« C’est plutôt une surprise de voir Blood Red Shoes jouer dans une petite salle comme le nouveau Casino, surtout que le concert affiche sold out depuis de nombreuses semaines et qu’il aurait été facile de le déplacer dans un lieu plus grand. Méfiant, je décide d’arriver un peu plus tôt que d’habitude, mais une petite queue s’est déjà formée devant le Nouveau Casino : fort heureusement, Gilles P et Sabine sont déjà là, tout devant. On croise Laura-Mary Carter pas maquillée, en jeans et t-shirt avec juste un gilet sur le dos, elle paraît encore plus jeune que d’habitude, et quand les gens lui demandent des autographes - qu’elle donne avec la plus grande gentillesse-, elle arbore un sourire timide qui contraste avec la musique qu’elle pratique sur scène. Beaucoup de monde, de nombreuses connaissances de concert malgré la concurrence sévère avec les autres concerts parisiens, Foals au Trabendo et Wild Beast à la Maroquinerie. Pour moi, le choix était simple, j’aime ce groupe, je le suis depuis ses débuts, donc il est hors de question de les manquer. Après que notre amie Livie soit enfin arrivée, c’est l’ouverture des portes. Direction le côté gauche, là où va sévir Laura-Mary. La salle se remplir rapidement, et ce soir, contrairement à certaines soirées dans cette salle, le public est vraiment là pour le groupe, pas juste pour passer une soirée.
La première partie est française, ils se nomment King Of Conspiracy, et pour tout vous avouer, eh bien j’ai aimé !!! Ce n’est pas courant que je dise cela d’un groupe jeune groupe français, mais eux ont l’avantage de tout d’abord ne pas nous refourguer l’éternel set influencé à 150% par les pas bons Libertines et les encore moins bons Babyshambles… Non, là, nos trois gars font dans une espèce de punk rock au sein duquel Thurston More serait venu semer la zizanie (Thurston More, la comparaison vient de Gilles P). Et moi, j’ai été assez enthousiasmé par ces morceaux bulldozer où l’énergie n’était pas feinte, et même si le groupe a encore des imperfections, elles sont gommées par la rage qu’ils expriment sur scène, surtout par leur chanteur/guitariste assez allumé. En le regardant, il m’a beaucoup fait penser à un autre guitariste chanteur, celui de Biffy Clyro. Bref, c’est noise et punk à la fois, tout en étant d’une certaine manière maitrisé, car dans le genre, on peut vite faire du n’importe quoi. En tout cas, le chanteur de King Of Conspiracy (Michael) aura donné au set du groupe beaucoup de flamboyance, et cela avec un maximum d’authenticité, à mon avis. Une première partie qui aura durée en tout et pour tout 39 minutes.
Les roadies débarrassent la scène, il ne reste plus que la batterie de Stephen et les deux amplis Marshall anti-diluviens de Laura-Mary, le tout surmonté - en arrière plan - par un énorme logo « Blood Red Shoes ». Et lorsque les lumières s’éteignent, il nous faut encore patienter de longues minutes avant que Steven Ansell et Laura-Mary Carter investissent la scène du Nouveau Casino. Alors que d’habitude, c’était plutôt à Stephen qu’étaient dévolus les t-shirts à l’effigie de certains groupes, ce soir c’est Laura-Mary qui apparait vêtue d’un t-shirt Led Zeppelin, signe tout de même de bon goût ! Mais ce qui frappe le plus, c’est de la voir cette fois non pas vêtue d’une gentille et sage robe comme on avait l’habitude (moi, j’aimais bien), mais cette fois d’une paire de jeans et de ce t-shirt donc, un peu trop grand pour elle… Mais Laura-Mary reste ce qu’elle est, une jolie jeune femme qui transcende sur scène sa timidité par des riffs meurtriers et inquiétants. Car ce qui m’a toujours plu et ce qui m’a séduit en premier chez Blood Red Shoes, c’est que leur musique ne ressemble à aucune autre. C’est du Blood Red Shoes tout simplement, c’est