Opening : Beat Mark
« Lorsque j’ai écouté pour la première fois The Strange Boys, il y a quelques mois, j’ai tout d’abord fait un rapprochement - évident à la première écoute - avec les Black Lips. Mais après de longues écoutes, force a été de constater que The Strange Boys, c’était peut-être plus que cela, sur disque tout du moins. Car passée la première impression, je me suis laissé prendre à leur musique venue d’un autre temps, souvent faite de sonorités désaccordées - comme le sont parfois aussi celles des Black Lips, sauf que, ici, elles prennent un sens plus profond et certainement moins artificiel. Restait à constater ce que ce groupe pouvait bien donner en live, et l’occasion était rêvée de les découvrir ce soir sur la scène du Point FMR, devant une audience ma foi assez nombreuse. Et c’est en compagnie de l’ami Philippe M que je vais vivre ce concert, au premier rang, bien sûr. On se fie à la disposition des amplis pour se placer, ce sera cette fois sur la gauche.
En guise de première partie, c’est le groupe français Beat Mark qui prend possession de la scène, et à la vue de leur jolie claviériste au sourire dévastateur, je les ai reconnus tout de suite. Et il faut bien dire qu’en l’espace de deux mois, le groupe a fait pas mal de progrès. Car d’entrée la différence au niveau du son s’impose d’elle-même, le groupe a trouvé son rythme de croisière. On peut tout de même regretter l’attitude du chanteur qui tire une gueule de dix kilomètres, et qui contraste avec la (jolie, si, si !!) claviériste qui promène son air mutin et sa timidité devant le public de la salle. Musicalement, il y a un parfum de pop bricolée et acidulée, parsemée d’une touche psychédélique, je repense une nouvelle fois aux Vaselines, car c’est à eux que Beat Mark ressemble le plus : il suffit d’écouter d’ailleurs Cool Fur, qui emprunte énormément à Son Of A Gun. Bref, un moment agréable, avec des morceaux comme Breezing, What I Want The Most ou bien encore Purple Glow, sans parler bien sur de Cool Fur. A noter en arrière-plan une seconde présence féminine, elle aussi convaincante à la batterie. Le set aura duré en tout et pour tout 29 mn.
Place maintenant aux Strange Boys, et curieusement, on a l’impression que l’on fait aussi dans la discrétion et dans une certaine forme de minimalisme avec les Texans. Si l’on imaginait - comme c’était mon cas à la première écoute - une resucée des Black Lips, eh bien ce n’est pas du tout le cas. On sent bien que le groupe n’est pas là pour déconner, ils jouent même plutôt avec application et sérieux, un peu trop d’ailleurs lorsqu’il s’agit de se ré-accorder après presque chaque morceau, le défaut récurent du groupe ou plutôt de son guitariste. Sinon, on écoute tout d’abord sagement ce qui parait une copie du disque, puis comme par enchantement, on entre dans la danse avec I See, joué assez tôt dans le set. Ce sera ensuite alternance entre des morceaux rapides qui provoqueront quelques poussées du public, et d’autres plus roots, le tout servi par la voix tout de même assez étrange de Ryan Symbol, nasillarde avec un accent traînant : sur disque, on croirait presque à une mystification, mais non, c’est bien sa véritable voix. A noter un son superbe une fois de plus au Point Ephémère… Quand on regarde le groupe, et particulièrement Ryan Symbol et l’autre guitariste Greg Enlow, on a vraiment l’impression d’avoir