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samedi 10 octobre 2009

ARCHIVE ~ Le Zénith. Paris.












Première Partie: BIRDPEN



Ce qu’en a pensé Vik :

« Il est difficile à décrire par de simples mots ce que peut faire le groupe Archive sur scène : pas d’effets spéciaux, ni de mise en scène particulière et peu de lumière. Il n'y a pas de place pour les poses classiques des musiciens de rock, ni pour ces attitudes si caractéristiques. Il n'y a pas de place pour le superflu, l'autosatisfaction ou pour les solos inutiles. Quand Archive prend les instruments pour jouer, il y n’y a place que pour la musique, la vraie, de grande qualité et jouée comme rarement on a vu le faire en live. Malgré cela, les magazines musicaux vont ignorer une nouvelle fois ce groupe. Pourquoi ? Mystère… ou complot ? Archive, c’est à la base un duo anglais (les très éclectiques Darius Keller et Danny Griffiths) qui s'est formé dans les années 90 (on pense à Massive Attack et à Portishead) dans un projet trip-hop à géométrie variable, qui a accueilli une succession de chanteurs. Avec le temps, le groupe a changé de style musical, se déplaçant vers le rock progressif. Avec des sonorités plus accentuées, directes et romantiques, avec des arrangements sophistiqués évocant la puissance mélodique d’un Pink Floyd, grâce à la mise en place d’instruments classiques comme les guitares acoustiques et le piano, soutenus par des guitares électriques en feed-back et des notes de basse agressives… Sans oublier des paroles enchantées ! Leur nouvel album, le sixième, « Controlling Crowds » (sorti en mars 2009), sans aucun doute, est tout simplement magnifique... c’est un chef-d'œuvre! Un disque ambitieux et cohérent, mais pas immédiatement évident, qui montre tout le potentiel du groupe. Notez également que Archive avait initialement prévu de le subdiviser en quatre parties au lieu de trois. Etant donné que la quatrième partie était plutôt une entité distincte, un nouvel album a été développé (« Controlling Crowds, Part IV ») et il est sorti en octobre. Voici donc deux albums en moins d’un an... ce qui est quand même rare pour un groupe. Fan depuis quatorze ans, avec « Londinium » qui me trotte toujours dans les oreilles, je trouve ces deux opus indispensables. Ce soir, la tournée promotionnelle sans best-of s'arrête au Zénith de Paris, et leur concept album sera interprété en direct, dans l'ordre de la version studio. Encore un événement ! Le concert affiche complet, et tout le public (y compris Philippe D.) est acquis à l’avance à Archive. Leur dernière prestation mémorable, c’était ici même, le 20 Janvier 2007 : 2h18, trois rappels et un concert qu’on n’oublie pas de sitôt (un concert mythique). Un album a été publié, mais malheureusement avec le concert incomplet. 

19h40 : La première partie a été confiée à un trio anglais nommé Birdpen (Bird pour Mike, le guitariste, et Pen pour Dave, chanteur, claviériste et guitariste). Dave Pen est connu aussi pour être l’un des chanteurs d’Archive, c’est donc une bonne surprise. Je tiens à préciser que ce groupe a publié un album « On/Off/Safety/Danger », saupoudrant un pop-rock mélancolique et sobre d’électro. Ils entament leur set dans une tension fiévreuse, et leurs morceaux, dont Thorn et le final avec On the Name Change, montrent leur direction musicale. Leur musique, planante et froide, et de plus “classique”, est teintée de rock progressif… mais il est difficile de ne pas voir des point communs avec Archive, tant l’influence est flagrante derrière ce super son. Néanmoins le groupe a du potentiel. Ce sera un set impeccable mais court : seulement 30 minutes, six chansons, mais une magnifique découverte pour nombre de spectateurs. Une petite claque, qui pourtant adoucit les tympans.

