« The Love Live Tour ! La nouvelle est trop juteuse pour passer inaperçue. The Cult est une créature post-punk formée dans le début des années 80, suite à la rencontre entre l'Amérique du chanteur Ian Astbury et l’Angleterre du – grand - guitariste Billy Duffy (ex-membre de Theatre of Hate, l’un des mes groupes favoris à l’époque), qui s’est lancée à travers différents genres musicaux. C’est un groupe qui est devenu une référence pour la naissance pour le Hard Street Rock américain (Guns’n’Roses et autres). « Love », l’album de 1985, représente le summum de leur discographie, le plus vendu aussi, entraîné par le fameux hit Rain, dans lequel le heavy rock classique (influencé par Led Zeppelin et ACDC) s’accompagne d’une veine douce mais ferme de rock gothique. Un vrai heavy rock chaud et sanguin, un pur mélange enrichi de suggestions oniriques. Quand on aime, c’est avec une certaine excitation qu’on a découvert le nouveau coffret 4 CDs, qui est là au chaud... C’est une soirée que je ne veux absolument par rater, une soirée au Bataclan en prime, une seule date et avec une setlist spéciale qui contient tous les morceaux de « Love », ainsi que de certains de leurs plus grands succès.
Mes concerts de The Cult ? La première fois, c’était à l’ancienne salle de l’Eldorado, le 30 janvier 1986, et la dernière, en première partie de The Who, le 6 juin 2007 au POPB. Ce soir, j’arrive tôt, pour être sûr d’avoir une excellente place… et quel est mon étonnement : il n’y a pas grand monde devant la salle ! Je commence à attendre, et doucement les fans, anciens et fidèles, commencent à arriver... Pas d’ados ce soir... Tiens, il a aussi un petit groupe d’Anglais qui, boisson aidant, chantent en chœur des chansons. Petite ambiance, canettes de bières, on est loin des grands jours, mais c’est mieux que rien. L’ouverture des portes vitrées se fait dans le calme absolu, mais après une demi-heure d’attente et pas mal de bière ingurgitée, le public commence à être agité, certains d'entre eux huent en guise de protestation contre le retard pris, d'autres hurlent. Un petit groupe entame, sans succès, un chant : « The Cult! The Cult! », avant de s‘arrêter après seulement quelques minutes. Rien à faire, il faut encore attendre, et il y aura bien une première partie !
20h15 : on découvre Aqua Nebula Oscillator, du rock psyché français, qui a l’honneur d’ouvrir la soirée. Pas surprenant : une musique atmosphérique, sombre, répétitive et compulsive, un trip sensoriel monotone et pompeux, avec de vagues réminiscences de Hawkwind, nourri de longs morceaux instrumentaux, le tout à un volume sonore très élevé. Rien à dire : c’est décapant sans les fleurs. A noter un bassiste qui tourne le dos au public, un batteur presque inexistant, et une jeune femme brune, les cheveux dans les yeux (on pense physiquement à Alison Mosshart de The Kills, mais sans la sensualité) aux claviers et au chant (malheureusement, ou volontairement, noyée dans la saturation sonore). Pas de présence sur scène, le groupe reste dans la pénombre, le brouillard règne... Un set de 30 minutes composé de peu de titres vu la longueur de certains morceaux (on croyait toujours entendre la même chanson…), un concert vite oublié : ce soir, je ne me sens pas l'esprit psychédélique millésimé années 70.
