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Opening : Tune Yards + Mugison
« Je n’aime pas trop aller à un concert le dimanche, c’est stupide me direz-vous mais c’est comme ca, j’aime bien profiter de ma soirée tranquillement chez moi, avant d’attaquer une nouvelle semaine de travail. Mais ce soir, c’est l’exception, car je ne pouvais pas rater la venue de Mumford & Sons, pour leur premier concert en France (le second rétorqueront certains amis, mais un show de 20 ou 25 minutes au Baron, est-ce vraiment un concert ?). En tout cas, en arrivant à la même heure qu’hier, je constate qu’il y a déjà un peu de monde qui fait la queue, des habituées pour la plupart (au féminin, car bien sûr c’est la gente féminine qui se trouve là). Mais pas de problème néanmoins pour prendre place au premier rang. Un bon contingent d’Anglais a fait le déplacement - ou plutôt d’Anglaises dans le cas présent -, Mumford & Sons affichant toutes ses dates sold out en Angleterre. Depuis quelques temps, je me suis rodé sur leur excellent premier album « Sigh No More ». Cécile et Alice (surnommées par moi-même les « Rayons de Soleil », du fait de leur bonne humeur et leurs tenues flashy) prennent place à mes côtés juste avant que le premier groupe n’entre sur scène.
De Tune Yards, je ne sais que ce que m’a dit Robert : « Je viens pour elle » ! Bon, c’est plutôt énigmatique, mais nous verrons bien... Emmené par la truculente et sympathique Merrill Garbus, Tune Yards fait, comme beaucoup d’autres, dans le rock minimaliste. Sur scène, elle est accompagnée d’un bassiste, mais ce que l’on retient surtout, c’est le style musical, une espèce d’hommage à l’Afrique du Sud et ses hymnes zoulous… Elle porte d’ailleurs sur la figure des sortes de peintures de guerre, à moins que cela ne soit plutôt des peintures de paix ? Avec sa mini guitare à quatre cordes, on part dans des sonorités qui flirtent aussi du côté des îles. De plus, elle s’aide d’une machine à faire des boucles avec sa voix et sa guitare, créant ainsi une superposition de bruits et de sons originale au début mais lassante au bout du sixième morceau. Je m’explique : c’est bien de faire de la musique avec les moyens du bord, mais à force de voir un tas d’artistes faire presque la même chose, je me lasse. Pour moi, il n’y a que St Vincent qui me touche avec l’utilisation de telles boucles enregistrées. Bien sûr, Tune Yards respire la gentillesse, la sympathie et la drôlerie, mais cela ne va pas plus loin pour moi.
Après ce hors d’œuvre tout de même agréable, place à Mugison, inconnu pour moi, mais a priori assez renommé dans son ile natale, l’Islande. Quand je vois le gars débarquer avec sa guitare et sa machine électronique bizarre (une sorte de synthétiseur bricolé made in Mugison), je prends peur, encore un folkeux !!! Eh bien pas vraiment, le Mugison, c’est un drôle d’oiseau, et plus qu’un tour de chant, ce serait plutôt à un numéro d’amuseur publique que l’on aura droit. Oh bien entendu, l’artiste a une belle voix (il nous a fait une imitation de Tom Waits pas piquée des vers), mais c’est surtout ENTRE les morceaux que cela se passe…. Ou alors pendant, quand il s’interrompt soudainement pour passer à une autre chanson, ou alors quand à force de se balancer sur sa chaise, il se casse la figure en arrière tout en continuant à jouer. Et ce qui est bien avec un Islandais, c’est que quand il parle en anglais, on comprend pratiquement tout ! Et quand il raconte ses histoires vécues ou imaginaires - Dieu seul le sait -, on se tord de rire. Blagues scatologiques (« I shit on myself during a concert ») ou sur la religion, tout y passe mais avec la manière et avec un humour décapant et singulier. Mais au final, le bonhomme nous montre tout de même qu’il est capable de nous concocter un boogie blues pas piqué des hannetons. Et pour finir, il nous donne rendez-vous quelque part en dehors de la salle : « Mes CDs sont à 5 euros, mais si vraiment vous n’avez pas d’argent, eh bien je vous les donnerai… » ! Oui décidemment, le personnage est singulier et attachant.
