Première Partie : Casiokids
« 5 mois après leur passage à l'Alhambra, revoilà nos trois New Yorkaises - et Parisiennes d'adoption - de retour dans nos contrées, et qui plus est, au Cabaret Sauvage, le cadre parfait pour recevoir les trois adorables Simone. Michael est bien sûr de la partie, ainsi que Livie et Sabine, que je n'avais pas revues depuis Rock en Seine. Ce soir, l'affluence est correcte, mais la salle n'affiche pas sold out, il faut dire que le Cabaret Sauvage est un peu éloigné de tout, et peu connu du grand public (…à tort d'ailleurs car cette salle est fichtrement agréable !).
Nous sommes placés idéalement au premier rang pour accueillir la première partie, qui porte le nom de Casiokids : rien qu'au nom et au vu du matériel sur scène, on devine que c'est de l'électro qui vas nous être proposé. Et on ne se trompe pas, hélas ! Pourquoi hélas, me direz-vous ? Eh bien, c'est comme pour la vague folk qui nous submerge ces temps-ci, il y énormément de déchets, et Casiokids en fait partie. Car se taper 45 minutes de ce groupe (d'origine Norvégienne), il faut pouvoir le supporter : rien que de voir la tête d’une Livie catastrophé, cela me fait au moins sourire. Bon, on résume vite la chose : pas une chanson digne de ce nom qui au moins nous ferait bouger nos popotins, des bidouillages incessants (c'est à la mode, ça, les bidouillages dans l'électro). On s'ennuie ferme, malgré les efforts du zozo à la coupe sixties qui s'agite comme un pantin en étant sensé nous faire groover... Morceau après morceau, c'est l'ennui qui nous gagne, il y en a marre de ces premières parties sans talent. Une apparition nous fera toutefois sourire, celle d’un gigantesque gorille, ou plutôt d’une personne qui a enfilé un déguisement de gorille, il semblerait que ce soit l’une des Simone, Annie pour ne pas la citer, mais je n'en suis pas entièrement sûr. Le calvaire prend fin après plus de 45 minutes, il n’y a plus qu'à patienter avant d’accueillir nos trois princesses.
Et c'est à plus de 22h que Erika, Heather et Annie se présentent sous nos yeux éblouis (ben oui !). Car assister à un concert de Au Revoir Simone, c'est tout d'abord apprécier le look des trois jeunes femmes. Et c'est toujours un ravissement, une fois de plus je suis émerveillé. Heather tout d'abord : très classe dans son espèce de tunique orange. Puis Erika : dieu qu'elle est belle, dans une jolie robe très classe, d'ailleurs la classe c'est une constante chez elles, l'aspect vestimentaire apporte une touche supplémentaire à leur musique… ou plutôt est directement en relation avec leur musique, des vêtements vaporeux et sophistiqués tout en restant d'une simplicité déconcertante. Et Annie, la plus "française" du groupe, la plus fofolle aussi : elle a abandonné ses lunettes pour des lentilles de contact, elle est habillée d'une jolie robe courte, très classe et très chic. Pourquoi est-ce que je parle tant de cet aspect vestimentaire ? C'est tout simplement que Au Revoir Simone, c'est l'alchimie entre une musique ensorcelante et trois jeunes femmes divinement gracieuses. L'alchimie, parlons-en, car elle a bien eu lieu une nouvelle fois ce soir entre elles, leur musique et nous, le public. Et cela, malgré un début de concert assez timide, il faut bien l'avouer. Oh, pas de problèmes de claviers comme elles ont l'habitude d'en avoir à chaque concert, non, ce soir tout fonctionne à peu près bien, mais je ne rentre pas tout de suite dans l'univers doux et coloré des jeunes femmes. La cause en est peut-être un son assez moyen, et un public peu attentif en ce début de concert.
