Opening: Chapin Sisters
Ce qu’en a pensé Eric :
«Deviendrais-je - avec l'âge - intéressé autant par la plastique des chanteuses que par leur musique ? Moi qui ai souvent reproché en riant à mon ami Gilles B sa passion pour les petites blondes armées de guitares, me voilà en train de faire la queue devant la Joy Eslava pour voir chanter une actrice de cinéma au charme certain, Zooey Deschanel... au sein d'un groupe (un duo) auquel on reproche en général sa fadeur et sa tendance à faire de la "jolie" musique californienne, sans grande profondeur...! Et c'est vrai que si le disque de She & Him est ravissant, à mon humble avis, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas "tourmenté". Mais pourquoi serait-on tourmentée quand on est jolie et actrice à succès à Hollywood, vous voulez bien me le dire ?
… J'ai dit "faire la queue", car - et je n'ai toujours pas compris pourquoi - il y a déjà une bonne centaine de personnes devant la Joy Eslava quand j’arrive à 19 h 30, mon heure habituelle (normalement, nous sommes 2 ou 3 à cette heure-là !). Ça s'appelle un public "populaire" sans doute, en gros des couples de 25-30 ans qui ne paraissent pas non plus particulièrement tourmentés... Alors pourquoi sont-ils là aussi tôt, hein ? Vous pouvez me le dire ? Le beau temps qui vient enfin de déferler sur Madrid ?... J'ai envie de resquiller, et puis je reprends un semblant de dignité, et je rejoins le bout de la queue, la mort dans l'âme, en me disant que je vais devoir dire adieu - pour la première fois depuis des mois - au premier rang !!! (A noter aussi que, comme j'attends devant l'entrée des artistes de la Joy Eslava, j'ai le plaisir de voir Zooey passer : toute menue, cachée derrière ses lunettes noires, elle ne dénote pas beaucoup par rapport à la majorité des filles qui font la queue !!!). Bon, j'arrive quand même à me placer sur l'une des marches menant à la coursive de droite et surplombant la scène, à deux mètres de celle-ci : ça ira pour ce soir, vue et son parfaits… mais je suis un peu trop près des habituels pénibles qui, partout dans le monde, préfèrent discuter qu'écouter les artistes sur scène... J'ai quand même appris du coup que le vrai RnRmf***r ne peut jamais relâcher son attention, faute de rapidement perdre tout avantage tactique sur le spectateur lambda !
20 h 30 : deux belles blondes a capella sur scène, ce sont les Chapin Sisters, de los Angeles (elles s'excuseront platement de ne pas parler espagnol !) : avec leurs voix complémentaires - l'une haute, l'autre plus basse -, leurs robes fleuries, leur accent d'Américaines qui nous disent découvrir l'Europe (et "préférer Madrid à Barcelone", soi disant... Hurlements d'approbation de la salle...), elles ont vraiment le look "Americana sans âge". Guitares sèches, banjo, tambourin, et des chansons qui oscillent un peu paresseusement entre le folk éternel et la country qui ne l'est pas moins : on ne peut pas dire que tout cela soit excitant ou même un peu original... Des chansons largement dispensables, mille fois entendues un peu partout, mais une interprétation impeccable, il faut le souligner. Elles nous disent aussi faire partie du groupe de She & Him, elles nous indiquent où elles seront placées sur scène, "au cas où ne nous reconnaissions pas, car elles changeront de robes". Marrant ! Bon, le dernier morceau est aussi le meilleur, en forme de mélopée indienne un peu tribale : d'un seul coup il se passe quelque chose, on dresse l'oreille... Mais c'est fini ! 35 minutes d'un set agréable mais assez anodin.