21h20 : WOW ! On rentre dans le vif du sujet : voilà enfin le retour du puissant The Cult ! Un mur d’enceintes Marshall, une batterie au milieu, et un grand écran au fond pour les images à venir. L'intensité et l'émotion d'un groupe qui sait comment impressionner son auditoire, en pleine lumière, dans une ambiance bien chaude. Après un bain de cris, les musiciens s’installent au milieu du fracas de la salle, et Ian Astbury, le chanteur, se présente sur le devant de la scène : quelques kilos en trop, les cheveux longs et la barbe, en jeans et avec une belle queue de raton laveur (à la Ted Nugent), avec un blouson de cuir et des gants noirs, armé d’un tambourin (qui finira jeté dans la fosse…). La foule hurle, et l’histoire démarre avec force. Évidemment, on commence par l'hymne Nirvana, l’opening track de “Love” : comme prévu et attendu… Un riff primaire bien imprégné de métal, une rythmique de plomb de la part de la batterie, une basse pesante et galopante, et le public qui explose immédiatement dans des pogos qui prennent vite une vraie ampleur. C’est le chemin vers le nirvana, parfumé à l'odeur d'un concert des années 80. L'énergie du couple Ian et Billy est communicative, et on sent déjà la poudre ! Le groupe est en grande forme, comme je l'imaginais, et l'effet est dévastateur : The Cult est une machine de guerre rodée, passionnante, et capable de reproduire des morceaux vieux d’un quart de siècle sans tomber dans le pathétique ou la nostalgie, et sans aucune tentative vulgaire de les moderniser. Les chansons sont les mêmes, ni plus ni moins, mais joués avec une énergie et une précision aux limites de la férocité. Ian Astbury, sait que, à 47 ans, la voix d’un rocker ne peut plus être celle de sa jeunesse, mais il chante avec charisme, détermination, et une pincée de ruse animale… sans un moment de relâche. Soudainement, je me rends compte que, enfin, il est arrivé au terme de son entreprise de transfiguration de son idole : Jim Morrison... la dernière image des années 70, avec une longue barbe, les cheveux hirsutes et quelque kilos en trop. La voix est sensuelle et énergique (c’est un vrai disciple de Jim, il n’avait pas été choisi par hasard par Robby Krieger et Ray Manzarek pour prendre la place du défunt lors de la réunion des survivants des Doors) et domine, le son est clair et puissant, mettant en évidence les riffs saturés et les incursions à la mode Zeppelin de Billy. Billy Duffy, le grand guitariste, est toujours le même : incroyable, avec son look ressemblant à un éternel Billy Idol, et son mélange toujours en place des riffs bien écrits et de solos enchaînés. Soucieux de reproduire fidèlement, après toutes ces années, l’ancien son de Love sur ses deux guitares White Falcon de couleur blanche, identiques, il en joue en alternance. Difficile de résister aux chansons telles que Love ou Brother Wolf, Sister Moon !
La section rythmique est implacable, et s'affirme comme l’une des meilleurs, surtout dans la partie centrale des monstrueuses chansons que sont Rain et Phoenix (déjà à l’époque, absolument mes préférés) : l’exaltation est totale, et les images vidéos viennent glisser sur les vagues d’émotion qui déferlent. Un duel entre la basse Superfuzz de Chris Wyse et la frappe puissante - mais précise - de John Tempesta, qui, dans ce contexte, est très habilement devenu le batteur « John Tempesta Cult »... sans se mettre en évidence plus que les autres (il a pourtant un curriculum-vitae de rêve : Testament, Tony Iommi, White Zombie, Exodus, Helmet...). Mike Dimkich (toujours dans l’ombre), membre du groupe depuis 1993 (mais seulement sur les tournées) est un prodige : jouer de la guitare rythmique et remplir les trous derrière un grand maître n'est jamais facile. A grand coups de baguettes, le batteur impose sa marche redoutable, les guitares bruissent d’un râle hypnotique, produisent des sonorités désespérées, lorsqu’arrivent les morceaux Revolution et She Sells Sanctuary, qui font encore monter l'énergie d'un cran, et secouent le public depuis les profondeurs de la salle... Mais c’est avec la balade Black Angel, la dixième chanson, que, dans un registre plus sobre, se terminait l’album « Love »… et aussi avec ce morceau que se conclue le set de la célébration, avec les applaudissements du public en guise de bonus.
