Opening: Fake Drugs
« Ah, les Dandy Warhols ! Ah, Bohemian like You ! Bon... Encore un groupe talentueux mais légèrement en dessous des énormes espoirs qu'il avait engendrés voici près de 10 ans, un groupe que je n'ai pas vraiment suivi. Mais peut-on suivre tous les groupes intéressants de la planète ? En tout cas, en ce premier jour d'août en un Madrid déjà déserté par ses habitants partis en vacances, voici ma chance de me rattraper... Quelques écoutes rapides d'une jolie compilation sortie récemment, histoire de se remémorer un peu de quoi il s'agit, et je suis prêt... A 19 h 30, les portes sont déjà ouvertes quand j’arrive devant la Sala Heineken, de manière un peu surprenante, et je me place sur la droite, en attendant le reste de la petite troupe de ce soir, Patricia, Inés et Juan-Carlos (Gilles B ayant dû déclarer forfait au dernier moment, du fait des méandres de l'administration française qui a retardé sa nouvelle carte d'identité...). Le concert est un peu avancé (d'une demi heure) par rapport aux indications sur le billet, et je pressens donc qu'il y aura beaucoup de retardataires, vues les habitudes locales !
20 h 30 : Ils s’appellent Fake Drugs, ils sont américains, et ont l’air de trois (très) jeunes échevelés qui vivent dans le rêve anglais de l’after-punk électronique des années 80, ce qui est bien sympathique. Nous apprendrons en discutant avec eux au stand de merchandising après le concert que leur groupe n’a que 6 mois, et ils dégagent une jolie énergie qui est l’apanage des débutants. Musicalement, cela ressemble donc à une version sale et énervée de Depeche Mode, avec le chanteur-claviériste qui s’excite tout seul et met (presque) le feu en descendant danser dans la fosse encore peu remplie. Le batteur cogne bien, et le guitariste, presque accroupi sur ses pédales d’effets, construit un fond sonore qui enrichit notablement le son des synthés très vintage. On regrettera des morceaux un peu trop indifférenciés, manquant encore de personnalité, et on notera une reprise de Cure (paraît-il) pas très reconnaissable. Voici en tous cas 30 minutes fraîches et dansantes, bien accueillies par le public des Dandy Warhols. Et puis, voir le bonheur dans les yeux de ces trois jeunes gens devant les applaudissements et acclamations madrilènes, c’est en soi déjà une raison de se sentir bien.
21 h 30 : Le matériel restant sur scène est maintenant disposé de manière assez inhabituelle, les quatre membres des Dandy Warhols jouant « alignés », ce qui signifie par exemple que Courtney Taylor-Taylor, le chanteur, est au même niveau que la batterie de Brent De Boer. Mais ce qui signifie aussi qu’il y a un espace de plus de deux mètres entre le bord de la scène et les musiciens : c’est bon pour les photos du premier rang, ce recul, mais pas forcément terrible pour « l’ambiance ». Alors que les Dandy Warhols démarrent leur set lentement, en « bidouillant » tranquillement et en construisant leur son comme de manière expérimentale, avant d’attaquer par Mohammed, premier extrait ce soir de leur album phare et plus grand succès, « Thirteen Tales from Bohemia », on fait rapidement le point sur la manière dont se présente ce concert : le son est assez mauvais, ce qui n’est pas une surprise à la Sala Heineken, malheureusement, mais on sait que, peu à peu, comme toujours, il s’améliorera ; le groupe joue quasiment sans lumières, ce qui est surprenant et évidemment rageant pour les photos ; alors que la salle est bien pleine, le syndrome « de Madrid » joue à plein, avec un public de fans qui connaissent largement les chansons par cœur, mais sans aucune bousculade, donc une configuration bien différente et bien plus confortable a priori que le concert parisien d’il y a quelques jours auquel Pat a aussi assisté.
20 h 30 : Ils s’appellent Fake Drugs, ils sont américains, et ont l’air de trois (très) jeunes échevelés qui vivent dans le rêve anglais de l’after-punk électronique des années 80, ce qui est bien sympathique. Nous apprendrons en discutant avec eux au stand de merchandising après le concert que leur groupe n’a que 6 mois, et ils dégagent une jolie énergie qui est l’apanage des débutants. Musicalement, cela ressemble donc à une version sale et énervée de Depeche Mode, avec le chanteur-claviériste qui s’excite tout seul et met (presque) le feu en descendant danser dans la fosse encore peu remplie. Le batteur cogne bien, et le guitariste, presque accroupi sur ses pédales d’effets, construit un fond sonore qui enrichit notablement le son des synthés très vintage. On regrettera des morceaux un peu trop indifférenciés, manquant encore de personnalité, et on notera une reprise de Cure (paraît-il) pas très reconnaissable. Voici en tous cas 30 minutes fraîches et dansantes, bien accueillies par le public des Dandy Warhols. Et puis, voir le bonheur dans les yeux de ces trois jeunes gens devant les applaudissements et acclamations madrilènes, c’est en soi déjà une raison de se sentir bien.