devant nous une bande de péquenots descendus de leur Texas natal, il y a beaucoup d’authenticité dans leur allure, et bien sûr dans leur musique… Et en les voyant tous les deux, je pensais aux frères Bishops : quelque chose les rapproche, le physique et certainement un certain amour de la musique vraie, même si elle est bien différente pour les deux groupes. Et ce côté très terre à terre, affirmé avec force par le groupe, force presque l’admiration… Nous ne sommes pas devant une pâle copie des Black Lips, non, ces jeunes gens sont dans leur truc, et ils nous le font partager avec un certain bonheur. Par deux fois, Ryan ira lorgner du coté de Dylan, voire de Neil Young en s’accompagnant à l’harmonica. Voilà un concert au final assez étrange de mon point de vue, je ne m’attendais à vrai dire pas vraiment à cela, et leur rock déglingué aux parfums de country rock m’a au final séduit. A une remarque d’un spectateur concernant la durée du set, lorsque Ryan annonça que c’était le dernier morceau pour ce soir, il répondit assez sérieusement qu’aux USA, leur set ne dépassait guère la demi-heure. Mais on va aussi constater combien le groupe, et particulièrement son leader, ont été surpris de l’ovation du public lors de leur sortie de scène : Ryan, indécis, restera pendant de longues secondes près de son ampli, puis devant la jolie bronca du public reviendra devant son micro, rejoint quelques dizaines de secondes plus tard par le reste du groupe, puis, après s’être concertés, ils nous offrirons un dernier morceau, non prévu à mon avis dans leur set list (une set list qu’ils avaient dans la tête d’ailleurs).
Au final, un concert qui aura duré 65 minutes, et ils promettront de revenir en juin, et si je peux, je retournerai les voir dans problèmes. Beaucoup de monde au merchandising, signe - comme je le dis toujours - que les spectateurs ont apprécié le concert. J’achète leur tout premier album (je ne savais d’ailleurs pas que « Be Brave » était déjà leur second). Que peut-on souhaiter lors de leur prochain passage ? Qu’ils se débrident un peu si possible, et qu’il y ait aussi moins de temps morts entre chaque morceau, car j’avoue qu’au début du concert, j’ai trouvé cela un peu pénible… »
En guise de première partie, c’est le groupe français Beat Mark qui prend possession de la scène, et à la vue de leur jolie claviériste au sourire dévastateur, je les ai reconnus tout de suite. Et il faut bien dire qu’en l’espace de deux mois, le groupe a fait pas mal de progrès. Car d’entrée la différence au niveau du son s’impose d’elle-même, le groupe a trouvé son rythme de croisière. On peut tout de même regretter l’attitude du chanteur qui tire une gueule de dix kilomètres, et qui contraste avec la (jolie, si, si !!) claviériste qui promène son air mutin et sa timidité devant le public de la salle. Musicalement, il y a un parfum de pop bricolée et acidulée, parsemée d’une touche psychédélique, je repense une nouvelle fois aux Vaselines, car c’est à eux que Beat Mark ressemble le plus : il suffit d’écouter d’ailleurs Cool Fur, qui emprunte énormément à Son Of A Gun. Bref, un moment agréable, avec des morceaux comme Breezing, What I Want The Most ou bien encore Purple Glow, sans parler bien sur de Cool Fur. A noter en arrière-plan une seconde présence féminine, elle aussi convaincante à la batterie. Le set aura duré en tout et pour tout 29 mn.
