Opening : Dayna Kurtz
« Costello à Madrid (yeaaah!), mais en plein air (beuuh!) dans le cadre du festival "veranos de la villa" posé dans l'immense parc "Casa de Campos" situé en bordure de la ville. Une scène assez superbe a été installée au milieu d'un grand espace, avec une belle vue sur Madrid, le palais Royal, etc., et je dois dire que quand j'arrive - le premier, et une heure et quart avant l'ouverture des portes, la circulation étant extrêmement fluide en cette fin Juillet, je suis rassuré quant à la "logistique" de la soirée. Je prends mon mal en patience, le premier donc devant la grande porte métallique qui donnera accès aux gradins et à la fosse. J'ai le plaisir d'écouter le sound check de Costello - une superbe version de Girls Talk qui laisse bien présager de la soirée, et en plus il fait une trentaine de degrés seulement, ce qui est "doux" comparé aux quarante degrés de ces dernières semaines. C'est presque le bonheur, s'il n'y avait pas le fait que je suis seul, tous les amis qui devaient venir avec moi ayant finalement déclaré forfait.
Le bonheur ? Oui, parce que Costello reste depuis 1978 (putain, 32 ans !) l'un de mes artistes préférés, que, après un passage à vide d'une petite décennie, il semble à nouveau au sommet de sa forme (le dernier album « Secret, Profane & Sugarcane » est assez magnifique), et que cela fait quand même 16 ans que je ne l'ai pas vu sur scène, du fait de son allergie déclarée envers la France, un pays qu'il considère a priori comme lui étant "hostile"...
21 h 10, ouverture des portes, entré le premier, je me place tranquillement au plein centre dans la fosse assez étroite, située entre les gradins et la scène, dont ils sont assez rapprochés. Petite erreur, je ne repère pas la présence d’un chevalet disposé devant l’emplacement où se tiendra Costello, chevalet sur lequel sont disposés les textes des chansons, je pense, et qui rendra les photos au final assez difficiles. Le public n’est pas, on s’en doute, des plus jeunes, même s’il y a, ça et là, quelques couples d’une vingtaine d’années, mais qui semblent plus venus en curieux : les quadras et quintas sont par contre assez clairement des fans absolus, ce qui nous garantira une bonne ambiance.
21 h 35, on nous annonce l’arrivée de Dayna Kurtz, une chanteuse américaine de folk-jazz, à la voix magnifique, qui nous interprétera une poignée de chansons dans un style qu’on pourrait qualifier de « Joni Mitchellien » (sic), mais en plus rude. La nana a l’air d’une sacrée gaillarde, elle ne s’en laisse pas compter et il y a dans sa voix, son jeu de guitare et son attitude une force qui, quelque part, ne colle pas vraiment avec son style de musique. Au final, même si je suis bien en peine de reprocher quoi que ce soit à Dayna, j’avoue que son set de 30 minutes me laisse largement indifférent.