21 h 35 : un type de la salle monte sur scène, pour faire une annonce inattendue : « pas le droit de fumer, ni de prendre des photos, sur la demande express des artistes… ». Bon, pas vraiment surprenant de la part de Californiens (l’interdiction de fumer) et d’une star de cinéma (pas de photos pour « contrôler son image »…). Pour les photos, je décide de passer outre jusqu'à ce que le videur me fasse signe d'arrêter... Zooey Deschanel, vue de près, elle est vraiment toute petite, et sa mignonne robe noire ne la met pas vraiment en valeur : loin des spotlights, on voit un physique un peu ordinaire, pas de seins, un dos rond, des jambes fortes… mais un visage, un visage mon Dieu, qui attire et reflète la lumière : le visage photogénique et cinégénique d’une star, oui ! Avec une fleur dans les cheveux, avec son regard presque trop clair – au point qu’il paraît presque halluciné sous sa frange noire, Zooey est littéralement fascinante. Elle saute de haut en bas dans un pogo un peu déplacé, et pas forcément en rythme. Elle paraît certes un peu crispée, mais immédiatement on réalise qu’elle a une voix assez superbe, presque plus belle que sur disque. Malheureusement, on remarque aussi rapidement derrière elle un groupe lourdingue, composé de trois requins de studio en chapeaux (cela fait donc un groupe de 5 musiciens en comptant les 2 sœurs aux chœurs et aux claviers) : pendant tout le set ou presque, ce groupe va tirer vers le bas des compositions dont le principal charme est la légèreté. De ce fait, pour moi, il est indiscutable que le meilleur moment - et de loin – de la soirée sera le passage acoustique (débutant par un touchant Brand New Shoes), où la voix délicate de Zooey est enfin mise en valeur par les arpèges délicats de la guitare… On repart en groupe, mais assez fun cette fois, avec mon morceau préféré du nouvel album, Gonna Get Along Without You Now…
Bon, il faut que je parle quand même de la seconde moitié de She & Him, j’ai nommé le sieur M. Ward : avec sa moustache et son bouc, il a un look « Robert Downey Jr. latino », en plus minuscule, pour rester dans le domaine cinématographique. M. Ward dirige l’orchestre d’un air impérieux, il prend des poses de guitar hero, ce qui est quand même un peu ridicule quand on analyse sa performance à la guitare, fort moyenne quand même. A noter aussi que M. Ward paraît vocalement assez limité, et qu’il vaut mieux qu’il se contente de faire les chœurs derrière Zooey… La fin du concert essaie clairement d'être enlevée, mais y arrive à peine : toujours le mauvais poids de ce groupe qui rend la musique tellement terre-à-terre, loin de l’émerveillement qu’on aimerait bien pourtant ressentir. Joli moment quand même avec In the Sun, parce que tout le monde chante dans la salle. Malheureusement, le rappel se révèlera assez quelconque - toutes les bonnes chansons des 2 albums ayant déjà été jouées -, avec Roll over Beethoven tellement conventionnel qu’il en devient ridicule, montrant clairement la limite de l'exercice.
Au final, après ce set de 1 h 15 qui me laisse mi-figue, mi-raisin, j’avoue bien volontiers avoir été surtout fasciné par la délicieuse Zooey, et son sourire à tomber. Et je continue à bien aimer les chansons un peu ordinaires de She & Him… mais il me faut bien reconnaître que la scène ne leur apporte strictement rien. Pour finir, notons l’amusant cache-cache pendant tout le set entre le service d'ordre et les photographes dans le public, qui a rajouté un peu de piment à un concert qui en manquait fortement. »
… J'ai dit "faire la queue", car - et je n'ai toujours pas compris pourquoi - il y a déjà une bonne centaine de personnes devant la Joy Eslava quand j’arrive à 19 h 30, mon heure habituelle (normalement, nous sommes 2 ou 3 à cette heure-là !). Ça s'appelle un public "populaire" sans doute, en gros des couples de 25-30 ans qui ne paraissent pas non plus particulièrement tourmentés... Alors pourquoi sont-ils là aussi tôt, hein ? Vous pouvez me le dire ? Le beau temps qui vient enfin de déferler sur Madrid ?... J'ai envie de resquiller, et puis je reprends un semblant de dignité, et je rejoins le bout de la queue, la mort dans l'âme, en me disant que je vais devoir dire adieu - pour la première fois depuis des mois - au premier rang !!! (A noter aussi que, comme j'attends devant l'entrée des artistes de la Joy Eslava, j'ai le plaisir de voir Zooey passer : toute menue, cachée derrière ses lunettes noires, elle ne dénote pas beaucoup par rapport à la majorité des filles qui font la queue !!!). Bon, j'arrive quand même à me placer sur l'une des marches menant à la coursive de droite et surplombant la scène, à deux mètres de celle-ci : ça ira pour ce soir, vue et son parfaits… mais je suis un peu trop près des habituels pénibles qui, partout dans le monde, préfèrent discuter qu'écouter les artistes sur scène... J'ai quand même appris du coup que le vrai RnRmf***r ne peut jamais relâcher son attention, faute de rapidement perdre tout avantage tactique sur le spectateur lambda !