Une pause pour reprendre son souffle (dans tous les sens !), puis The Cult est de retour sur scène pour une deuxième partie pleine de greatest hits. Billy, qui a laissé sa White Falcon en coulisses, ré-émerge avec sa fidèle Les Paul, et il se débarrasse de l'atmosphère mystique qui a régné pour ajouter plus de sauce hard rock, son premier amour, avec une poignée de chansons célèbres de la fin des années 80. Ça hurle ! C’est une véritable déclaration d'intention qui s’ouvre avec la combinaison dynamique de Electric Ocean et de Wild flower. La suite, c’est une série de classiques plus ou moins récents tels que Sun King, Rise, le single de 2007, Dirty Little Rockstar, absolument étonnant avec ce riff efficace vaguement inspiré par celui de Keith Richards sur Undercover of the Night, mais étalé comme du beurre sur une tartine au goût très 90’s, à la White Zombie. Le moment le plus enthousiasmant du concert arrive, avec un grand finale : deux chansons, de la pure adrénaline alors que les musiciens se donnent à fond dans cette ambiance survoltée qui règne dans la fosse, Fire Woman et Love Removal, deux morceaux très entraînants qui remplissent nos oreilles sevrées de rock, dans un flamboiement de chœurs et de tambourins.
Quand le groupe quitte la scène après avoir salué le public, lancé baguettes et tambourins, massacré les micros, on sait que c'est fini... les lumières se rallument, c’est une ovation après cette 1h30 de concert, qui a vu de très bons moments. La sueur coule comme un fleuve, le public est épuisé mais heureux, et maintenant il prend d'assaut le stand de merchandising. J’ai la conviction que ce groupe, composé de quasi quinquagénaires, peut faire manger la poussière à une bonne partie de la nouvelle génération de prétendus rockers. Hélas, cette conviction est renforcée par l'absence presque totale dans la salle de moins de 30 ans, qui certainement auraient pu trouver, ce soir, quelque chose de consistant à se mettre sous la dent. Mais évidemment, il ne s’agit pas de musique pour ces nouveaux groupes (dont on fait la pub dans Rock & Folk) qui portent des vêtements à la mode et des guitares tellement brillantes qu’elles semblent juste sorties de la boîte : quand je vous entends parler du renouveau du “rock français”, c’est un vrai plaisir pour moi de vous donner un coup de pied !
Ecouter l'intégrale de "Love" de cette manière, sans même pouvoir reprendre sa respiration, avec un Nirvana qui décolle immédiatement, un envol qui t’en fait apprécier toutes les nuances, avant de se réveiller avec un Black Angel, ce n'est guère descriptible. Pour ceux qui, comme moi, ont aimé excessivement cet album, la première partie du concert, dédié à la rénovation de ce chef-d’œuvre de 1985, a été comme un long voyage dans le temps, merveilleusement beau, de durée indéfinie, avec un sentiment de plaisir immense. Avec un grand Billy Duffy à la guitare, au top ce soir ! Un beau concert, énergique, presque sain. Voilà donc une très bonne soirée, très émotionnelle, nostalgique d’un rock qui n’existe plus. Les bonnes choses passent toujours trop vite. J’ai pitié pour tous ceux qui ne sont pas venus : ils ont vraiment manqué quelque chose… du rock comme on n’en fait plus !!!
Mes concerts de The Cult ? La première fois, c’était à l’ancienne salle de l’Eldorado, le 30 janvier 1986, et la dernière, en première partie de The Who, le 6 juin 2007 au POPB. Ce soir, j’arrive tôt, pour être sûr d’avoir une excellente place… et quel est mon étonnement : il n’y a pas grand monde devant la salle ! Je commence à attendre, et doucement les fans, anciens et fidèles, commencent à arriver... Pas d’ados ce soir... Tiens, il a aussi un petit groupe d’Anglais qui, boisson aidant, chantent en chœur des chansons. Petite ambiance, canettes de bières, on est loin des grands jours, mais c’est mieux que rien. L’ouverture des portes vitrées se fait dans le calme absolu, mais après une demi-heure d’attente et pas mal de bière ingurgitée, le public commence à être agité, certains d'entre eux huent en guise de protestation contre le retard pris, d'autres hurlent. Un petit groupe entame, sans succès, un chant : « The Cult! The Cult! », avant de s‘arrêter après seulement quelques minutes. Rien à faire, il faut encore attendre, et il y aura bien une première partie !