22 h 15, Costello entre en scène, et je dois dire que, même si mon voisin m’avait prévenu, il est assez méconnaissable par rapport aux photos et vidéos récentes qu’on connait de lui : il a perdu du poids, s’est rasé son affreuse barbe de clochard, et s’il n’y avait le chapeau qu’il porte systématiquement depuis plusieurs décennies pour cacher sa calvitie, on aurait l’impression de retrouver le « angry young man » vitupérant et hargneux de la new wave. Bien sûr, de près – et je suis près – le visage est marqué, et on voit bien que Costello a vieilli, mais son attitude scénique, mordante, ironique, et sa voix, acide et évidemment magnifique, nous renvoient, quel que soit le type de musique qu’il interprète, à l’éternelle colère – désormais teintée d’humour - que l’on aime chez lui. Le style de musique, eh bien justement, parlons en : The Sugarcanes, c’est le nom donné aux six musiciens qui l’entourent (pas de batterie…), sont a priori des vétérans de Nashville, tous des virtuoses impressionnants, mais, comme c’est souvent le cas avec ces musiciens américains qui respirent la country depuis leur plus tendre enfance, voici un groupe qui s’amuse follement tout au long du set de 1 h 35 minutes. Oui, le paradoxe est que, si la musique est clairement dans la veine country classique, il souffle ce soir un vent de jeunesse et de plaisir qui nous éloigne complètement du risque de l’exercice de style virtuose. Il faut dire aussi que la set list n’est pas basée sur le dernier album, comme on pouvait le penser (seulement 3 chansons, dont le magnifique Complicated Shadows, une grande composition, et l’égrillard From Suphur to Sugarcane en fin de set, qui permet à Costello de s’amuser à évoquer d’interminables frasques sexuelles devant un public madrilène hilare), mais intègre nombre de petits bijoux extraits de plusieurs albums-clé de la carrière de Costello, réinterprétés avec une grande intelligence dans l’esprit country, sans qu’ils perdent pour autant de leur musicalité originelle. Je dois dire que je suis à plusieurs reprises ébloui par la subtilité de ses interprétations, qui confèrent une vie nouvelle à des chansons somptueuses (Everyday I Write the Book, soufflante !), et je me remémore d’un coup combien Costello est un musicien hors pair, qui sait faire vivre son « fond musical » en le renouvelant en permanence : le juste milieu entre l’attitude d’un Dylan (Costello se moquera d’ailleurs gentiment de Dylan ce soir) qui piétine ses chansons pour les saboter et 99% des musiciens actuels qui ne savent que reproduire à l’identique sur scène leurs morceaux. Et puis, il y a aussi ces moments « roots », où la musique redescend des hauteurs où le verbe costellien et les mélodies impeccables les hissent : là, on ne joue plus que du rock, dur ou souple, pour le plaisir, Le plaisir de faire du bruit (grande, grande version de Delivery Man, avec un Costello tétanisé sur sa Gretsch électrique à quatre - « un dos tres cuatro » rigole Costello – cordes) ou simplement celui de jouer du rock paillard et bancal : je pense à la surprenante reprise de Happy en rappel, stonienne en diable, ou plutôt semblant directement sortir des sessions de Nelcote, comme Jagger et Richards ne savent plus la jouer.
Ce serait fastidieux d’énumérer tous les sommets de ce set, il y en a eu beaucoup, je citerai : la délicieuse version de New Amsterdam, très fidèle à l’esprit « Get Happy », même en medley singalong avec le You Got To Hide Your Love Away des Beatles ; un impressionnant nouveau morceau, Jimmie Standing In The Rain, bouleversant et plein de finesse, qui prouve combien Costello a vraiment retrouvé la grande forme ; le fun absolu d’un A Slow Drag With Josephine, que Costello présente comme « un pur rock’n’roll, mais datant de 1921 » ! ; et surtout, surtout la déchirante version proposée ce soir de I Want You, l’un de ses morceaux les plus extrêmes (et l’une des chansons d’amour blessé les plus dévastatrices jamais écrites)… Là, Costello hurle, postillonne, se tord, c’est à nouveau le chanteur possédé, brûlé par l’amour et la rage que l’on a toujours aimé, que l’on aimera toujours. Pendant cet abîme de désespoir, le vent se lève sur le scène, et balaye les papiers posés sur les chevalets, il y a une ambiance surnaturelle de désagrégation douloureuse, et je me surprend à me demander pourquoi Costello avait peu à peu glissé hors de ma vie, alors que ce qu’il chante, sur l’amour, sur la vie, est aussi fort, aussi essentiel. Après cela, on lui pardonne bien volontiers d’avoir écourté son set, puisque la set list montre qu’un second rappel était prévu, avec d’autres merveilles qu’on aurait aimé entendre.
Il est presque minuit, il me faudra plus d’une heure pour sortir en voiture du parc totalement embouteillé, il fait encore 28 degrés, dans la voiture tourne « Secret, Profane & Sugarcane », et je ne suis pas pressé d’aller me coucher : ce soir, j’ai retrouvé un élément important de ma vie. »
Le bonheur ? Oui, parce que Costello reste depuis 1978 (putain, 32 ans !) l'un de mes artistes préférés, que, après un passage à vide d'une petite décennie, il semble à nouveau au sommet de sa forme (le dernier album « Secret, Profane & Sugarcane » est assez magnifique), et que cela fait quand même 16 ans que je ne l'ai pas vu sur scène, du fait de son allergie déclarée envers la France, un pays qu'il considère a priori comme lui étant "hostile"...