Le contraste est rude maintenant entre la décontraction et le relatif amateurisme des artistes précédents et la rigueur apportée pour mettre en place les retours et tester les micros et autres accessoires de Mumford and Sons (quoi de plus chiant – et ridicule - d’ailleurs que le roadie qui bouge le retour de 2cm toute les minutes et qui en fin de compte a oublié de le brancher…). Tout cela n’est pas vraiment rassurant, mais dès que les membres de Mumford & Sons envahissent la scène, on s’aperçoit vite que la décontraction et la bonne humeur sont de rigueur. Ce soir, la guitare électrique n’a pas vraiment sa place : banjo, guitare acoustique et contrebasse sont les rois. Derrière nous, la tribu des Anglaises c’est rapprochée pour fêter leurs héros, et dès le premier morceau, nous sommes dans le bain : harmonies vocales avec le chanteur/guitariste et accessoirement batteur Marcus Mumford, personnage plaisant et assez charismatique. Un peu dans la même lignée que Fanfarlo, mais en plus incisif, Mumford and Sons va mettre dans sa poche toute la salle très rapidement. J’adore l’usage qui est fait du dobro, cela confère un feeling « rural » à leur musique. Folk-rock ? Oui, on peut dire cela, sauf que pratiquement chaque morceau est l’objet de cavalcades frénétiques et échevelées, après un départ toujours doux et presque euphorisant. Mon problème ce soir, c’est que je n’ai pas pu apprécier le concert à 100% à cause d’un début de crève qui me fatiguait plutôt. Mais j’ai pu me rendre compte que ces Anglais en voulaient… 68 minutes de concert pour un seul album, c’est plus que correct, ils prenaient du plaisir et ca cela se voyait… Une chose qui m’a particulièrement fait sourire dans ce contexte de combo jouant des airs endiablés, c’est le look du clavier que l’on aurait plutôt cru sorti d’un groupe de Nu-Rave. Bref un beau concert, avec en point d’orgue des morceaux comme White Blank Page et ses accents de nostalgie, et The Cave bien sûr, l’archétype de leur style pourrait-on dire… J’hésite d’ailleurs en entendant cette chanson : quelles en sont les origines, folklore anglais ou nord-américain ? Ou n’est-ce pas là la synthèse parfaite de ces deux folklores ? Marcus le chanteur semble épuisé, son taux de transpiration en témoignant… surtout lorsque il accordera sa guitare entre deux morceaux, avant de finir par lâcher : « En vérité, c’est pour que je récupère, ma guitare, elle n’a pas besoin d’être accordée… ». Tout cela dans une bonne humeur générale... Un regret ? Oui peut être, simplement que le public ne se soit pas plus lâché ce soir, mais comme nous l’a annoncé Marcus : rendez vous normalement au mois d’avril.
Voilà encore une belle soirée, et plein de découvertes, avec un Mumford and Sons bien au dessus de la moyenne des groupes actuels : je vous conseille d’ailleurs leur excellentissime album « Sigh No More ». C’est tout de même fatigué que je rentre chez moi, il faut que je me soigne, demain c’est le « One Man Band », Bob Log III au même endroit : du roots et du bon ! »
De Tune Yards, je ne sais que ce que m’a dit Robert : « Je viens pour elle » ! Bon, c’est plutôt énigmatique, mais nous verrons bien... Emmené par la truculente et sympathique Merrill Garbus, Tune Yards fait, comme beaucoup d’autres, dans le rock minimaliste. Sur scène, elle est accompagnée d’un bassiste, mais ce que l’on retient surtout, c’est le style musical, une espèce d’hommage à l’Afrique du Sud et ses hymnes zoulous… Elle porte d’ailleurs sur la figure des sortes de peintures de guerre, à moins que cela ne soit plutôt des peintures de paix ? Avec sa mini guitare à quatre cordes, on part dans des sonorités qui flirtent aussi du côté des îles. De plus, elle s’aide d’une machine à faire des boucles avec sa voix et sa guitare, créant ainsi une superposition de bruits et de sons originale au début mais lassante au bout du sixième morceau. Je m’explique : c’est bien de faire de la musique avec les moyens du bord, mais à force de voir un tas d’artistes faire presque la même chose, je me lasse. Pour moi, il n’y a que St Vincent qui me touche avec l’utilisation de telles boucles enregistrées. Bien sûr, Tune Yards respire la gentillesse, la sympathie et la drôlerie, mais cela ne va pas plus loin pour moi.