20h15 : on découvre Aqua Nebula Oscillator, du rock psyché français, qui a l’honneur d’ouvrir la soirée. Pas surprenant : une musique atmosphérique, sombre, répétitive et compulsive, un trip sensoriel monotone et pompeux, avec de vagues réminiscences de Hawkwind, nourri de longs morceaux instrumentaux, le tout à un volume sonore très élevé. Rien à dire : c’est décapant sans les fleurs. A noter un bassiste qui tourne le dos au public, un batteur presque inexistant, et une jeune femme brune, les cheveux dans les yeux (on pense physiquement à Alison Mosshart de The Kills, mais sans la sensualité) aux claviers et au chant (malheureusement, ou volontairement, noyée dans la saturation sonore). Pas de présence sur scène, le groupe reste dans la pénombre, le brouillard règne... Un set de 30 minutes composé de peu de titres vu la longueur de certains morceaux (on croyait toujours entendre la même chanson…), un concert vite oublié : ce soir, je ne me sens pas l'esprit psychédélique millésimé années 70.
21h20 : WOW ! On rentre dans le vif du sujet : voilà enfin le retour du puissant The Cult ! Un mur d’enceintes Marshall, une batterie au milieu, et un grand écran au fond pour les images à venir. L'intensité et l'émotion d'un groupe qui sait comment impressionner son auditoire, en pleine lumière, dans une ambiance bien chaude. Après un bain de cris, les musiciens s’installent au milieu du fracas de la salle, et Ian Astbury, le chanteur, se présente sur le devant de la scène : quelques kilos en trop, les cheveux longs et la barbe, en jeans et avec une belle queue de raton laveur (à la Ted Nugent), avec un blouson de cuir et des gants noirs, armé d’un tambourin (qui finira jeté dans la fosse…). La foule hurle, et l’histoire démarre avec force. Évidemment, on commence par l'hymne Nirvana, l’opening track de “Love” : comme prévu et attendu… Un riff primaire bien imprégné de métal, une rythmique de plomb de la part de la batterie, une basse pesante et galopante, et le public qui explose immédiatement dans des pogos qui prennent vite une vraie ampleur. C’est le chemin vers le nirvana, parfumé à l'odeur d'un concert des années 80. L'énergie du couple Ian et Billy est communicative, et on sent déjà la poudre ! Le groupe est en grande forme, comme je l'imaginais, et l'effet est dévastateur : The Cult est une machine de guerre rodée, passionnante, et capable de reproduire des morceaux vieux d’un quart de siècle sans tomber dans le pathétique ou la nostalgie, et sans aucune tentative vulgaire de les moderniser. Les chansons sont les mêmes, ni plus ni moins, mais joués avec une énergie et une précision aux limites de la férocité. Ian Astbury, sait que, à 47 ans, la voix d’un rocker ne peut plus être celle de sa jeunesse, mais il chante avec charisme, détermination, et une pincée de ruse animale… sans un moment de relâche. Soudainement, je me rends compte que, enfin, il est arrivé au terme de son entreprise de transfiguration de son idole : Jim Morrison... la dernière image des années 70, avec une longue barbe, les cheveux hirsutes et quelque kilos en trop. La voix est sensuelle et énergique (c’est un vrai disciple de Jim, il n’avait pas été choisi par hasard par Robby Krieger et Ray Manzarek pour prendre la place du défunt lors de la réunion des survivants des Doors) et domine, le son est clair et puissant, mettant en évidence les riffs saturés et les incursions à la mode Zeppelin de Billy. Billy Duffy, le grand guitariste, est toujours le même : incroyable, avec son look ressemblant à un éternel Billy Idol, et son mélange toujours en place des riffs bien écrits et de solos enchaînés. Soucieux de reproduire fidèlement, après toutes ces années, l’ancien son de Love sur ses deux guitares White Falcon de couleur blanche, identiques, il en joue en alternance. Difficile de résister aux chansons telles que Love ou Brother Wolf, Sister Moon !