21 h 10, ouverture des portes, entré le premier, je me place tranquillement au plein centre dans la fosse assez étroite, située entre les gradins et la scène, dont ils sont assez rapprochés. Petite erreur, je ne repère pas la présence d’un chevalet disposé devant l’emplacement où se tiendra Costello, chevalet sur lequel sont disposés les textes des chansons, je pense, et qui rendra les photos au final assez difficiles. Le public n’est pas, on s’en doute, des plus jeunes, même s’il y a, ça et là, quelques couples d’une vingtaine d’années, mais qui semblent plus venus en curieux : les quadras et quintas sont par contre assez clairement des fans absolus, ce qui nous garantira une bonne ambiance.
21 h 35, on nous annonce l’arrivée de Dayna Kurtz, une chanteuse américaine de folk-jazz, à la voix magnifique, qui nous interprétera une poignée de chansons dans un style qu’on pourrait qualifier de « Joni Mitchellien » (sic), mais en plus rude. La nana a l’air d’une sacrée gaillarde, elle ne s’en laisse pas compter et il y a dans sa voix, son jeu de guitare et son attitude une force qui, quelque part, ne colle pas vraiment avec son style de musique. Au final, même si je suis bien en peine de reprocher quoi que ce soit à Dayna, j’avoue que son set de 30 minutes me laisse largement indifférent.
22 h 15, Costello entre en scène, et je dois dire que, même si mon voisin m’avait prévenu, il est assez méconnaissable par rapport aux photos et vidéos récentes qu’on connait de lui : il a perdu du poids, s’est rasé son affreuse barbe de clochard, et s’il n’y avait le chapeau qu’il porte systématiquement depuis plusieurs décennies pour cacher sa calvitie, on aurait l’impression de retrouver le « angry young man » vitupérant et hargneux de la new wave. Bien sûr, de près – et je suis près – le visage est marqué, et on voit bien que Costello a vieilli, mais son attitude scénique, mordante, ironique, et sa voix, acide et évidemment magnifique, nous renvoient, quel que soit le type de musique qu’il interprète, à l’éternelle colère – désormais teintée d’humour - que l’on aime chez lui. Le style de musique, eh bien justement, parlons en : The Sugarcanes, c’est le nom donné aux six musiciens qui l’entourent (pas de batterie…), sont a priori des vétérans de Nashville, tous des virtuoses impressionnants, mais, comme c’est souvent le cas avec ces musiciens américains qui respirent la country depuis leur plus tendre enfance, voici un groupe qui s’amuse follement tout au long du set de 1 h 35 minutes. Oui, le paradoxe est que, si la musique est clairement dans la veine country classique, il souffle ce soir un vent de jeunesse et de plaisir qui nous éloigne complètement du risque de l’exercice de style virtuose. Il faut dire aussi que la set list n’est pas basée sur le dernier album, comme on pouvait le penser (seulement 3 chansons, dont le magnifique Complicated Shadows, une grande composition, et l’égrillard From Suphur to Sugarcane en fin de set, qui permet à Costello de s’amuser à évoquer d’interminables frasques sexuelles devant un public madrilène hilare), mais intègre nombre de petits bijoux extraits de plusieurs albums-clé de la carrière de Costello, réinterprétés avec une grande intelligence dans l’esprit country, sans qu’ils perdent pour autant de leur musicalité originelle. Je dois dire que je suis à plusieurs reprises ébloui par la subtilité de ses interprétations, qui confèrent une vie nouvelle à des chansons somptueuses (Everyday I Write the Book, soufflante !), et je me remémore d’un coup combien Costello est un musicien hors pair, qui sait faire vivre son « fond musical » en le renouvelant en permanence : le juste milieu entre l’attitude d’un Dylan (Costello se moquera d’ailleurs gentiment de Dylan ce soir) qui piétine ses chansons pour les saboter et 99% des musiciens actuels qui ne savent que reproduire à l’identique sur scène leurs morceaux. Et puis, il y a aussi ces moments « roots », où la musique redescend des hauteurs où le verbe costellien et les mélodies impeccables les hissent : là, on ne joue plus que du rock, dur ou souple, pour le plaisir, Le plaisir de faire du bruit (grande, grande version de Delivery Man, avec un Costello tétanisé sur sa Gretsch électrique à quatre - « un dos tres cuatro » rigole Costello – cordes) ou simplement celui de jouer du rock paillard et bancal : je pense à la surprenante reprise de Happy en rappel, stonienne en diable, ou plutôt semblant directement sortir des sessions de Nelcote, comme Jagger et Richards ne savent plus la jouer.