21 h 30 : Le matériel restant sur scène est maintenant disposé de manière assez inhabituelle, les quatre membres des Dandy Warhols jouant « alignés », ce qui signifie par exemple que Courtney Taylor-Taylor, le chanteur, est au même niveau que la batterie de Brent De Boer. Mais ce qui signifie aussi qu’il y a un espace de plus de deux mètres entre le bord de la scène et les musiciens : c’est bon pour les photos du premier rang, ce recul, mais pas forcément terrible pour « l’ambiance ». Alors que les Dandy Warhols démarrent leur set lentement, en « bidouillant » tranquillement et en construisant leur son comme de manière expérimentale, avant d’attaquer par Mohammed, premier extrait ce soir de leur album phare et plus grand succès, « Thirteen Tales from Bohemia », on fait rapidement le point sur la manière dont se présente ce concert : le son est assez mauvais, ce qui n’est pas une surprise à la Sala Heineken, malheureusement, mais on sait que, peu à peu, comme toujours, il s’améliorera ; le groupe joue quasiment sans lumières, ce qui est surprenant et évidemment rageant pour les photos ; alors que la salle est bien pleine, le syndrome « de Madrid » joue à plein, avec un public de fans qui connaissent largement les chansons par cœur, mais sans aucune bousculade, donc une configuration bien différente et bien plus confortable a priori que le concert parisien d’il y a quelques jours auquel Pat a aussi assisté.
Une chose frappante avec les Dandy Warhols, c’est l’absence totale de « look » du groupe, qui puisse aider à le classer dans telle ou telle catégorie, comme c’est toujours tentant – et simplificateur – de le faire. Absence de look, ou plutôt hétérogénéité des quatre membres, de droite à gauche en face de nous : Peter Holmström, le guitariste a adopté un look pur rock (cuir et t-shirt The Jesus & Mary Chain), modéré de la touche gay de sa casquette en cuir. Dans la pénombre, traversée de temps en temps de violents éclairs blancs, il apparaît concentré de manière presque autistique sur sa guitare : pour lui nous n’existons pas ; Courtney Taylor-Taylor, look simplissime jeans – t-shirt, a quelque chose qui me rappelle – en moins impressionnant, mais quand même -, notre ami Josh Homme : prototype du géant américain, viril et calme, concentré sur son chant et sa guitare, dégageant une aura impressionnante d’autorité et de professionnalisme, il séduit immédiatement les jeunes femmes du premier rang (d’ailleurs notre Inés déclarera de manière péremptoire qu’il s’agit là de l’homme de sa vie !). Brent De Boer est un batteur exubérant à la coiffure afro et au look seventies complètement décalé par rapport aux autres membres du groupe. Enfin, la charmante Zia McCabe aux divers claviers et outils électroniques, qui assure en outre la structure des morceaux en l’absence d’une basse, malgré ses kilos en trop, fait le show à chaque fois qu’elle en a l’opportunité : elle illustre la facette électro du groupe, son aspect plus moderne.
Car la musique de Dandy Warhols, c’est vite évident alors que le set se déroule, est largement indiscernable : la palette de musiques interprétées est très large, du rock classique (l’imparable et stonien Bohemian Like You, qui crée toujours l’hystérie...) aux divagations électro-ambiantes assez rapidement pénibles et somme toutes assez paresseuses (il y a un terrible ventre mou du concert où l’on s’ennuie ferme, et qui, à mon humble avis, tire irrémédiablement le soirée vers une vacuité irrattrapable), du psychédélisme post-70’s à une sorte de glam pop assez séduisante. Le résultat est intellectuellement stimulant, mais pour le moins erratique et irrégulier en matière de pur « spectacle rock » : pour les flamboyances que sont un Godless (chœur du public remplaçant avantageusement la trompette) ou un Get Off, combien de moments un peu quelconques, comme si les Dandy Warhols manquaient finalement de substance ? Qui trop embrasse mal étreint ? En tout cas, après un beau final « noisy », Courtney nous propose de faire semblant, de faire comme si on faisait un rappel (« on dirait qu’on serait de retour dans nos loges et que vous nous rappelleriez... », charmant, vraiment !), et les Dandy Warhols clôturent la soirée avec une sorte d’improvisation country sur le thème : « Venez nous voir dans deux jours à Amsterdam... ».