20 h 30 : deux belles blondes a capella sur scène, ce sont les Chapin Sisters, de los Angeles (elles s'excuseront platement de ne pas parler espagnol !) : avec leurs voix complémentaires - l'une haute, l'autre plus basse -, leurs robes fleuries, leur accent d'Américaines qui nous disent découvrir l'Europe (et "préférer Madrid à Barcelone", soi disant... Hurlements d'approbation de la salle...), elles ont vraiment le look "Americana sans âge". Guitares sèches, banjo, tambourin, et des chansons qui oscillent un peu paresseusement entre le folk éternel et la country qui ne l'est pas moins : on ne peut pas dire que tout cela soit excitant ou même un peu original... Des chansons largement dispensables, mille fois entendues un peu partout, mais une interprétation impeccable, il faut le souligner. Elles nous disent aussi faire partie du groupe de She & Him, elles nous indiquent où elles seront placées sur scène, "au cas où ne nous reconnaissions pas, car elles changeront de robes". Marrant ! Bon, le dernier morceau est aussi le meilleur, en forme de mélopée indienne un peu tribale : d'un seul coup il se passe quelque chose, on dresse l'oreille... Mais c'est fini ! 35 minutes d'un set agréable mais assez anodin.
21 h 35 : un type de la salle monte sur scène, pour faire une annonce inattendue : « pas le droit de fumer, ni de prendre des photos, sur la demande express des artistes… ». Bon, pas vraiment surprenant de la part de Californiens (l’interdiction de fumer) et d’une star de cinéma (pas de photos pour « contrôler son image »…). Pour les photos, je décide de passer outre jusqu'à ce que le videur me fasse signe d'arrêter... Zooey Deschanel, vue de près, elle est vraiment toute petite, et sa mignonne robe noire ne la met pas vraiment en valeur : loin des spotlights, on voit un physique un peu ordinaire, pas de seins, un dos rond, des jambes fortes… mais un visage, un visage mon Dieu, qui attire et reflète la lumière : le visage photogénique et cinégénique d’une star, oui ! Avec une fleur dans les cheveux, avec son regard presque trop clair – au point qu’il paraît presque halluciné sous sa frange noire, Zooey est littéralement fascinante. Elle saute de haut en bas dans un pogo un peu déplacé, et pas forcément en rythme. Elle paraît certes un peu crispée, mais immédiatement on réalise qu’elle a une voix assez superbe, presque plus belle que sur disque. Malheureusement, on remarque aussi rapidement derrière elle un groupe lourdingue, composé de trois requins de studio en chapeaux (cela fait donc un groupe de 5 musiciens en comptant les 2 sœurs aux chœurs et aux claviers) : pendant tout le set ou presque, ce groupe va tirer vers le bas des compositions dont le principal charme est la légèreté. De ce fait, pour moi, il est indiscutable que le meilleur moment - et de loin – de la soirée sera le passage acoustique (débutant par un touchant Brand New Shoes), où la voix délicate de Zooey est enfin mise en valeur par les arpèges délicats de la guitare… On repart en groupe, mais assez fun cette fois, avec mon morceau préféré du nouvel album, Gonna Get Along Without You Now…
Bon, il faut que je parle quand même de la seconde moitié de She & Him, j’ai nommé le sieur M. Ward : avec sa moustache et son bouc, il a un look « Robert Downey Jr. latino », en plus minuscule, pour rester dans le domaine cinématographique. M. Ward dirige l’orchestre d’un air impérieux, il prend des poses de guitar hero, ce qui est quand même un peu ridicule quand on analyse sa performance à la guitare, fort moyenne quand même. A noter aussi que M. Ward paraît vocalement assez limité, et qu’il vaut mieux qu’il se contente de faire les chœurs derrière Zooey… La fin du concert essaie clairement d'être enlevée, mais y arrive à peine : toujours le mauvais poids de ce groupe qui rend la musique tellement terre-à-terre, loin de l’émerveillement qu’on aimerait bien pourtant ressentir. Joli moment quand même avec In the Sun, parce que tout le monde chante dans la salle. Malheureusement, le rappel se révèlera assez quelconque - toutes les bonnes chansons des 2 albums ayant déjà été jouées -, avec Roll over Beethoven tellement conventionnel qu’il en devient ridicule, montrant clairement la limite de l'exercice.