20h56 : les lumières s’éteignent à nouveau, sans trop de cris, et l’on se retrouve plongés dans une légère obscurité. Aussitôt, sans préliminaires, s’élèvent les notes entêtantes d’une boîte à rythme qui installent dans l’air une mélodie un peu enfantine, posée sur boucles électroniques : c’est l’introduction de Controlling Crowds, le premier morceau de leur 6ème album... l’instant magique qui ouvre ses portes pendant que des projecteurs rouges s'illuminent. L'ambiance de la salle monte d'un seul coup, avec une énorme ovation quand les sept musiciens d’Archive, vêtus en noir, débarquent sur scène tous ensemble. Sous les hurlements, devant un Zénith comble et surexcité, chacun se met rapidement à sa place : Darius Keeler et Danny Griffiths (si l'on peut dire les piliers du groupe) avec leurs keyboards aux deux extrémités de la scène, Pollard Berrier et Dave Pen au centre, pour se partager guitare et voix devant Steve Barnard à la batterie, Jonathan Noyce à la basse à gauche et Steve Harris avec sa guitare à droite. Il ne manque pour que le collectif soit au complet que Rosko au chant - qui viendra ensuite - et Maria Q, aux voix, malheureusement absente ce soir. Le décor sur scène est classique, sans rien de transcendant, et le jeu de lumières créé par les spots au plafond reste très simple, disons même sombre. Au fond, un grand panneau en toile : une surface destinée à la projection d’images et d’effets graphiques. Après une minute et demi d’intro, les premières arpèges ravageuses de synthétiser singeant un orgue d’église prennent la révèle. Le batteur entre en martelant sa caisse, qui semble tressauter sur elle-même, dans un rythme typique de trip-hop, et Pollard, le visage caché derrière ses longs cheveux, s'approche du micro, ... le chant est lancé d’une voix puissante : « Why are you so scared and creeping around?... ». Comment ne pas aimer ? C’est trop beau... ça prend de l’ampleur, un vrai plaisir qui caresse en douceur nos oreilles. Le large écran blanc au fond de la scène s'illumine, et des images saisissantes accompagnent la musique : une foule de personnages, des centaines d’hommes, peut-être des milliers, vêtus de manière identique, en blanc, le visage caché derrière un masque, aveugles et marchant en file indienne vers le public. Une lumière bleutée règne au fond de cette pénombre implacable, pendant que dans la foule on commence à hocher de la tête. Des le premier morceau, la chanson-titre et l’ouverture de l’album, en fait, nous retrouvons les synthétiseurs qui ont fait la renommée de « Londinium » (1996), et on a le sentiment d'entrer dans une atmosphère obsessionnelle, marquée par des rythmes qui se répètent à l'infini. Rien n'est laissé au hasard, les mots et les sons se combinent parfaitement pour donner vie à une chanson qui capte l'auditeur, et le fait glisser presque hypnotisé dans cet univers rock, électro, ambiant, si particulier du monde d’Archive. Un début étrange et magnifique pour concert, qui reflet l’album... une chanson qui dure plus de dix minutes et qui s'infiltre durablement dans nos oreilles.

On passe ainsi facilement à Bullets, le premier single et une grande chanson influencée par Radiohead, avec des traits sans doute moins mélancoliques mais plus sombres, avec ces notes de clavier si mélodiques, qui augmentent progressivement la profondeur émotionnelle du morceau, jusqu'à un point culminant avec une rythmique violente créée par un mur de guitares distordues et une batterie puissante. Les lumières défilent à toute vitesse sur des images futuristes et violentes, dans une atmosphère planante qui berce la foule. Le rythme redescend, et Dave Pen enchaîne la ballade Words on Signs, qui commence par un piano triste accompagnant la voix pleine de mélancolie, avant que naisse un rythme lent et des samples électroniques qui créent des tons de plus en plus émotionnels et évocateurs de Pink Floyd. Point de rencontre intense entre l’indie rock et le trip hop… avant les sons futuristes d’un Dangervisit plus inquiet et sombre, avec le chant de Pollard qui enchaîne les mots et le clavier de Darius agité de rythmes trip-hop inexorables, pour cette chanson envoûtante. Une petite influence d’un son à la Porcupine Tree, avec la basse et la batterie en explosion sonore sur : « Sing along, sing along, sing along, sing it ! », une conclusion douce qui réjouit l’auditeur. Ce n’est pas une coïncidence si l’on poursuit avec Quiet Time, trip hop teinté d’ambiant (je pense à ce moment-là à Brian Eno) et de psychédélisme, avec le retour du phrasé rap et l'apparition au micro de Rosko John avec son flow, un Rosko John caché sous son bonnet en laine noire et avec ses longs cheveux blonds en dreads : c’est la recréation d’un passé évocateur (« Londinium », mon coup de cœur), sous les applaudissements. C’est la fin de la première partie du « concept », avec en particulier un batteur extraordinaire.

