Opening : YOU AND YOU
« World Music, un mot qui ne me convient guère, un style que je n’apprécie pas, allez savoir pourquoi. Sûrement à cause des « errances » d’artistes comme Sting ou, hélas !, Peter Gabriel qui se sont mis dans cette mouvance. Bref, je ne suis pas un fan de ce que l’on appelle couramment « World Music ». Et pourtant, ce soir, je vais faire une exception. La raison est toute simple, non ce n’est pas parce que c’est une jolie jeune femme (des amis à l’esprit chagrin ont dû envisager cette possibilité), mais juste à cause ou grâce, l’avenir de ce compte rendu nous le dira, grâce donc à la suggestion d’un ami (Gilles P, pour ne pas le citer), qui, un soir, m’a appelé en me demandant de regarder l’émission l’album de la semaine sur Canal+ où passait donc cette artiste que je ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve. Plutôt séduit par ce que j’ai vu en l’espace de trois minutes, j’ai décidé le lendemain de prendre ma place pour ce concert, prévu donc à la Cigale : bien m’en a pris d’ailleurs, deux jours plus tard, c’était tout simplement sold out !
J’arrive donc devant la Cigale vers 18h30 bien tassé, en ce lundi 15 février, et pour une fois le thermomètre affiche des températures légèrement positives : une bonne petite queue s’est déjà formée, j’abandonne l’idée d’être au premier rang (d’ailleurs, je ne l’envisageais pas vraiment), et puis, drôle de surprise quand le service d’ordre ouvre enfin les portes de la Cigale, je me retrouve seul dans la fosse, presque comme un imbécile… Tous les gens devant moi dans la queue se sont précipités au balcon ! Cool ! Il faudra attendre pratiquement que le balcon soit plein pour que les gens commencent à s’aventurer enfin dans la fosse…
La salle est pratiquement pleine lorsque la première partie du nom de You And You arrive sur scène. Comme ils nous l’annoncent, c’est la moitié du groupe qui est sur scène ce soir, le groupe au complet devant être un quatuor… puisqu’ils ne sont que deux ce soir ! Alors, un énième groupe de folk ? Oui, on peut dire cela sauf que le groupe se démarque légèrement du troupeau par deux choses, la voix du chanteur, de très bonne facture, et des compositions qui, une fois n’est pas coutume, tranchent avec de la monotonie ambiante qui sévit actuellement en matière de folk. Même si ce n’est pas entièrement ma tasse de thé, je leur reconnais du talent, et aussi par moments une petite ressemblance avec Cocoon sur certains morceaux. Pour info, les deux compères sur scène se présentent tous les deux à la guitare (acoustique), avec quelques passages au banjo et aux guitares électriques.
Je n’ai même pas le temps d’essayer de prendre l’unique set list que le rideau rouge se ferme d’un coup, tant pis pour cette fois !
Le public, je ne sais pas si je vous en ai parlé : cosmopolite est le terme qui convient... De 7 à 77 ans et de toutes origines, un melting pot agréable quoi ! Et cool de surcroît !
20h45, le rideau s’ouvre pour faire place aux musiciens (au nombre de 5), qui seront suivis quelques secondes plus tard par Hindi Zahra. Le groupe comporte deux guitaristes, un organiste (il semble que ce soit lui qui fasse les parties de basse), un batteur et un percussionniste, le tout augmenté d’une choriste dont je n’entendrai malheureusement pas beaucoup la voix. Le premier morceau (Try) est conforme à ce que j’attends d’elle, pas forcément ce que j’aime le plus mais c’est l’image que je me faisais de Hindi Zahra, de la musique où se mêle le jazz manouche et les parfums d’Orient, et j’apprécie à ce moment la voix très légèrement éraillée de la chanteuse… mais le style sonne trop européen ou trop world music pour moi ! Ce sera un peu la constante de ce début de concert, excepté pour le second morceau (Nanyi) que j’ai bien aimé. Il est difficile pour moi de parler de chaque morceau, étant donné que je ne connaissais aucun titre avant le concert, seul l’usage de la set list me permettra d’en commenter certains. Car, après ce début sympathique mais qui n’éveillait pas de véritable passion en moi, le concert s’est vite mué en mélanges des genres, avec une Hindi Zahra que je vais découvrir véritablement à l’aise sur scène dans ses évolutions. Et surtout je vais voir et entendre enfin la véritable nature de l’artiste : le nom du morceau, je ne le connais pas, mais ce que je peux vous dire, c’est que cela a été un grand et bon moment, une espèce de jam longue et festive avec des montées en puissance véritablement jouissives, on aurait cru du Santana… Le Santana de la grande époque, celui des deux premiers albums ! Les deux guitaristes ont rivalisé d’audace mais sans en faire trop, les percussions ont mis la transe, et les sons du clavier m’ont envoûté. C’était chaud, d’ailleurs c’est le mot qui convient parfaitement à Hindi, elle porte des couleurs chaudes, sa musique est chaude, et son cœur doit certainement l’être aussi.