Le contraste est rude maintenant entre la décontraction et le relatif amateurisme des artistes précédents et la rigueur apportée pour mettre en place les retours et tester les micros et autres accessoires de Mumford and Sons (quoi de plus chiant – et ridicule - d’ailleurs que le roadie qui bouge le retour de 2cm toute les minutes et qui en fin de compte a oublié de le brancher…). Tout cela n’est pas vraiment rassurant, mais dès que les membres de Mumford & Sons envahissent la scène, on s’aperçoit vite que la décontraction et la bonne humeur sont de rigueur. Ce soir, la guitare électrique n’a pas vraiment sa place : banjo, guitare acoustique et contrebasse sont les rois. Derrière nous, la tribu des Anglaises c’est rapprochée pour fêter leurs héros, et dès le premier morceau, nous sommes dans le bain : harmonies vocales avec le chanteur/guitariste et accessoirement batteur Marcus Mumford, personnage plaisant et assez charismatique. Un peu dans la même lignée que Fanfarlo, mais en plus incisif, Mumford and Sons va mettre dans sa poche toute la salle très rapidement. J’adore l’usage qui est fait du dobro, cela confère un feeling « rural » à leur musique. Folk-rock ? Oui, on peut dire cela, sauf que pratiquement chaque morceau est l’objet de cavalcades frénétiques et échevelées, après un départ toujours doux et presque euphorisant. Mon problème ce soir, c’est que je n’ai pas pu apprécier le concert à 100% à cause d’un début de crève qui me fatiguait plutôt. Mais j’ai pu me rendre compte que ces Anglais en voulaient… 68 minutes de concert pour un seul album, c’est plus que correct, ils prenaient du plaisir et ca cela se voyait… Une chose qui m’a particulièrement fait sourire dans ce contexte de combo jouant des airs endiablés, c’est le look du clavier que l’on aurait plutôt cru sorti d’un groupe de Nu-Rave. Bref un beau concert, avec en point d’orgue des morceaux comme White Blank Page et ses accents de nostalgie, et The Cave bien sûr, l’archétype de leur style pourrait-on dire… J’hésite d’ailleurs en entendant cette chanson : quelles en sont les origines, folklore anglais ou nord-américain ? Ou n’est-ce pas là la synthèse parfaite de ces deux folklores ? Marcus le chanteur semble épuisé, son taux de transpiration en témoignant… surtout lorsque il accordera sa guitare entre deux morceaux, avant de finir par lâcher : « En vérité, c’est pour que je récupère, ma guitare, elle n’a pas besoin d’être accordée… ». Tout cela dans une bonne humeur générale... Un regret ? Oui peut être, simplement que le public ne se soit pas plus lâché ce soir, mais comme nous l’a annoncé Marcus : rendez vous normalement au mois d’avril.
Voilà encore une belle soirée, et plein de découvertes, avec un Mumford and Sons bien au dessus de la moyenne des groupes actuels : je vous conseille d’ailleurs leur excellentissime album « Sigh No More ». C’est tout de même fatigué que je rentre chez moi, il faut que je me soigne, demain c’est le « One Man Band », Bob Log III au même endroit : du roots et du bon ! »
Mumford and Sons est un groupe de folk rock anglais, formé en 2007.
(http://www.myspace.com/mumfordandsons)
Marcus Mumford (vocals, guitar, drums, mandolin)
Winston Marshall (vocals, banjo, dobro)
Ben Lovett (vocals, keyboards, organ)
Ted Dwane (vocals, double bass)
Winston Marshall (vocals, banjo, dobro)
Ben Lovett (vocals, keyboards, organ)
Ted Dwane (vocals, double bass)
Sigh No More (Sigh No More - 2010)
Awake My Soul (Mumford and Sons EP - 2008)
Little Lion Man (Sigh No More - 2010)
White Blank Page (Sigh No More - 2010)
Lover Of The Light
Timshel (Sigh No More - 2010)
Thistle & Weeds (Sigh No More - 2010)
Untitled
The Cave (Sigh No More - 2010)
Roll Away Your Stone (Sigh No More - 2010)
Dust Bowl Dance (Sigh No More - 2010)
Awake My Soul (Mumford and Sons EP - 2008)
Little Lion Man (Sigh No More - 2010)
White Blank Page (Sigh No More - 2010)
Lover Of The Light
Timshel (Sigh No More - 2010)
Thistle & Weeds (Sigh No More - 2010)
Untitled
The Cave (Sigh No More - 2010)
Roll Away Your Stone (Sigh No More - 2010)
Dust Bowl Dance (Sigh No More - 2010)
Encore
Whispers In The Dark
AFFICHE / PROMO / FLYER
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