
Et à 20h00, après ces 30 minutes de « ride » à moto sous un superbe soleil d’été de fin de journée, je pénétrai donc sous les lambris rouges du Casino de Paris…
Probablement parce que ce concert était un spectacle « promo », avant même la sortie de leur nouvel album (mystères de maison de disque ou sponsors peut-être), aucune première partie ne vint se frotter à la salle bondée.

Après une entrée en matière somme toute gentillette, sorte de tour de chauffe, avec 2 premiers morceaux émanant de ce fameux nouvel album, pas encore sorti et naturellement inconnu du public, c’est avec Neighborhood (Laika) que l’ambiance monta nettement d’un cran. Ce premier album « Funeral » fait toujours autant d’effet, les chœurs montent de la salle, le public présent est un public de la première heure. La dynamique se poursuit avec le superbe No Cars Go, de l’album Neon Bible, pour s’achever avec une version totalement délurée et électrique de Haïti. Au chant bien sûr, la délicieuse voix de Régine Chassagne, et crescendo un délire de percussions, avec des musiciens tous en transe, la palme revenant sans conteste à William Butler qui, accroché à sa basse et dans sa chemise à carreaux bariolée, se fait une spécialité d’arpenter la scène dans toutes ses dimensions à coups de violents sauts de marsupilami ayant ingurgité des substances illicites….

La session « on présente notre dernier album » se conclut par We used to Wait, avec Régine au piano acoustique pour commencer, et des rifs de guitare qui viennent casser crescendo ce tempo piano. Assez séduisant au final, sans transporter pour autant. On pourrait même dire que le concert ronronne quelque peu à cet instant. Les membres du groupe ont beau passer d’un instrument à l’autre, et bouger frénétiquement, dans une transe bien à eux, tout en maitrisant parfaitement leur musique, ce n’est pas l’hystérie dans la foule. C’est certain, difficile de maintenir une ambiance euphorique avec des morceaux que les milliers d’afficionados présents découvrent, n’ont pas pu apprivoiser, dont ils n’ont pas pu s’imprégner…

Difficile de s’en remettre, apogée du concert, …
Un petit morceau du dernier album en guise de transition, très rock avec double set de percussions/batterie, écrasant des cordes quasi inaudibles, et même un mégaphone pour finir de déchirer nos tympans… Pas aidé, il est vrai, par un son trop saturé à ce moment là. Mais un morceau vite oublié, après la ferveur déclenchée quelques minutes auparavant.

Et alors que le set principal se termine là-dessus, 70 minutes après avoir commencé, les applaudissements de la foule s’éteignirent assez rapidement après le « Merci Bonne Soirée, à bientôt ! » du groupe et leur sortie de scène. Fatigue ? Pause désaltérante ? Train à prendre ? Rien de tout ça… Juste une envie collective de rappeler les artistes avec la manière, avec les émotions dont ils nous avaient si bien nourris : trois mille voix à l’unisson fredonnant le thème musical de Rebellion (Lies), des « hou hou » repris a capella, au début « piano piano », puis un chœur de plus en plus ardent et intense, dans un noir baigné de quelques lumières… Inoubliable… J’en suis certain, même les murs et les moquettes du Casino de Paris en ont encore des frissons.
La magie de ce moment trouva son prolongement dans les choix musicaux fait par le groupe pour le rappel, piochés dans leurs deux premiers albums si réussis. Neighborhood 1 (Tunnels) pour recommencer l’embrasement là où il s’était interrompu, puis Intervention.
Et enfin pour finir Wake Up, autre morceau porteur d’un hymne choral exaltant, repris en chœur avec ardeur par tout le public, en transe, chant du cygne magnifique d’un concert magnifique, bien qu’un peu court à mon goût, 1h30.
Concert magnifique mais inégal. Probablement la conséquence de sa logique même : quand presque la moitié du set est consacrée à des nouveaux morceaux, encore inconnus de leurs fans, et faisant évoluer le style musical vers des contrées nouvelles en comparaison des deux premiers albums, difficile de maintenir un niveau d’intensité et d’enthousiasme constant tout au long de la soirée. Autour de moi en sortant, certains expriment à ce sujet un soupçon de déception par rapport à leurs précédentes performances deux ans auparavant. N’ayant personnellement pas eu la chance d’y assister, je vois plutôt le verre à moitié plein qu’à moitié vide… Comment pourrais-je faire la fine bouche devant les souffles épiques d’émotions musicales, bouillantes et intenses, vécues ce soir à travers les nombreux extraits de « Funeral », et à un degré moindre de « Neon Bible ». Une communion intense entre ces Montréalais et leur public, des morceaux exaltants, des vagues de frissons, une fièvre euphorisante. Oui, définitivement, mon verre d’émotions musicales était bien plein en cette douce soirée de juillet, délicieusement rempli par l’élixir Arcade Fire … et n’en sera que plus rempli dans moins de deux mois avec leur prochain passage lors de Rock en Seine. J’en ai déjà soif… »
Arcade Fire (également appelé The Arcade Fire) est une formation de rock indépendant originaire de Montréal, Québec, Canada, en 2000, jouant un rock émotionnel et inclassable. Il s'est développé autour du couple formé de Win Butler et Régine Chassagne . Cependant ils ne connaissent le succès qu'avec Funeral, qui paraît en 2004. Le groupe fait usage d'un large éventail d'instruments de musique — surtout de la guitare, de la batterie et de la guitare basse — mais aussi du piano, de l'alto, du violoncelle, du xylophone, de l'accordéon et de la harpe. La plupart des musiciens jouent de plusieurs instruments: sur scène, on peut ainsi voir Régine Chassagne passer de l'accordéon à la batterie ou Win Butler de la guitare à l'orgue.
(http://www.myspace.com/arcadefireofficial)
• 2004 : Funeral
• 2007 : Neon Bible
• 2010 : The Suburbs
• 2007 : Neon Bible
• 2010 : The Suburbs
Win Butler : Chant, Guitare, Piano, Basse.
Regine Chassagne : Chant, Accordeon, Batterie, Xylophone, Percussions, Clavier.
Will Butler : Clavier, Percussions, Xylophone.
Richard Parry : Clavier, Piano, Accordeon, Xylophone, Percussions, Basse.
Timothy Kingsbury : Basse, Guitare.
Sarah Neufeld : Violon.
Jeremy Gara : Batterie, Guitare.
La Setlist du Concert
ARCADE FIRE
ARCADE FIRE
Ready To Start (The Suburbs - 2010)
Modern Man (The Suburbs - 2010)
Neighborhood #2 (Laïka) (Funeral - 2004)
No Cars Go (EP - 2003)
Haiti (Funeral - 2004)
Empty Room (The Suburbs - 2010)
The Suburns (The Suburbs - 2010)
Suburban War (The Suburbs - 2010)
We Used To Wait (The Suburbs - 2010)
Neighborhood #3 (Power Out) (Funeral - 2004)
Rebellion (Lies) (Funeral - 2004)
Month Of May (The Suburbs - 2010)
Keep The Car Running (Neon Bible - 2007)
Encore
Neighborhood # 1 (Tunnels) (Funeral - 2004)
Intervention (Neon Bible - 2007)
Wake Up (Funeral - 2004)



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