La sixième chanson démarre avec les premiers murmures de piano de Collapse/Collide, un moment que je redoute du fait de l’absence de Maria Q… Un petit subterfuge bien pratique : l’image… Une magnifique vidéo brumeuse est projetée sous l’accompagnement solennel des musiciens, avec des effets électroniques atmosphériques, un down-tempo fort, des synthés acides, et beaucoup de raffinement : agréable et très entraînant… Voici donc un moment très réussi, malgré l’absence de la chanteuse, et le public est plus que conquis. La chanson se termine sur de nouvelles images dans un jeu symétrique de miroirs… C’est le départ de Clones, un morceau rêveur dont le chant rappelle celui de Sigur Ros ou de l'indie-folk de Fleet Foxes. C’est beau et je savoure... Bastardised Ink prend la suite avec Rosko, dans une union de beats hip hop et d’envolées froides de clavier. La voix du rappeur catalyse cette obscurité musicale, à la fois subtile et percutante. L’image reprend des détails du graphisme de l’artwork de l’album, avant que n’explose Kings Of Speed, tout en puissance avec une belle introduction électro-pop pour cette musique qui tend vers le progressive rock électronique. C’est naturellement Dave qui est au chant.  Fin de la deuxième partie du « concept », et on aura noté l’absence de Whore.

On passe à l’album « Controlling Crowds - Part IV », avec Lines et trois chanteurs sur scène : Pollard, Rosko et Dave. Sept minutes de musique qui se détache des années 80, avec des effets sonores mélangés à pas mal de  distorsions qui peuvent rappeler divers moments de la carrière de Archive : des refrains tranchants à mi-chemin des basses hallucinogènes des classiques que sont You Make Me Feel ou Finding It So Hard. La batterie alterne des battements filtrés et tisse le rap hardcore de Rosko. Le fond sonore électronique devient plus énergique, plus rock. Le titre suivant, lui aussi sans images, est ponctué par le cri de plaisir d’un spectateur qui a reconnu la chanson, et ce dès la première note : The Emply Bottle. Ce long morceau est un cheminement sonore continuel, doux et fort à la fois, avec des influences post-rock, avec une succession de claviers atmosphériques, et en plus des beats plus dynamiques. On revient à la troisième partie de « Controlling Crowds », sans Chaos ni Razed to the Ground, en enchaînant la dernière chanson de l’album, Funeral. Une ballade charmante de huit minutes, chargée de beaucoup d’émotion, avec des images de statues, simple avec ses timides accompagnements de synthé malgré des beats soutenus en fond sonore, et les deux voix de Pollard et Dave. Un paysage sonore qui entre en contact avec l’univers de Radiohead. C’est le dernier morceau du set, et le groupe quitte la scène, chaque musicien après l'autre. Le public peut enfin manifester longuement sa joie, et se déchaîne en cris, hurlements et applaudissements... Oui, on en redemande.

Le rappel, qui va intervenir après quelques minutes, est l’occasion de remercier le public pour sa chaleur et de jouer les tubes que tout le monde attend avec impatience. Pollard introduit timidement « C’est le premier morceau, Archive », le poing levé. Ils surprennent tout le monde et surtout les anciens fans, avec Londinium, leur premier titre sorti en 1996, interprété par Rosko et Pollard, remplaçant la voix féminine d’origine de Roya Arab. Une musique de nuit sur des rythmes technologiques, et un chant convaincant du principal protagoniste. La mélodie planante est au service de la technologie, et vice versa… Ah ! « Londinium », quel magnifique premier disque ! Avant Archive, il y a eu Massive Attack et Portishead, et après, de nombreux adeptes ont pillé le genre : parmi les plus crédibles, je citerai Morcheeba, Zero 7 ou Mandalay... Une grande ovation suit, avant le morceau Numb, un extrait de « You All Look The Same To Me » (2002), chanté par Dave. La chanson est une furie de huit minutes, toute en montée en puissance, guidée par une basse intermittente sur laquelle se glisse la batterie et le chant mélodieux (influencé par Thom Yorke). Les musiciens du groupe sont survoltés, les guitares électriques s’introduisent en construisant un mur de son tranchant et sombre, sur lequel se mélangent les nappes de clavier et les samplings. Darius est debout, agitant le bras en battant la mesure comme un chef d’orchestre. Encore huit minutes de bonheur ! Nouveaux applaudissements à la fin de la chanson, et on enchaîne avec System extrait de leur cinquième album, Lights (2006), réalisé après le triste départ du charismatique chanteur Craig Walker, et marquant l’arrivée du nouveau remplaçant Pollard Berrier. Un morceau court, bâti sur une structure pop-rock, et développé intelligemment dans une tempête sonique, avec les lumières qui dansent et les guitaristes qui sautent sur scèneLa chanson, concentrée de violence déchaînée, se termine, mais pas le concert… même s’il est vrai qu’on arrive malheureusement à la fin… 