La section rythmique est implacable, et s'affirme comme l’une des meilleurs, surtout dans la partie centrale des monstrueuses chansons que sont Rain et Phoenix (déjà à l’époque, absolument mes préférés) : l’exaltation est totale, et les images vidéos viennent glisser sur les vagues d’émotion qui déferlent. Un duel entre la basse Superfuzz de Chris Wyse et la frappe puissante - mais précise - de John Tempesta, qui, dans ce contexte, est très habilement devenu le batteur « John Tempesta Cult »... sans se mettre en évidence plus que les autres (il a pourtant un curriculum-vitae de rêve : Testament, Tony Iommi, White Zombie, Exodus, Helmet...). Mike Dimkich (toujours dans l’ombre), membre du groupe depuis 1993 (mais seulement sur les tournées) est un prodige : jouer de la guitare rythmique et remplir les trous derrière un grand maître n'est jamais facile. A grand coups de baguettes, le batteur impose sa marche redoutable, les guitares bruissent d’un râle hypnotique, produisent des sonorités désespérées, lorsqu’arrivent les morceaux Revolution et She Sells Sanctuary, qui font encore monter l'énergie d'un cran, et secouent le public depuis les profondeurs de la salle... Mais c’est avec la balade Black Angel, la dixième chanson, que, dans un registre plus sobre, se terminait l’album « Love »… et aussi avec ce morceau que se conclue le set de la célébration, avec les applaudissements du public en guise de bonus.
Une pause pour reprendre son souffle (dans tous les sens !), puis The Cult est de retour sur scène pour une deuxième partie pleine de greatest hits. Billy, qui a laissé sa White Falcon en coulisses, ré-émerge avec sa fidèle Les Paul, et il se débarrasse de l'atmosphère mystique qui a régné pour ajouter plus de sauce hard rock, son premier amour, avec une poignée de chansons célèbres de la fin des années 80. Ça hurle ! C’est une véritable déclaration d'intention qui s’ouvre avec la combinaison dynamique de Electric Ocean et de Wild flower. La suite, c’est une série de classiques plus ou moins récents tels que Sun King, Rise, le single de 2007, Dirty Little Rockstar, absolument étonnant avec ce riff efficace vaguement inspiré par celui de Keith Richards sur Undercover of the Night, mais étalé comme du beurre sur une tartine au goût très 90’s, à la White Zombie. Le moment le plus enthousiasmant du concert arrive, avec un grand finale : deux chansons, de la pure adrénaline alors que les musiciens se donnent à fond dans cette ambiance survoltée qui règne dans la fosse, Fire Woman et Love Removal, deux morceaux très entraînants qui remplissent nos oreilles sevrées de rock, dans un flamboiement de chœurs et de tambourins.
Quand le groupe quitte la scène après avoir salué le public, lancé baguettes et tambourins, massacré les micros, on sait que c'est fini... les lumières se rallument, c’est une ovation après cette 1h30 de concert, qui a vu de très bons moments. La sueur coule comme un fleuve, le public est épuisé mais heureux, et maintenant il prend d'assaut le stand de merchandising. J’ai la conviction que ce groupe, composé de quasi quinquagénaires, peut faire manger la poussière à une bonne partie de la nouvelle génération de prétendus rockers. Hélas, cette conviction est renforcée par l'absence presque totale dans la salle de moins de 30 ans, qui certainement auraient pu trouver, ce soir, quelque chose de consistant à se mettre sous la dent. Mais évidemment, il ne s’agit pas de musique pour ces nouveaux groupes (dont on fait la pub dans Rock & Folk) qui portent des vêtements à la mode et des guitares tellement brillantes qu’elles semblent juste sorties de la boîte : quand je vous entends parler du renouveau du “rock français”, c’est un vrai plaisir pour moi de vous donner un coup de pied !