une musique reconnaissable entre toute, où l’on ressent beaucoup d’urgence. Et ce soir le groupe ne va pas me démentir ! Cela commence, comme chaque fois d’ailleurs, par mon morceau préféré, mon coup de cœur du premier instant, le sublime Boring By The Sea, que j’aimerais tant voir jouer au moins une fois en guise de rappel. Le son est fort et compact, les voix de Laura-Mary et de Steven sont audibles, ce qui n’a pas toujours été le cas dans le passé. Mais ce que je remarque le plus dans ce début de concert, c’est la transformation qu’a effectuée Laura-Mary. Déjà de par son aspect vestimentaire, on l’a vu, de peur peut-être d’afficher sa saine beauté devant un parterre de mâles pas toujours très corrects hélas, mais aussi et surtout par ses efforts pour sortir enfin de sa réserve habituelle. Là où elle se cachait derrière son micro, avec peu ou pas d’éclairage, notre Laura-Mary n’hésite plus à se planter en devant de scène, les cheveux en bataille, mais osant maintenant affronter le public du regard. Car ce que j’aime en elle, c’est ce contraste entre sa beauté et sa douceur, et les riffs martiaux qu’elle déverse sur nous. Et en parlant de riffs particulièrement plombés et inquiétants, ceux de I Wish I Was Someone Better vont d’un coup et d’un seul faire parler la poudre, le concert a définitivement pris son envol… comme un certain dirigeable ! Pour moi ce sera le morceau du concert, celui qui m’a fait frémir le plus. Steven, de son côté, même s’il attire moins les regards, quoique la gente féminine ne doive pas être du même avis, il assure comme d’habitude avec une frappe de bûcheron, sèche et régulière, en parfait complément de son alter ego féminin. Son signe de ralliement, c’est la baguette levée vers le haut visage, face au public. Et puis ce que Laure-Mary sait faire à merveille, et en toute simplicité, c’est jouer en même temps les rôles de bassiste et de guitariste rythmique, de sa manière à elle, simple mais particulière. Le set est bien sûr en grande partie consacré à « Fire Like This », dont seront extraits les deux tiers des morceaux du concert. Mes préférés sont bien sûr Don’t Ask véritable brûlot joué en fin de set, When We Wake, l’une des seules chansons au tempo lent, et Colours Fade… Cette fois, pas de Laura–Mary à la batterie, comme ce fut le cas lors d’un concert précédent. Mais au fond, peu importe les morceaux j’allais presque dire, car j’aime la sécheresse de leur musique, j’aime aussi cette idée d’un rock sans concessions, très pur et sans effets particuliers. Oh bien sûr, Blood Red Shoes n’est pas encore parvenu à mettre véritablement une salle en feu, bien que, ce soir, la fosse dansait et bougeait bien, mais il faudrait que Laura-Mary s’extériorise encore plus, trop peut-être et là, ce ne serait sûrement plus le Blood Red Shoes que l’on aime : je sais, c’est paradoxal, mais je ne la vois guère se rouler par terre et en faire des tonnes. Blood Red Shoes garde toujours une part de froideur, qui est aussi un peu le reflet de leur musique, inquiétante, chaude et glaciale à la fois, le reflet des deux jeunes musiciens qui nous font face ce soir. Colours Fade achève de belle manière ce beau concert qui aura duré en tout et pour tout juste une heure, c’est peu mais pour pouvoir faire des concerts beaucoup plus long (ils ont la matière pour cela maintenant) , il leur faudrait sûrement faire des compromis, livrer un « vrai spectacle » avec tout ce que cela comporte. Non, eux, ils ont je pense une certaine éthique qui les obligent à faire sec et serré, juste la musique, rien que la musique. Et pour cela, on les remercie…
Sur scène, j’ai un allié en la personne de Kata, et comme il me l’avait promis, il me remet la set list de Laura-Mary, une fois de plus je l’en remercie !