« We love you ! » dit Dave au micro, Darius et Dany sont assis devant leurs claviers, encadrant le groupe... ils sont six pour jouer dans cette pénombre implacable la dernière chanson de la soirée, la plus belle, un vrai chef-d'œuvre... AGAIN, extrait de leur meilleur album « You All Look The Same To Me » (2002), un album que je considère comme l’un des opus les plus importants de la dernière décennie. 15 minutes, sans l'harmonica (dommage !), le tout plein d’émotion romantique pop/rock, avec des éclaboussures psychédéliques et des guitares électriques. Immédiatement après un doux arpège de guitare, s’élève la voix triste de Dave : « You're tearing me apart, Crushing me inside, You used to lift me up, Now you get me down... » accompagnée par une nappe de clavier éthérée et cristalline… sans oublier les chœurs du public. Une fois de plus, la magie opère et le Zénith bouillonne de plaisir. Tout le monde se laisse bercer par la beauté de ce morceau de rock névrosé, très planant, qui monte en puissance sur un rythme plus rapide, qui redescend et puis qui remonte. Dave, collé au micro, plié en deux, hurle à pleins poumons (arrivant presque à faire oublier l'interprétation de Craig Walker), sous les sourires de Darius et Danny, les deux cerveaux qui se cachent derrière le groupe (deux hommes qui peuvent franchement être considérés comme de grands compositeurs éclectiques avec ce mélange trip hop et de rock progressif…). Cette chanson est un chef-d'œuvre de désespoir, exprimé à travers les canons de la musique psychédélique de haut niveau, et on a le sentiment d'être témoin de quelque chose d'éternel, avec une seule envie : continuer à être bercés en boucle… « Again, again... ». La machine Archive s'arrête d’un coup à la marque des onze minutes, on croit que c’est la fin du morceau, mais il y a un sursaut, Pollard reprend sa guitare... encore quatre minutes supplémentaires sous la lumière aveuglante des stroboscopes, et avec ce riff de guitare répétitif, ces nappes du clavier qui le soutiennent, ce beat lourd et ces effets sonores. Dans la salle, c’est la folie... quel bonheur ! Wow, quel étourdissement ! Un échange de remerciements... nos corps sont saturés d'adrénaline, nos yeux sont encore hypnotisés par cette ambiance musicale fabuleuse, et il nous faut quelques instants pour redescendre des nuages, un grand sourire sur nos visages.  Malheureusement, malgré l’attente, il n’y aura pas de deuxième rappel, mais le temps est passé vite, trop vite ! Les lumières se rallument. 

C’était une fin parfaite, éclaboussée par la beauté de ce morceau dark, pour un concert peu ordinaire, un set de plus de 2 heures pour célébrer la sortie d’un album magnifique, couronné par un ouragan d'applaudissements et de cris de joie. « Controlling Crowds » joué dans sa quasi-intégralité, prend son ampleur en concert,  et pourrait être défini comme le meilleur disque d’Archive depuis l'époque « You All Look The Same To Me » : une œuvre ambitieuse, structurée, et pleine de cohésion... un opus sur lequel on pourrait disserter durant des heures. Procurez-vous cet album, écoutez-le un millier de fois, puis cassez-le rien que pour le plaisir d’aller l'acheter à nouveau, écoutez-le à nouveau un millier de fois, puis... again, again, again, again... A la sortie de Zénith, les symptômes persistent et ça risque de durer quelques jours encore… 

You're tearing me apart
Crushing me inside
You used to lift me up
Now you get me down...