Au final, après ce set de 1 h 15 qui me laisse mi-figue, mi-raisin, j’avoue bien volontiers avoir été surtout fasciné par la délicieuse Zooey, et son sourire à tomber. Et je continue à bien aimer les chansons un peu ordinaires de She & Him… mais il me faut bien reconnaître que la scène ne leur apporte strictement rien. Pour finir, notons l’amusant cache-cache pendant tout le set entre le service d'ordre et les photographes dans le public, qui a rajouté un peu de piment à un concert qui en manquait fortement. »
She & Him est un groupe de rock indépendant formé de Zooey Deschanel et M. Ward qui se sont rencontré la première fois lors du tournage de The Go Getter en 2007.
(http://www.myspace.com/sheandhim)
• Volume Two (2010)
Zooey Deschanel (voix, piano, Banjo)
M. Ward (guitare, production)
M. Ward (guitare, production)
La Setlist du Concert
SHE & HIM
I Was Made For You (Volume One - 2008)
Thieves (Volume Two - 2010)
Black Hole (Volume One - 2008)
Me and You (Volume Two - 2010)
Lingering Still (Volume Two - 2010)
Over It Over Again (Volume Two - 2010)
Home (Volume Two - 2010)
Change Is Hard (Volume One - 2008)
I Thought I Saw Your Face Today (Volume One - 2008)
Brand New Shoes (Volume Two - 2010)
You Really Got a Hold on Me (The Miracles Cover) (Volume One - 2008)
Take It Back (Volume One - 2008)
Gonna Get Along Without You Now (Skeeter Davis Cover) (Volume Two - 2010)
Sentimental Heart (Volume One - 2008)
Sing (Volume Two - 2010)
Don't Look Back (Volume Two - 2010)
Ridin' in My Car (NRBQ Cover) (Volume Two - 2010)
This Is Not a Test (Volume One - 2008)
Why Do You Let Me Stay Here? (Volume One - 2008)
In the Sun (Volume Two - 2010)
Sweet Darlin' (Volume One - 2008)
Thieves (Volume Two - 2010)
Black Hole (Volume One - 2008)
Me and You (Volume Two - 2010)
Lingering Still (Volume Two - 2010)
Over It Over Again (Volume Two - 2010)
Home (Volume Two - 2010)
Change Is Hard (Volume One - 2008)
I Thought I Saw Your Face Today (Volume One - 2008)
Brand New Shoes (Volume Two - 2010)
You Really Got a Hold on Me (The Miracles Cover) (Volume One - 2008)
Take It Back (Volume One - 2008)
Gonna Get Along Without You Now (Skeeter Davis Cover) (Volume Two - 2010)
Sentimental Heart (Volume One - 2008)
Sing (Volume Two - 2010)
Don't Look Back (Volume Two - 2010)
Ridin' in My Car (NRBQ Cover) (Volume Two - 2010)
This Is Not a Test (Volume One - 2008)
Why Do You Let Me Stay Here? (Volume One - 2008)
In the Sun (Volume Two - 2010)
Sweet Darlin' (Volume One - 2008)
Encore
Magic Trick (M. Ward Cover)
Fools Rush In (Ricky Nelson Cover)
Roll Over Beethoven (Chuck Berry Cover)
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