Voilà, 1 h 40 qui m’ont paru un peu longuettes, je dois l’avouer, et je ne suis presque pas mécontent que ça soit fini. Je n’ai pas été bluffé comme me l’avais promis mes amis parisiens, seulement séduit par l’idiosyncrasie d’un groupe original, furieusement sympathique, mais oui, quelque part, en deçà du niveau auquel il devait être. Quelques éclairs d’excitations, pas mal de moments quelconques, mais le plaisir de voir et d’entendre quelque chose de différent, ce qui n’est déjà pas si mal. Pat use de son sourire pour que les roadies lui donnent l’une des set list convoitées, Juan Carlos est ravi comme toujours, et nous allons tailler le bout de gras avec les p’tits jeunes de Fake Drugs, afin de leur booster le moral en leur faisant quelques compliments.
C’était mon dernier concert à Madrid pour cette saison. Un peu de repos bien mérité devant nous ! »
The Dandy Warhols
est un groupe américain de pop psychédélique, formé en 1993 à Portland
(Oregon). Fortement influencé par The Velvet Underground, le groupe a
commencé à jouer de la pop psychédélique et il reçut un soutien
essentiel en Europe après la sortie de l'album Dandy Warhols Come Down.
Le 19 mai 2008 est sorti, leur nouvel album (6éme), distribué par leur
propre label "Beat the World”, “Earth to the Dandy Warhols", qui compte
entre autre la collaboration de Mark Knopfler (Dire Straits) et de Mike
Campbell (Tom Petty & the Heartbreakers).
(http://www.myspace.com/thedandywarhols)
• 1995 : Dandy's Rule OK?
• 1997 : ...The Dandy Warhols Come Down
• 2000 : Thirteen Tales from Urban Bohemia
• 2003 : Welcome to the Monkey House
• 2005 : Odditorium or Warlords of Mars
• 2008 : Earth To The Dandy Warhols
• 1997 : ...The Dandy Warhols Come Down
• 2000 : Thirteen Tales from Urban Bohemia
• 2003 : Welcome to the Monkey House
• 2005 : Odditorium or Warlords of Mars
• 2008 : Earth To The Dandy Warhols
* Courtney Taylor-Taylor : Vocal & Guitar
* Zia McCabe : Keyboards
* Peter Holmstrom : Guitar
* Brent De Boer : Drums
* Zia McCabe : Keyboards
* Peter Holmstrom : Guitar
* Brent De Boer : Drums
La Setlist du Concert
THE DANDY WARHOLS
1. Mohammed (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
2. We Used To Be Friends (Welcome To The Monkey House -2003)
3. Shakin' (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
4. The Last High (Welcome To The Monkey House - 2003)
5. The New Country (Odditorium Or Warlords Of Mar - 2005)
6. You Come In Burned (Welcome To The Monkey House - 2003)
7. I Love You (...the Dandy Warhols Come Down - 1998)
8. Now You Love Me (Earth To Dandy Warhols - 2008)
9. The Legend Of The Last Of The Outlaw Truckers aka The Ballad Of Sheriff Shorty (Earth To Dandy Warhols - 2008)
10. All the Money or the Simple Life Honey (Odditorium Or Warlords Of Mar - 2005)
11. Not If You Were The Last Junkie On Earth (...the Dandy Warhols Come Down - 1998)
12. Bohemian Like You (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
13. And Then I Dreamt Of Yes (Earth To Dandy Warhols - 2008)
14. Godless (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
15. Get Off (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
16. Horse Pills (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
17. Solid (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
18. Wasp In The Lotus (Earth To Dandy Warhols - 2008)
19. Pete International Airport (...the Dandy Warhols Come Down - 1998)
20. Boys Better (...the Dandy Warhols Come Down - 1998)
21. Country Leaver (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000
2. We Used To Be Friends (Welcome To The Monkey House -2003)
3. Shakin' (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
4. The Last High (Welcome To The Monkey House - 2003)
5. The New Country (Odditorium Or Warlords Of Mar - 2005)
6. You Come In Burned (Welcome To The Monkey House - 2003)
7. I Love You (...the Dandy Warhols Come Down - 1998)
8. Now You Love Me (Earth To Dandy Warhols - 2008)
9. The Legend Of The Last Of The Outlaw Truckers aka The Ballad Of Sheriff Shorty (Earth To Dandy Warhols - 2008)
10. All the Money or the Simple Life Honey (Odditorium Or Warlords Of Mar - 2005)
11. Not If You Were The Last Junkie On Earth (...the Dandy Warhols Come Down - 1998)
12. Bohemian Like You (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
13. And Then I Dreamt Of Yes (Earth To Dandy Warhols - 2008)
14. Godless (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
15. Get Off (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
16. Horse Pills (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
17. Solid (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000)
18. Wasp In The Lotus (Earth To Dandy Warhols - 2008)
19. Pete International Airport (...the Dandy Warhols Come Down - 1998)
20. Boys Better (...the Dandy Warhols Come Down - 1998)
21. Country Leaver (Thirteen Tales From Urban Bohemia - 2000
Encore
22. It's a Fast Driving Rave-Up With the Dandy Warhols (Earth To Dandy Warhols - 2008)
AFFICHE / PROMO / FLYER
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