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lundi 19 juillet 2010

TORI AMOS ~ L'Olympia. Paris.













Opening : Yann Destal




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Dire que je suis fan de Tori Amos serait un bien grand mot. En fait je ne connais de la dame qu’une seule chanson, ou plutôt sa transposition en vidéo, la superbe Strange Little Girls qui m’avait enchanté il y a bientôt dix ans de cela. Et cette vidéo trotte toujours dans ma tête. Et puis ce concert, à l’Olympia en plus… Seul bémol, j’ai déjà une place le même jour pour aller voir Nada Surf. Qu’à cela ne tienne, je prends une place pour le second concert de Nada Surf prévu le mardi, je revends ma place du lundi, et me voici l’heureux possesseur d’une place au premier rang de la mezzanine (…n’ayant pas pu malheureusement avoir un siège bien placé à l’orchestre…). Comme pour The Divine Comedy, Michael est là, ainsi que Livie et Sabine. Pour elles, c’est un peu le calvaire, avec des places situées tout en haut du balcon, mais la chance aidant - et surtout le fait que l’Olympia n’affiche curieusement pas sold  out, loin de là -, elles pourront en fin de compte venir l’une à coté de moi (Livie) et l’autre (Sabine) juste derrière pour le concert de Tori. Un petit mot à propos de l’entrée du concert ce soir pour nous, porteurs de billets achetés sur le site « Avos Billets » : ce fut assez catastrophique ! Il a fallu attendre 19h15 (les autres personnes ayant acheté sur d’autres sites, elles, entraient dans la salle depuis un moment) et faire la queue pendant une demi-heure pour atteindre une table où deux préposés du fameux site prenaient votre copie d’email afin de retrouver votre billet. Pas terrible comme organisation…

Lorsque sur le coup de 20h, je vois un personnage arriver sur scène avec à la main sa seule guitare acoustique, je crains le pire. Et le pire arrive… sans sommation et sans préambule. L’artiste se prénomme Yann Destal, j’ai trouvé pour ma part sa voix insupportable et son micro qui la déforme du plus ou moins déjà vu. De plus, cela sonne bien variété française, ou plutôt bien français tout court. 31 mn soporifiques et sans intérêts. J’écarquille encore plus les yeux quand il nous annonce qu’il va jouer un morceau de son ancien groupe, morceau qui fut paraît-il à l’époque un « succès »… Bon il a fallu que je fasse des recherches pour retrouver le nom de son fameux groupe : il s’agissait de Modjo (inconnu au bataillon), et le « tube » s’appelait Lady (Hear me tonight), inconnu lui aussi. Notre groupe est unanime, ce n’était pas bien (ça, c’est pour être poli).

Maintenant que Livie m’a rejoint, je me sens moins seul et on peut discuter. Elle, comme Michael, connait beaucoup mieux Tori Amos que moi, et elle sera là pour me donner des renseignements sur certains morceaux. Sur scène, pas de grand ballet de roadies, juste une personne qui accorde et teste le piano à queue et le synthé, les deux seuls instruments présents sur la grande scène de l’Olympia.

Il n’est pas loin de 21h15, la salle est plongée dans le noir, la diva fait son apparition sous un tonnerre d’applaudissements, elle prend place derrière son imposant piano noir, et dès que les premières notes jaillissent, une salve d’applaudissement éclate. Je la devine là derrière son piano, belle et mystérieuse, car Tori Amos dégage une aura certaine, et je maugrée malgré tout de ne pas pouvoir la voir de près, même si un premier rang à la mezzanine semble une bonne place. C’est que je ne vois pas son visage en détail, ses expressions, ce qui est important lors d’une prestation d’un artiste en solo. C’est en tout cas parti pour un voyage qui durera presque 2 heures. La première impression que j’en retire, c’est il faut le dire une sorte de fascination. Fascination qui s’explique par la maitrise de Tori au piano et au synthé ; lorsqu’elle pratique les deux instruments de manières simultanée, c’est tout simplement bluffant. Fascination aussi envers la voix pure et juste de Tori Amos. Il est clair que je retrouve parmi quelques unes de ses chansons un univers qui n’est pas très loin de celui de Kate Bush. Et bizarrement, je fais aussi le rapprochement avec une autre forme de musique que je n’aime pourtant pas trop, le rock progressif. La dame semble heureuse d’être là, elle va rendre un hommage appuyé et plein d’émotions à Jeff Buckley. Je reconnais en début de concert la reprise de Léonard Cohen, Suzanne, qui va donner lieu à une belle version.