Un dernier détour par le merchandising, cette fois les t-shirts sont particulièrement moches, et je fais l’impasse. Voilà, c’était mon quatrième concert de Blood Red Shoes, ils évoluent tout doucement en prenant bien garde de garder leurs racines intactes. »
La première partie est française, ils se nomment King Of Conspiracy, et pour tout vous avouer, eh bien j’ai aimé !!! Ce n’est pas courant que je dise cela d’un groupe jeune groupe français, mais eux ont l’avantage de tout d’abord ne pas nous refourguer l’éternel set influencé à 150% par les pas bons Libertines et les encore moins bons Babyshambles… Non, là, nos trois gars font dans une espèce de punk rock au sein duquel Thurston More serait venu semer la zizanie (Thurston More, la comparaison vient de Gilles P). Et moi, j’ai été assez enthousiasmé par ces morceaux bulldozer où l’énergie n’était pas feinte, et même si le groupe a encore des imperfections, elles sont gommées par la rage qu’ils expriment sur scène, surtout par leur chanteur/guitariste assez allumé. En le regardant, il m’a beaucoup fait penser à un autre guitariste chanteur, celui de Biffy Clyro. Bref, c’est noise et punk à la fois, tout en étant d’une certaine manière maitrisé, car dans le genre, on peut vite faire du n’importe quoi. En tout cas, le chanteur de King Of Conspiracy (Michael) aura donné au set du groupe beaucoup de flamboyance, et cela avec un maximum d’authenticité, à mon avis. Une première partie qui aura durée en tout et pour tout 39 minutes.
Les roadies débarrassent la scène, il ne reste plus que la batterie de Stephen et les deux amplis Marshall anti-diluviens de Laura-Mary, le tout surmonté - en arrière plan - par un énorme logo « Blood Red Shoes ». Et lorsque les lumières s’éteignent, il nous faut encore patienter de longues minutes avant que Steven Ansell et Laura-Mary Carter investissent la scène du Nouveau Casino. Alors que d’habitude, c’était plutôt à Stephen qu’étaient dévolus les t-shirts à l’effigie de certains groupes, ce soir c’est Laura-Mary qui apparait vêtue d’un t-shirt Led Zeppelin, signe tout de même de bon goût ! Mais ce qui frappe le plus, c’est de la voir cette fois non pas vêtue d’une gentille et sage robe comme on avait l’habitude (moi, j’aimais bien), mais cette fois d’une paire de jeans et de ce t-shirt donc, un peu trop grand pour elle… Mais Laura-Mary reste ce qu’elle est, une jolie jeune femme qui transcende sur scène sa timidité par des riffs meurtriers et inquiétants. Car ce qui m’a toujours plu et ce qui m’a séduit en premier chez Blood Red Shoes, c’est que leur musique ne ressemble à aucune autre. C’est du Blood Red Shoes tout simplement, c’est une musique reconnaissable entre toute, où l’on ressent beaucoup d’urgence. Et ce soir le groupe ne va pas me démentir ! Cela commence, comme chaque fois d’ailleurs, par mon morceau préféré, mon coup de cœur du premier instant, le sublime Boring By The Sea, que j’aimerais tant voir jouer au moins une fois en guise de rappel. Le son est fort et compact, les voix de Laura-Mary et de Steven sont audibles, ce qui n’a pas toujours été le cas dans le passé. Mais ce que je remarque le plus dans ce début de concert, c’est la transformation qu’a effectuée Laura-Mary. Déjà de par son aspect vestimentaire, on l’a vu, de peur peut-être d’afficher sa saine beauté devant un parterre de mâles pas toujours très corrects hélas, mais aussi et surtout par ses efforts pour sortir enfin de sa réserve habituelle. Là où elle se cachait derrière son micro, avec peu ou pas d’éclairage, notre Laura-Mary n’hésite plus à se planter en devant de scène, les cheveux en bataille, mais osant maintenant affronter le public du regard. Car ce que j’aime en elle, c’est ce contraste entre sa beauté et sa douceur, et les riffs martiaux qu’elle déverse sur nous. Et en parlant de riffs particulièrement plombés et inquiétants, ceux de I Wish I Was Someone Better vont d’un coup et d’un seul faire parler la poudre, le