* Pour mémoire : le prochain concert d’Archive, à ne pas rater, est programmé pour le 23 Janvier 2010 (au même endroit), et je ne pourrai pas m'empêcher de retourner voir le groupe… avec, cette fois, Maria Q de retour sur scène. »






photos de namo / dpc



Birdpen est un groupe de rock anglais et ils se sont formés en 2003. Il est composé de David Penney, guitariste et chanteur du collectif Archive, Mike Bird et James Livingstone Seagull. En 2005, Dave Pen rejoint les rangs du groupe Archive et participe à l'album Lights. Dès lors, il poursuit son activité au sein des Deux groupes, apparaissant avec BirdPen en première partie des concerts d'Archive. Après avoir autoproduit cinq EP depuis 2003, BirdPen sort son premier album On/Off/Safety/Danger, disponible le 23 mars 2009 en France.

(http://www.myspace.com/birdpen)




Archive est un groupe britannique de musique à l'effectif changeant, formé autour de Darius Keeler et Danny Griffiths. Son style musical est difficile à définir, le groupe empruntant des éléments aussi bien au rock qu'à l'électro et au trip hop.

Le style musical qu'emprunte Archive est né avec le trip hop sur les deux premiers albums. Désormais, le groupe propose une musique touchant au trip hop, mais en fusionnant l'électro au progressif, au rock et à l'ambient. Keeler et Griffiths viennent terminer la ligne musicale complexe d'Archive avec les synthétiseurs et les samples.

On peut faire le rapprochement avec Pink Floyd, dans l'esprit du moins. Cela vaut pour la longueur de certains morceaux (Waste, Again, Lights ou Finding it so hard, qui dépassent les neuf minutes), pour l'atmosphère (en particulier pour Again, à l'ambiance très proche de l'album Animals des Pink Floyd, ou le sonar de Seamless qui n'est pas sans rappeler celui du titre Echoes, qui clôt leur album Meddle) ainsi qu'un certain pessimisme dans les textes.

(http://www.myspace.com/archiveuk)



Discussing Robots - Dig That Hole EP (2003)
Fake Kid EP (2005)Be Yourself EP (2006)
One in Fifty-Four EP (2007)
Breaking Precedent EP (2008)
On/Off/Safety/Danger (2009)    


 IN STUDIO

1996 - Londinium
1999 - Take My Head
2002 - You All Look the Same to Me
2003 - Michel Vaillant
2003 - Michel Vaillant (bande originale du film)
2004 - Noise
2006 - Lights
2009 - Controlling Crowds

 EP

2002 Absurd Ep
2006 Pieces b Sides

LIVE

2002 Live at Paris (France Inter)
2004 Unplugged
2005 Live for 3 nights at les Nuits Botaniques Festival
2007 Live At The Zenith

BIRDPEN





•    David Penney : chant, guitare, clavier
    •    Mike Bird : guitare, clavier
    •    James Livingstone Seagull : batterie









ARCHIVE

* Darius Keeler: Keyboards, programming

* Steve Harris: lead guitar
* Pollard Berrier: Vocals, guitar
* John Rosko: vocals
* Smiley: drums
* Davie Penny: vocals, guitar
* Jonathan Royce : bass
 * Maria Q : vocals,

* Danny Griffiths: Sound Effects, programming


La Setlist du Concert
ARCHIVE


1. Controlling Crowds (Controlling Crowds - 2009)
2. Bullets (Controlling Crowds - 2009)
3. Words on Signs(Controlling Crowds - 2009)
4. Dangervisit (Controlling Crowds - 2009)
5. Quiet Time (Controlling Crowds - 2009)
6. Collapse / Collide (Controlling Crowds - 2009)
7. Clones (Controlling Crowds - 2009)
8. Bastardised Ink (Controlling Crowds - 2009)
9. Kings of Speed (Controlling Crowds - 2009)
10. Lines (Controlling Crowds I - IV - 2009)
11. The Emply Bottle (Controlling Crowds I - IV - 2009)
12. Funeral (Controlling Crowds - 2009)

Encore

13. Londinium (Londinium - 1996)
14. Numb (You All Look The Same To Me - 2002)
15. System (Lights - 2006)
16. Again (You All Look The Same To Me - 2002)



La durée du concert : 2h03


AFFICHE / PROMO / FLYER




































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