Ce serait fastidieux d’énumérer tous les sommets de ce set, il y en a eu beaucoup, je citerai : la délicieuse version de New Amsterdam, très fidèle à l’esprit « Get Happy », même en medley singalong avec le You Got To Hide Your Love Away des Beatles ; un impressionnant nouveau morceau, Jimmie Standing In The Rain, bouleversant et plein de finesse, qui prouve combien Costello a vraiment retrouvé la grande forme ; le fun absolu d’un A Slow Drag With Josephine, que Costello présente comme « un pur rock’n’roll, mais datant de 1921 » ! ; et surtout, surtout la déchirante version proposée ce soir de I Want You, l’un de ses morceaux les plus extrêmes (et l’une des chansons d’amour blessé les plus dévastatrices jamais écrites)… Là, Costello hurle, postillonne, se tord, c’est à nouveau le chanteur possédé, brûlé par l’amour et la rage que l’on a toujours aimé, que l’on aimera toujours. Pendant cet abîme de désespoir, le vent se lève sur le scène, et balaye les papiers posés sur les chevalets, il y a une ambiance surnaturelle de désagrégation douloureuse, et je me surprend à me demander pourquoi Costello avait peu à peu glissé hors de ma vie, alors que ce qu’il chante, sur l’amour, sur la vie, est aussi fort, aussi essentiel. Après cela, on lui pardonne bien volontiers d’avoir écourté son set, puisque la set list montre qu’un second rappel était prévu, avec d’autres merveilles qu’on aurait aimé entendre.
Il est presque minuit, il me faudra plus d’une heure pour sortir en voiture du parc totalement embouteillé, il fait encore 28 degrés, dans la voiture tourne « Secret, Profane & Sugarcane », et je ne suis pas pressé d’aller me coucher : ce soir, j’ai retrouvé un élément important de ma vie. »
Elvis Costello (né Declan Patrick MacManus) est un auteur-compositeur-interprète anglais d'origine irlandaise. Son nom complet est souvent écrit Declan Patrick Aloysius MacManus; pourtant, le nom Aloysius n'était pas un de ses prénoms de naissance, n'ayant été ajouté par Elvis Costello qu'à l'époque de la sortie de l'album King of America (en rapport avec le fait qu'Aloysius était l'un des noms du personnage joué par le comique Tony Hancock dans son émission Hancock's Half Hour). À cette époque, il se demandait en effet s'il n'allait pas abandonner son nom de scène au profit de son vrai nom. Elvis Costello fut l'un des premiers membres de la scène Pub rock, apparue au milieu des années 70, et sera plus tard associé aux mouvements Punk Rock et New Wave avant de s'affirmer en tant qu'artiste véritablement original à partir des années 80. Ayant jonglé avec plusieurs genres, un critique écrira de lui: "Costello, encyclopédie vivante de la Pop, peut réinventer le passé à sa propre image".
