THE XX ~ Le Point Ephémère. Paris.

vendredi 9 octobre 2009

THE XX ~ Le Point Ephémère. Paris.

Première Partie: Holly Miranda

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Le concert à ne pas manquer, du moins d'après le buzz irréel qui est fait autour de ce groupe, inconnu encore il y a deux mois, et qui, depuis, fait l'objet de critiques unanimes… Moi je ne crois que ce que j'entends et que ce que je vois, c'est un principe tout simple. Après avoir eu par chance mon billet pour le concert (car il fallait l'acheter le jour de la mise en vente), j'ai tout d'abord écouté assez consciencieusement l'album (pour ne pas dire laborieusement, car je dois bien l'admettre, il m'a fallu au moins 5 écoutes avant de ressentir une simple parcelle d'émotion).

Je me rends donc au Point FMR plutôt circonspect, il y a beaucoup de monde lorsque j'arrive, des gens entassés sous l’auvent servant d'habitude de terrasse au café, mais faisant ce soir office d'abri contre la pluie diluvienne qui s'abat soudainement sur Paris. Moi, je rentre à l'intérieur du café, où je rencontre Stéphane recherchant désespérément, non pas Susan, mais un ticket magique, les accréditations ayant a priori été réduites au strict minimum. Je profite d'une accalmie pour rejoindre Robert qui faisait le pied de grue devant la porte d'entrée de la salle.

Dès l'ouverture des portes je me dirige tranquillement vers le premier rang, où Robert me rejoint quelques minutes plus tard. La salle, une fois n'est pas coutume, se remplit rapidement, et c'est devant une audience assez nombreuse que la première partie, Holly Miranda, fait son apparition sur scène. La jeune femme est accompagnée d'un second musicien, lui aussi à la guitare. C'est parti pour vingt à vingt cinq minutes de rock très minimaliste, trop minimaliste pour moi d'ailleurs. Beaucoup de breaks et quelques fulgurances électriques ne suffiront donc pas à me convaincre outre mesure.

Le décor est simple, de chaque côté de la scène et face au public deux claviers, avec pour chacun un X blanc en néon, et au dessus de nos têtes, trois autres tubes néons suspendus. On sent que l'ambiance ne va pas être à la rigolade ce soir !!! La salle est blindée maintenant quand les 4 musiciens composant the xx font leur apparition. On situe vite les deux personnages principaux, car premièrement ils sont au centre de la scène, et deuxièmement ce seront les plus expressifs (le mot est bien grand) de la petite bande. Les deux X devant les claviers clignotent, créant une ambiance bizarre car nous n'avons pas vraiment affaire à un groupe gothique, même si leurs tenues (noires bien sûr) pourraient le

laisser croire. La set list sera ce soir presque le reflet du disque, les morceaux étant pratiquement joués dans le même ordre à peu de choses près. La bonne surprise vient du son, assez énorme au premier rang, surtout les infra basses qui me font vibrer les tympans. J'aime bien le premier morceau, appelé tout simplement Intro, et qui me fait furieusement penser à iLiKTRAiNS, un groupe hélas bien trop méconnu. Puis ce sera Crystalised, un autre de mes morceaux favoris. C'est bien interprété, mais sans beaucoup de chaleur, car bien entendu, à l'instar des néons suspendu au plafond, la musique de The xx est un mélange de froideur calculée et aussi quelque part de douceur et de nonchalance. On sent tout de même de la part de Romy (la guitariste chanteuse) et d’Oliver (le bassiste chanteur) une certaine émotion dissimulée derrière leur apparente froideur. On verra d'ailleurs

tout au long du déroulement du concert Romy afficher quelques discrets sourires, et Oliver exprimer sa joie d'être là et surtout de faire leur PREMIER concert en tant que tête d'affiche. Beaucoup de timidité qu'il ne faut donc pas confondre avec ce sentiment de froideur (qui disparaîtra d'ailleurs en cours de concert). Les deux autres musiciens, eux, resteront très sobres, voire anecdotiques. J’ai aimé donc ce soir Intro, Crystalised et Infinity. Mais il faut bien reconnaitre que la musique de The xx est quelque part lancinante et répétitive : je n'arrive pas à entrer dans leur univers. Ce qui est drôle dans tout ça, c'est que ce groupe pratique une musique typiquement des années 80, cold wave diront certains, et j'ai du mal à comprendre l'intérêt du public pour une période si souvent décriée. A noter la reprise de Womack & Womack, Teardrops, interprété d'une manière plus lisse. C'est d'ailleurs la constante de la musique de the xx : pas d'aspérités, tout est sur le même ton, et c'est cela qui me gène au final, car je n'arrive jamais à décoller. On sent tout de même le groupe assez ému avant de quitter la scène, car ce soir, c'était leur premier examen de passage.

Après ce court set (47 minutes chrono), mon opinion sur The xx n'a guère changée, je ne comprends pas la hype du moment, ni surtout l'engouement des gens, et je trouve de toute façon l'album surestimé. Mais j'avoue que j'ai été tout de même "agréablement" surpris de leur prestation, non pas que ce fut le concert du siècle, loin de là, mais surtout du fait que je m'attendais à quelque chose de désastreux, alors que j’ai tout de même passé un moment assez agréable. Je pense donc que je retournerai les voir à la Cigale le 18 février prochain, je verrai alors si le groupe a pris de l'ampleur… Ce soir-là, il faudra surement plus de 47 minutes de concert pour me convaincre définitivement.