Ecouter l'intégrale de "Love" de cette manière, sans même pouvoir reprendre sa respiration, avec un Nirvana qui décolle immédiatement, un envol qui t’en fait apprécier toutes les nuances, avant de se réveiller avec un Black Angel, ce n'est guère descriptible. Pour ceux qui, comme moi, ont aimé excessivement cet album, la première partie du concert, dédié à la rénovation de ce chef-d’œuvre de 1985, a été comme un long voyage dans le temps, merveilleusement beau, de durée indéfinie, avec un sentiment de plaisir immense. Avec un grand Billy Duffy à la guitare, au top ce soir ! Un beau concert, énergique, presque sain. Voilà donc une très bonne soirée, très émotionnelle, nostalgique d’un rock qui n’existe plus. Les bonnes choses passent toujours trop vite. J’ai pitié pour tous ceux qui ne sont pas venus : ils ont vraiment manqué quelque chose… du rock comme on n’en fait plus !!!
... Well, I love the rain
Here she comes again
I love the rain
Rain
Rain »
Créé en 1999 par David Spher'Os, Aqua Nebula Oscilator, après Londres et la campagne française, le groupe s’installe à Paris. La fin 2009 s'annonce bien occupée avec un maxi, une tournée en première partie de The Clult et un troisième album en préparation. Une réplique contemporaine des plus grands délires psychédéliques californiens. Hawkwind, Sun Ra ou le MC5 sont autant d’influences évidentes que revendiquées par la troupe.
(http://www.myspace.com/aquanebulaoscillator)
The Cult est un groupe de rock anglais formé à Bradford en 1981. Au fil des années, le groupe a changé régulièrement de line-up, à l'exception du chanteur Ian Astbury et du guitariste Billy Duffy, compositeurs du groupe.
Le premier album, Dreamtime, (1984) comportait une influence new wave encore dominante et put être perçu comme un disque transitoire. Dans Love (1985), le meilleur album, s'effectue la mue en rock psychédélique avec des riffs plus marqués et des solos plus présents qui servent des compositions solides non dénuées de mélodies tels les morceaux Nirvana, Phoenix, She sells sanctuary, Brother wolf, sister moon. L'album permet au groupe de conquérir les États-Unis et de poursuivre avec un album, Ceremony (1991) plus apaisé, faisant apparaître des influences proches de The Doors tant sur le plan musical que sur les thématiques (les indiens et le chamanisme).
Malgré un succès retentissant, le groupe se sépare en 1995. En 2006 le groupe s’est reformé pour une série de concert autour du monde. Raison de plus pour le groupe de rock britannique d'entreprendre, cette année 2009, une tournée mondiale consacrée à ‘Love’. L'album y sera rejoué dans son intégralité avec, en final, un « best of » réunissant ses plus grands tubes.
(http://www.myspace.com/cultmusic)
• Dreamtime (1984)
• Love (1985)
• Electric (1987)
• Sonic Temple, (1989)
• Ceremony (1991)
• The Cult (1994)
• Beyond Good and Evil (2001)
• Born Into This (2007)
• Love (1985)
• Electric (1987)
• Sonic Temple, (1989)
• Ceremony (1991)
• The Cult (1994)
• Beyond Good and Evil (2001)
• Born Into This (2007)
1. Nirvana (Love - 1985)
2. Big Neon Glitter (Love - 1985)
3. Love (Love - 1985)
4. Brother Wolf, Sister Moon (Love - 1985)
5. Rain (Love - 1985)
6. The Phoenix (Love - 1985)
7. Hollow Man (Love - 1985)
8. Revolution (Love - 1985)
9. She Sells Sanctuary (Love - 1985)
10. Black Angel (Love - 1985)
Encore:
11. Electric Ocean (Electric - 1987)
12. Wild flower (Electric - 1987)
13. Sun King (Sonic Temple - 1989)
14. Rise (Beyond Good And Evil - 2001)
15. Dirty Little Rockstar (Born Into This - 2007)
16. Fire Woman (Sonic Temple - 1989)
17. Love Removal Machine (Electric - 1987)
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