2009)
Glitter And Trauma (Infinity Land - 2004)
Mountains (Only Revolutions - 2009)
01 - We Are The Universe (Intro music)
02 - Uprising (The Resistance - 2009)
03 - Resistance (The Resistance - 2009)
04 - New Born (Origin Of Symmetry - 2001) > Headup Riff
05 - Map Of The Problematique (Black Holes And Revelations - 2006) > Who Knows Who Riff
06 - Supermassive Black Hole (Black Holes And Revelations - 2006)
07 - MK Ultra (The Resistance - 2009)
08 - Interlude > Hysteria (Absolution - 2003)
09 - Nishe (Unintended - 2002)
10 - United States Of Eurasia (The Resistance - 2009)
11 - Cave (Showbiz - 1999)
12 - Guiding Light (The Resistance - 2009)
13 - Bass And Drum Jam (Helsinki Jam)
14 - Undisclosed Desires (The Resistance - 2009)
15 - Starlight (Black Holes And Revelations - 2006)
16 - Plug In Baby (Origin Of Symmetry - 2001)
17 - Time Is Running Out (Absolution - 2003) + Jimmy Jam
18 - Unnatural Selection (The Resistance - 2009)
Encore
19- Exogenesis Symphony Part I (Overture) (The Resistance - 2009)
20 - Stockholm Syndrome (Absolution - 2003) > War Within A Breath Riff
21 - Man With A Harmonica intro > Knights Of Cydonia (Black Holes And Revelations - 2006)
02 - Uprising (The Resistance - 2009)
03 - Resistance (The Resistance - 2009)
04 - New Born (Origin Of Symmetry - 2001) > Headup Riff
05 - Map Of The Problematique (Black Holes And Revelations - 2006) > Who Knows Who Riff
06 - Supermassive Black Hole (Black Holes And Revelations - 2006)
07 - MK Ultra (The Resistance - 2009)
08 - Interlude > Hysteria (Absolution - 2003)
09 - Nishe (Unintended - 2002)
10 - United States Of Eurasia (The Resistance - 2009)
11 - Cave (Showbiz - 1999)
12 - Guiding Light (The Resistance - 2009)
13 - Bass And Drum Jam (Helsinki Jam)
14 - Undisclosed Desires (The Resistance - 2009)
15 - Starlight (Black Holes And Revelations - 2006)
16 - Plug In Baby (Origin Of Symmetry - 2001)
17 - Time Is Running Out (Absolution - 2003) + Jimmy Jam
18 - Unnatural Selection (The Resistance - 2009)
Encore
19- Exogenesis Symphony Part I (Overture) (The Resistance - 2009)
20 - Stockholm Syndrome (Absolution - 2003) > War Within A Breath Riff
21 - Man With A Harmonica intro > Knights Of Cydonia (Black Holes And Revelations - 2006)
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