Place maintenant aux Strange Boys, et curieusement, on a l’impression que l’on fait aussi dans la discrétion et dans une certaine forme de minimalisme avec les Texans. Si l’on imaginait - comme c’était mon cas à la première écoute - une resucée des Black Lips, eh bien ce n’est pas du tout le cas. On sent bien que le groupe n’est pas là pour déconner, ils jouent même plutôt avec application et sérieux, un peu trop d’ailleurs lorsqu’il s’agit de se ré-accorder après presque chaque morceau, le défaut récurent du groupe ou plutôt de son guitariste. Sinon, on écoute tout d’abord sagement ce qui parait une copie du disque, puis comme par enchantement, on entre dans la danse avec I See, joué assez tôt dans le set. Ce sera ensuite alternance entre des morceaux rapides qui provoqueront quelques poussées du public, et d’autres plus roots, le tout servi par la voix tout de même assez étrange de Ryan Symbol, nasillarde avec un accent traînant : sur disque, on croirait presque à une mystification, mais non, c’est bien sa véritable voix. A noter un son superbe une fois de plus au Point Ephémère… Quand on regarde le groupe, et particulièrement Ryan Symbol et l’autre guitariste Greg Enlow, on a vraiment l’impression d’avoir devant nous une bande de péquenots descendus de leur Texas natal, il y a beaucoup d’authenticité dans leur allure, et bien sûr dans leur musique… Et en les voyant tous les deux, je pensais aux frères Bishops : quelque chose les rapproche, le physique et certainement un certain amour de la musique vraie, même si elle est bien différente pour les deux groupes. Et ce côté très terre à terre, affirmé avec force par le groupe, force presque l’admiration… Nous ne sommes pas devant une pâle copie des Black Lips, non, ces jeunes gens sont dans leur truc, et ils nous le font partager avec un certain bonheur. Par deux fois, Ryan ira lorgner du coté de Dylan, voire de Neil Young en s’accompagnant à l’harmonica. Voilà un concert au final assez étrange de mon point de vue, je ne m’attendais à vrai dire pas vraiment à cela, et leur rock déglingué aux parfums de country rock m’a au final séduit. A une remarque d’un spectateur concernant la durée du set, lorsque Ryan annonça que c’était le dernier morceau pour ce soir, il répondit assez sérieusement qu’aux USA, leur set ne dépassait guère la demi-heure. Mais on va aussi constater combien le groupe, et particulièrement son leader, ont été surpris de l’ovation du public lors de leur sortie de scène : Ryan, indécis, restera pendant de longues secondes près de son ampli, puis devant la jolie bronca du public reviendra devant son micro, rejoint quelques dizaines de secondes plus tard par le reste du groupe, puis, après s’être concertés, ils nous offrirons un dernier morceau, non prévu à mon avis dans leur set list (une set list qu’ils avaient dans la tête d’ailleurs).
Au final, un concert qui aura duré 65 minutes, et ils promettront de revenir en juin, et si je peux, je retournerai les voir dans problèmes. Beaucoup de monde au merchandising, signe - comme je le dis toujours - que les spectateurs ont apprécié le concert. J’achète leur tout premier album (je ne savais d’ailleurs pas que « Be Brave » était déjà leur second). Que peut-on souhaiter lors de leur prochain passage ? Qu’ils se débrident un peu si possible, et qu’il y ait aussi moins de temps morts entre chaque morceau, car j’avoue qu’au début du concert, j’ai trouvé cela un peu pénible… »
The Strange Boys est un groupe de garage rock/punk basé a Austin, Usa, et formé en 2001.
(http://www.myspace.com/thestrangeboys)
(http://www.myspace.com/thestrangeboys)
• States Newest Noisemakers EP (2004)
• Nothing EP (2007)
• The Strange Boys Will Now Forever Be Known As The Martin Luther Kings EP (2008)
• Isn't It Pretty To Think So EP (2008)
• The Strange Boys and Girls Club (2009)
• Be Brave EP (2010)
• Be Brave LP (2010)
• Nothing EP (2007)
• The Strange Boys Will Now Forever Be Known As The Martin Luther Kings EP (2008)
• Isn't It Pretty To Think So EP (2008)
• The Strange Boys and Girls Club (2009)
• Be Brave EP (2010)
• Be Brave LP (2010)
Ryan Sambol [guitar and vocals]
Philip Sambol [bass]
Greg Elow [guitar]
Mike La Franchi [drums]
Philip Sambol [bass]
Greg Elow [guitar]
Mike La Franchi [drums]
+
Jenna E. Thornhill de Witt [vocals and sax]
Tim Presley [vocals and laughs]
Jenna E. Thornhill de Witt [vocals and sax]
Tim Presley [vocals and laughs]
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