concert a définitivement pris son envol… comme un certain dirigeable ! Pour moi ce sera le morceau du concert, celui qui m’a fait frémir le plus. Steven, de son côté, même s’il attire moins les regards, quoique la gente féminine ne doive pas être du même avis, il assure comme d’habitude avec une frappe de bûcheron, sèche et régulière, en parfait complément de son alter ego féminin. Son signe de ralliement, c’est la baguette levée vers le haut visage, face au public. Et puis ce que Laure-Mary sait faire à merveille, et en toute simplicité, c’est jouer en même temps les rôles de bassiste et de guitariste rythmique, de sa manière à elle, simple mais particulière. Le set est bien sûr en grande partie consacré à « Fire Like This », dont seront extraits les deux tiers des morceaux du concert. Mes préférés sont bien sûr Don’t Ask véritable brûlot joué en fin de set, When We Wake, l’une des seules chansons au tempo lent, et Colours Fade… Cette fois, pas de Laura–Mary à la batterie, comme ce fut le cas lors d’un concert précédent. Mais au fond, peu importe les morceaux j’allais presque dire, car j’aime la sécheresse de leur musique, j’aime aussi cette idée d’un rock sans concessions, très pur et sans effets particuliers. Oh bien sûr, Blood Red Shoes n’est pas encore parvenu à mettre véritablement une salle en feu, bien que, ce soir, la fosse dansait et bougeait bien, mais il faudrait que Laura-Mary s’extériorise encore plus, trop peut-être et là, ce ne serait sûrement plus le Blood Red Shoes que l’on aime : je sais, c’est paradoxal, mais je ne la vois guère se rouler par terre et en faire des tonnes. Blood Red Shoes garde toujours une part de froideur, qui est aussi un peu le reflet de leur musique, inquiétante, chaude et glaciale à la fois, le reflet des deux jeunes musiciens qui nous font face ce soir. Colours Fade achève de belle manière ce beau concert qui aura duré en tout et pour tout juste une heure, c’est peu mais pour pouvoir faire des concerts beaucoup plus long (ils ont la matière pour cela maintenant) , il leur faudrait sûrement faire des compromis, livrer un « vrai spectacle » avec tout ce que cela comporte. Non, eux, ils ont je pense une certaine éthique qui les obligent à faire sec et serré, juste la musique, rien que la musique. Et pour cela, on les remercie…
Sur scène, j’ai un allié en la personne de Kata, et comme il me l’avait promis, il me remet la set list de Laura-Mary, une fois de plus je l’en remercie !
Un dernier détour par le merchandising, cette fois les t-shirts sont particulièrement moches, et je fais l’impasse. Voilà, c’était mon quatrième concert de Blood Red Shoes, ils évoluent tout doucement en prenant bien garde de garder leurs racines intactes. »
Blood Red Shoes est un groupe de rock alternatif originaire de Brighton, en Angleterre. Un duo qui se considère comme “punk” tant par son éthique que par son attitude, et ses influences déclarées sont pltôt américaines : Babes in Toyland, Nirvana, Queens of the Stone Age, Pixies, Fugazi et Sonic Youth, même s’ils citent aussi Blur et PJ Harvey comme leurs héros dans la scène musicale.
(http://www.myspace.com/bloodredshoes)
Box Of Secrets - 2008
Fire Like This - 2010
Fire Like This - 2010
Laura-Mary Carter : Vocal & Guitar
Steven Ansell : Vocal & Drums
Steven Ansell : Vocal & Drums
It’s Getting Boring By The Sea (Box of Secrets - 2008)
It Is Happening Again (Fire Like This - 2010)
I Wish I Was Someone Better (Box of Secrets – 2008)
Light It Up (Fire Like This - 2010)
Doesn't Matter Much (Box of Secrets – 2008)
When We Wake (Fire Like This – 2010)
Keeping It Close (Fire Like This – 2010)
This Is Not For You (Box of Secrets – 2008)
Don’t Ask (Fire Like This – 2010)
Say Something, Say Anything (Box of Secrets – 2008)
Heartsink (Fire Like This – 2010)
Encore
You Bring Me Down (Box of Secrets – 2008)
Count Me Out (Fire Like This – 2010)
Colours Fade (Fire Like This – 2010)
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