My Aim Is True 1977
This Year's Model 1978
Armed Forces 1979
Get Happy!! 1980
Trust 1981
Almost Blue 1981
Imperial Bedroom 1982
Punch the Clock 1983
Goodbye Cruel World 1984
King of America 1986
Blood & Chocolate 1986
Spike 1989
Mighty Like a Rose 1991
G.B.H. 1991
The Juliet Letters 1993
Brutal Youth 1994
Kojak Variety 1995
Jake's Progress 1995
All This Useless Beauty 1996
Terror & Magnificence (UK only) 1997
Painted from Memory 1998
The Sweetest Punch 1998
For the Stars 2001
When I Was Cruel 2002
Cruel Smile 2002
North 2003
The Delivery Man 2004
Il Sogno 204
Piano Jazz 2005
My Flame Burns Blue 2006
The River in Reverse 2006
Momofuku 2008
Secret, Profane & Sugarcane 2009
This Year's Model 1978
Armed Forces 1979
Get Happy!! 1980
Trust 1981
Almost Blue 1981
Imperial Bedroom 1982
Punch the Clock 1983
Goodbye Cruel World 1984
King of America 1986
Blood & Chocolate 1986
Spike 1989
Mighty Like a Rose 1991
G.B.H. 1991
The Juliet Letters 1993
Brutal Youth 1994
Kojak Variety 1995
Jake's Progress 1995
All This Useless Beauty 1996
Terror & Magnificence (UK only) 1997
Painted from Memory 1998
The Sweetest Punch 1998
For the Stars 2001
When I Was Cruel 2002
Cruel Smile 2002
North 2003
The Delivery Man 2004
Il Sogno 204
Piano Jazz 2005
My Flame Burns Blue 2006
The River in Reverse 2006
Momofuku 2008
Secret, Profane & Sugarcane 2009
Elvis Costello : Vocals & Guitar
Jerry Douglas : Dobro
Stuart Duncan : Fiddle, Mandolin, Guitar and Banjo
Dennis Crouch : Bass
Mike Compton : Mandolin
Jeff Taylor : Drums
Jim Lauderdale: Guitar & Vocals
La Setlist du Concert
ELVIS COSTELLO & THE SUGARCANES
1. Mystery Train (Elvis Presley Cover)
2. Blame It On Cain (My Aim Is True - 1977)
3. Down Among the Wines and Spirits (Secret, Profane & Sugarcane - 2009
4. New Amsterdam (Get Happy! - 1980) > You've Got to Hide Your Love Away (The Beatles Cover)
5. Good Year For The Roses (Almost Blue - 1981)
6. Complicated Shadows (Secret, Profane & Sugarcane - 2009)
7. Red Shoes (My Aim Is True - 1977)
8. Brilliant Mistake (King Of America - 1986)
9. The Delivery Man ( The Delivery Man - 2004)
10. Before I Grow Too Old (Fats Domino Cover)
11. Jimmie Standing in the Rain (New Song)
12. Slow Drag With Josephine (New Song)
13. Friend of The Devil (The Grateful Dead Cover)
14. Everyday I Write The Book (Punch The Clock - 1995)
15. Don't Let Me Be Misunderstood (The Animals Cover)
2. Blame It On Cain (My Aim Is True - 1977)
3. Down Among the Wines and Spirits (Secret, Profane & Sugarcane - 2009
4. New Amsterdam (Get Happy! - 1980) > You've Got to Hide Your Love Away (The Beatles Cover)
5. Good Year For The Roses (Almost Blue - 1981)
6. Complicated Shadows (Secret, Profane & Sugarcane - 2009)
7. Red Shoes (My Aim Is True - 1977)
8. Brilliant Mistake (King Of America - 1986)
9. The Delivery Man ( The Delivery Man - 2004)
10. Before I Grow Too Old (Fats Domino Cover)
11. Jimmie Standing in the Rain (New Song)
12. Slow Drag With Josephine (New Song)
13. Friend of The Devil (The Grateful Dead Cover)
14. Everyday I Write The Book (Punch The Clock - 1995)
15. Don't Let Me Be Misunderstood (The Animals Cover)
Encore
16. Sulphur to Sugarcane (Secret, Profane & Sugarcane - 2009)
17. I Want You (Blood & Chocolate - 1986)
18. Alison (My Aim Is True - 1977)
19. Happy (Keth Richard Cover)
20. Leave My Kitten Alone (Blood & Chocolate - R 2002)
La durée du concert : 1h35
AFFICHE / PROMO / FLYER
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