Alors est-ce à dire que je suis tombé amoureux de la musique de Tori Amos ? Non, je n’irai pas jusque là. La dame fascine, c’est clair, mais il faut aussi bien admettre que j’ai eu des passages où je me suis clairement ennuyé, ne connaissant pas les chansons… Il est aussi très difficile de maintenir une attention constante tout le long d’un concert quand l’artiste joue en solo… Mais autant certains passages m’ont donc paru ennuyeux, autant j’ai été surpris par le côté épique de certains autres, et particulièrement les morceaux du premier album (merci à Livie) où la salle se mettait à l’unisson de la chanteuse et démarrait au quart de tour dès les premières notes. Et c’est toujours impressionnant de voir une salle où les gens sont assis et respectent un certain silence se mettre soudainement à applaudir et à manifester son enthousiasme. Et si je n’ai pas eu le droit malheureusement à Strange Little Girls, Tori va tout de même interpréter une belle version de Personal Jesus pendant les rappels.

Drôle de concert tout de même, puisque, bien que ne connaissant pratiquement rien de la discographie de l’artiste, quelque chose m’avait poussé à aller la voir. Ce qui est sûr, c’est que je regrette de ne pas l’avoir approchée, sinon il faudrait que j’écoute en profondeur sa discographie, et s’il n’est pas sûr que tout me plaise, l’artiste a en tout cas un indéniable talent. Michael, quant à lui, semble aux anges, même s’il n’est pas arrivé à avoir l’unique set list. Au final, une belle soirée, différente de ce que j’ai l’habitude de voir, avec pourtant une similitude avec le set du précédent artiste (Neil Hannon) auquel j’ai assisté, dans une configuration presque similaire (même si je ne l’avais pas apprécié de la même manière...). »





photos de gilles b



Tori Amos, née Myra Ellen Amos est une chanteuse et pianiste américaine. Elle est également connue pour avoir utilisé son piano comme instrument principal alors que la plupart des rock-stars préfèrent la guitare.

( http://www.myspace.com/toriamos)


    •    Little Earthquakes (1992)
    •    Under The Pink (1994)
    •    Boys For Pele (1996)
    •    From the Choirgirl Hotel (1998)
    •    To Venus and Back (1999)
    •    Strange Little Girls (2001)
    •    Scarlet's Walk (2002)
    •    The Beekeeper (2005)
    •    American Doll Posse (2007)
    •    Abnormally Attracted to Sin (2009)
    •    Midwinter Graces (2009)




Torri Amos: Vocal
 + 
Piano Bösendorfer, Piano Yamaha (acoustique et électrique), Clavecin, Harpsichord, Harmonium, Clavichord, Melotron, Rhodes, Hammond B3, Wurlitzer, Claviers, Kurzweil, Upright Piano, Vox Organ, Arp







La Setlist du Concert
TORI AMOS

    1.    Curtain Call (Abnormally Actracted To Sin - 2009)
    2.    China (Legs And Boots - 2007)
    3.    Siren (Great Expectations - 1998) >
   >  Suzanne With "Bachelorette" intro (Leonard Cohen Cover)
    4.    Mrs. Jesus (Scarlet's Walk - 2002)
    5.    Space Dog (Broken Stone - 1996)
    6.    Leather (Little Earthquakes - 1992)
 7.    Twinkle (Boys for Pele - 1996)
    8.    Black-Dove (January) (From the Choirgirl Hotel -1998)
    09.    Winter (Little Earthquakes - 1992)
    10.    Bouncing Off Clouds (American Doll Posse - 2007)
    11.    Snow Cherries From France (B Side - Tales Of A Librarian - 2003)
    12.    Girl (Little Earthquakes - 1992)
    13.    Marianne (Boys for Pele - 1996)
    14.    Beauty of Speed (American Doll Posse - 2007)
    15.    Gold Dust (Scarlet's Walk - 2002)
    16.    Putting the Damage On (Boys For Pele - 1996)
    17.    The Power of Orange Knickers (The Beekeeper - 2005)
    18.    Another Girl's Paradise (Scarlet's Walk - 2002)
    19.    Precious Things (Little Earthquakes - 1992)


Encore

20.   Crucify (Little Earthquakes - 1992)
    21.    Personal Jesus  (Depeche Mode Cover) > Body and Soul  (snippet) (American Doll Posse - 2007)




La durée du concert : 1h50
 

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