Mais cette fois, j'ai l'avantage de connaître les morceaux de leur extraordinaire dernier album, « Still Night , Still Light » dont sera extraite la grande majorité des morceaux joués ce soir. Et si les filles sont assez réservés en ce début de concert, le naturel revient au galop, Heather - la plus renfermée des trois - commence à sourire, Erika - la plus belle - nous envoute littéralement par sa grâce, et quant à Annie, elle commence à se déchaîner, la tête penchée sur son clavier, sa courte robe qui virevolte et son pied qui frappe le sol en cadence. Et avec Annie, il se passe toujours quelque chose de drôle, ce soir c'est sa robe qui ferme mal, et Erika qui doit l'aider à deux reprises en s'acharnant sur la fermeture-éclair. Et puis la magie opère insidieusement, la simplicité apparente des sons, les voix tellement harmonieuses, la fraîcheur et le bien-être qui vous envahit quand les volutes de notes prennent possession de votre corps et de votre esprit : on est en paix et on se laisse gagner par une douce euphorie. Les grands moments du concert ? Difficile à dire, tant chaque morceau est un petit bijou à lui tout seul, je citerais pêle-mêle Another Likely Story, Tell Me, ou encore The Lucky One, mais ce qui m'a vraiment marqué, ce fut le finale du concert avec des morceaux à en pleurer. Mon préféré de tous, Knights Of Wands (Oh Joy, I Can See You.), fabuleux, extraordinaire, plein d'émotions et de nostalgie (j'aime la nostalgie dans les chansons), avec ces claviers qui, par couches superposées, me terrassent par la beauté et par la solennité de leur son. All Or Nothing, là aussi un morceau plein d'émotion, j'ai l'impression de revivre plein de choses dans ma tête en l'écoutant. Mais le morceau qui m'a le plus touché et ému ce soir, ce fut Only You Can Make Me Happy. La chanson commence, la voix d'Erika - pure et simple sans effets particuliers - s'élève parmi nous, et comme il y a 40 ans avec les premiers disques stéréo, les voix intemporelles de Heather et d’Annie se superposent à tour de rôle, pour emmener l'auditoire dans une sorte de farandole tourbillonnante, les voix se répondant comme s’il y avait de l'écho, oui ce moment-là était admirablement beau. Après cela, il n'y a plus rien à rajouter, Au Revoir Simone reste un groupe à part dans l'univers du "rock", un anachronisme lumineux et attachant. En les quittant, on n'a qu'une hâte, c'est de les revoir bientôt.
C'est vrai que ce concert n'était pas le meilleur qu'elles aient donné, mais quand elles ont joué les 3 ou 4 derniers morceaux, c'était tout simplement parfait, des moments rares pendant lesquels je suis parti dans un autre monde, fait de beauté et de douceur, un monde apaisant, un monde de rêve : Au Revoir Simone mérite sans aucun doute le titre du groupe le plus emblématique d'un genre relativement nouveau : La Dream Pop.
Le seul tout petit reproche que je ferais est relatif à la durée du concert : 65 minutes.... Si seulement elles pouvaient se mettre en boucle et me chanter Only You Can Make You Happy toute la nuit, je serais aux anges !!!
J'aime Au Revoir Simone... »
(http://www.myspace.com/aurevoirsimone)
Nous sommes placés idéalement au premier rang pour accueillir la première partie, qui porte le nom de Casiokids : rien qu'au nom et au vu du matériel sur scène, on devine que c'est de l'électro qui vas nous être proposé. Et on ne se trompe pas, hélas ! Pourquoi hélas, me direz-vous ? Eh bien, c'est comme pour la vague folk qui nous submerge ces temps-ci, il y énormément de déchets, et Casiokids en fait partie. Car se taper 45 minutes de ce groupe (d'origine Norvégienne), il faut pouvoir le supporter : rien que de voir la tête d’une Livie catastrophé, cela me fait au moins sourire. Bon, on résume vite la chose : pas une chanson digne de ce nom qui au moins nous ferait bouger nos popotins, des bidouillages incessants (c'est à la mode, ça, les bidouillages dans l'électro). On s'ennuie ferme, malgré les efforts du zozo à la coupe sixties qui s'agite comme un pantin en étant sensé nous faire groover... Morceau après morceau, c'est l'ennui qui nous gagne, il y en a marre de ces premières parties sans talent. Une apparition nous fera toutefois sourire, celle d’un gigantesque gorille, ou plutôt d’une personne qui a enfilé un déguisement de gorille, il semblerait que ce soit l’une des Simone, Annie pour ne pas la citer, mais je n'en suis pas entièrement sûr. Le calvaire prend fin après plus de 45 minutes, il n’y a plus qu'à patienter avant d’accueillir nos trois princesses.
Et c'est à plus de 22h que Erika, Heather et Annie se présentent sous nos yeux éblouis (ben oui !). Car assister à un concert de Au Revoir Simone, c'est tout d'abord apprécier le look des trois jeunes femmes. Et c'est toujours un ravissement, une fois de plus je suis émerveillé. Heather tout d'abord : très classe dans son espèce de tunique orange. Puis Erika : dieu qu'elle est belle, dans une jolie robe très classe, d'ailleurs la classe c'est une constante chez elles, l'aspect vestimentaire apporte une touche supplémentaire à leur musique… ou plutôt est directement en relation avec leur musique, des vêtements vaporeux et sophistiqués tout en restant d'une simplicité déconcertante. Et Annie, la plus "française" du groupe, la plus fofolle aussi : elle a abandonné ses lunettes pour des lentilles de contact, elle est habillée d'une jolie robe courte, très classe et très chic. Pourquoi est-ce que je parle tant de cet aspect vestimentaire ? C'est tout simplement que Au Revoir Simone, c'est l'alchimie entre une musique ensorcelante et trois jeunes femmes divinement gracieuses. L'alchimie, parlons-en, car elle a bien eu lieu une nouvelle fois ce soir entre elles, leur musique et nous, le public. Et cela, malgré un début de concert assez timide, il faut bien l'avouer. Oh, pas de problèmes de claviers comme elles ont l'habitude d'en avoir à chaque concert, non, ce soir tout fonctionne à peu près bien, mais je ne rentre pas tout de suite dans l'univers doux et coloré des jeunes femmes. La cause en est peut-être un son assez moyen, et un public peu attentif en ce début de concert.
Mais cette fois, j'ai l'avantage de connaître les morceaux de leur extraordinaire dernier album, « Still Night , Still Light » dont sera extraite la grande majorité des morceaux joués ce soir. Et si les filles sont assez réservés en ce début de concert, le naturel revient au galop, Heather - la plus renfermée des trois - commence à sourire, Erika - la plus belle - nous envoute littéralement par sa grâce, et quant à Annie, elle commence à se déchaîner, la tête penchée sur son clavier, sa courte robe qui virevolte et son pied qui frappe le sol en cadence. Et avec Annie, il se passe toujours quelque chose de drôle, ce soir c'est sa robe qui ferme mal, et Erika qui doit l'aider à deux reprises en s'acharnant sur la fermeture-éclair. Et puis la magie opère insidieusement, la simplicité apparente des sons, les voix tellement harmonieuses, la fraîcheur et le bien-être qui vous envahit quand les volutes de notes prennent possession de votre corps et de votre esprit : on est en paix et on se laisse gagner par une douce euphorie. Les grands moments du concert ? Difficile à dire, tant chaque morceau est un petit bijou à lui tout seul, je citerais pêle-mêle Another Likely Story, Tell Me, ou encore The Lucky One, mais ce qui m'a vraiment marqué, ce fut le finale du concert avec des morceaux à en pleurer. Mon préféré de tous, Knights Of Wands (Oh Joy, I Can See You.), fabuleux, extraordinaire, plein d'émotions et de nostalgie (j'aime la nostalgie dans les chansons), avec ces claviers qui, par couches superposées, me terrassent par la beauté et par la solennité de leur son. All Or Nothing, là aussi un morceau plein d'émotion, j'ai l'impression de revivre plein de choses dans ma tête en l'écoutant. Mais le morceau qui m'a le plus touché et ému ce soir, ce fut Only You Can Make Me Happy. La chanson commence, la voix d'Erika - pure et simple sans effets particuliers - s'élève parmi nous, et comme il y a 40 ans avec les premiers disques stéréo, les voix intemporelles de Heather et d’Annie se superposent à tour de rôle, pour emmener l'auditoire dans une sorte de farandole tourbillonnante, les voix se répondant comme s’il y avait de l'écho, oui ce moment-là était admirablement beau. Après cela, il n'y a plus rien à rajouter, Au Revoir Simone reste un groupe à part dans l'univers du "rock", un anachronisme lumineux et attachant. En les quittant, on n'a qu'une hâte, c'est de les revoir bientôt.
C'est vrai que ce concert n'était pas le meilleur qu'elles aient donné, mais quand elles ont joué les 3 ou 4 derniers morceaux, c'était tout simplement parfait, des moments rares pendant lesquels je suis parti dans un autre monde, fait de beauté et de douceur, un monde apaisant, un monde de rêve : Au Revoir Simone mérite sans aucun doute le titre du groupe le plus emblématique d'un genre relativement nouveau : La Dream Pop.
Le seul tout petit reproche que je ferais est relatif à la durée du concert : 65 minutes.... Si seulement elles pouvaient se mettre en boucle et me chanter Only You Can Make You Happy toute la nuit, je serais aux anges !!!
J'aime Au Revoir Simone... »
Au Revoir Simone est un groupe indie pop issu de Brooklyn et formé à la fin de l’année 2003. Les deux premières sont devenues amies lors d’un voyage en train vers New York. Le nom du groupe s’inspire d’une phrase dîte par un personnage mineur (nommé Simone) dans le film Pee-Wee’s Big Adventure de Tim Burton. Une musique légère et presque enfantine,fait principalement à base de claviers, de séquenceurs et de percussions, le son d’Au Revoir Simone est dessiné par ces instruments.
(http://www.myspace.com/aurevoirsimone)
2005 : Verses of Comfort, Assurance & Salvation
2007 : The Bird of Music
2009 : Still Night, Still Light
2007 : The Bird of Music
2009 : Still Night, Still Light
Annie Forster : clavier et voix)
Erika Hart : clavier et voix)
Heather D’Angelo : séquenceur, claviers et voix)
Erika Hart : clavier et voix)
Heather D’Angelo : séquenceur, claviers et voix)
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