Passé ce grand moment, on remet ça, cette fois-ci avec une espèce de blues avec des parfums d’Amérique, et cela va conduire encore toute la bande à une nouvelle grande descente humide et tropicale dans cet univers très roots… Je crois que c’est là, d’ailleurs, qu’Hindi Zahra va prendre la basse pour se mêler à ses camarades, dans une alchimie assez magique qui m’a tout simplement ravi. Et puis, on va encore changer de style en adoptant cette fois une trame beaucoup plus en rapport avec les origines de la chanteuse, c’est l’Espagne qui m’a semblée être au programme, avec une entame de morceau me faisant penser à du flamenco, mais avec la touche de « libre arbitre » de la chanteuse qui sait faire évoluer les genres et ne pas jouer dans un registre rigide. Et cela me plaît. Quant à son attitude sur scène, volontaire tout en restant simple, elle attire bien sûr la sympathie : on sent qu’il y a beaucoup de joie en elle, une joie retenue mais perceptible dans ses remerciements au public. Le dernier morceau avant le rappel sera lui aussi assez homérique : Stand Up flirte cette fois-ci avec la Jamaïque et l’Afrique noire, et là encore le groove magistral que le groupe entier injecte au morceau me (nous) laisse avec une sensation de bonheur, celui d’avoir devant nous une artiste qui a su ne pas se cantonner dans un style unique, et qui a ouvert sa musique vers d’autres horizons, tout en gardant grâce à sa voix et à son aura une originalité bien nette.
1h15 de concert, la belle Hindi Zahra (oui, c’est une jolie femme !) revient le temps de deux morceaux, avec tout d’abord un Old Friends que je qualifierai d’anecdotique (ben oui, cela arrive !), et en final un beau Music… qui verra la soirée s’achever après 1h30 d’un concert plein et chaleureux, devant un public que je pense comblé. Pour ma part, c’est une belle découverte (merci, Gilles P !). Je ne sais pas ce que donne l’album, mais sur scène, Hindi Zarah possède ce petit quelque chose qui fait que c’est tout simplement bien ! Je repars, set list en poche, et avec l’heureuse sensation d’avoir passé un agréable moment. Je retournerai certainement la voir, car elle en vaut la peine ! »
J’arrive donc devant la Cigale vers 18h30 bien tassé, en ce lundi 15 février, et pour une fois le thermomètre affiche des températures légèrement positives : une bonne petite queue s’est déjà formée, j’abandonne l’idée d’être au premier rang (d’ailleurs, je ne l’envisageais pas vraiment), et puis, drôle de surprise quand le service d’ordre ouvre enfin les portes de la Cigale, je me retrouve seul dans la fosse, presque comme un imbécile… Tous les gens devant moi dans la queue se sont précipités au balcon ! Cool ! Il faudra attendre pratiquement que le balcon soit plein pour que les gens commencent à s’aventurer enfin dans la fosse…
La salle est pratiquement pleine lorsque la première partie du nom de You And You arrive sur scène. Comme ils nous l’annoncent, c’est la moitié du groupe qui est sur scène ce soir, le groupe au complet devant être un quatuor… puisqu’ils ne sont que deux ce soir ! Alors, un énième groupe de folk ? Oui, on peut dire cela sauf que le groupe se démarque légèrement du troupeau par deux choses, la voix du chanteur, de très bonne facture, et des compositions qui, une fois n’est pas coutume, tranchent avec de la monotonie ambiante qui sévit actuellement en matière de folk. Même si ce n’est pas entièrement ma tasse de thé, je leur reconnais du talent, et aussi par moments une petite ressemblance avec Cocoon sur certains morceaux. Pour info, les deux compères sur scène se présentent tous les deux à la guitare (acoustique), avec quelques passages au banjo et aux guitares électriques.
Je n’ai même pas le temps d’essayer de prendre l’unique set list que le rideau rouge se ferme d’un coup, tant pis pour cette fois !
Le public, je ne sais pas si je vous en ai parlé : cosmopolite est le terme qui convient... De 7 à 77 ans et de toutes origines, un melting pot agréable quoi ! Et cool de surcroît !
20h45, le rideau s’ouvre pour faire place aux musiciens (au nombre de 5), qui seront suivis quelques secondes plus tard par Hindi Zahra. Le groupe comporte deux guitaristes, un organiste (il semble que ce soit lui qui fasse les parties de basse), un batteur et un percussionniste, le tout augmenté d’une choriste dont je n’entendrai malheureusement pas beaucoup la voix. Le premier morceau (Try) est conforme à ce que j’attends d’elle, pas forcément ce que j’aime le plus mais c’est l’image que je me faisais de Hindi Zahra, de la musique où se mêle le jazz manouche et les parfums d’Orient, et j’apprécie à ce moment la voix très légèrement éraillée de la chanteuse… mais le style sonne trop européen ou trop world music pour moi ! Ce sera un peu la constante de ce début de concert, excepté pour le second morceau (Nanyi) que j’ai bien aimé. Il est difficile pour moi de parler de chaque morceau, étant donné que je ne connaissais aucun titre avant le concert, seul l’usage de la set list me permettra d’en commenter certains. Car, après ce début sympathique mais qui n’éveillait pas de véritable passion en moi, le concert s’est vite mué en mélanges des genres, avec une Hindi Zahra que je vais découvrir véritablement à l’aise sur scène dans ses évolutions. Et surtout je vais voir et entendre enfin la véritable nature de l’artiste : le nom du morceau, je ne le connais pas, mais ce que je peux vous dire, c’est que cela a été un grand et bon moment, une espèce de jam longue et festive avec des montées en puissance véritablement jouissives, on aurait cru du Santana… Le Santana de la grande époque, celui des deux premiers albums ! Les deux guitaristes ont rivalisé d’audace mais sans en faire trop, les percussions ont mis la transe, et les sons du clavier m’ont envoûté. C’était chaud, d’ailleurs c’est le mot qui convient parfaitement à Hindi, elle porte des couleurs chaudes, sa musique est chaude, et son cœur doit certainement l’être aussi.
1h15 de concert, la belle Hindi Zahra (oui, c’est une jolie femme !) revient le temps de deux morceaux, avec tout d’abord un Old Friends que je qualifierai d’anecdotique (ben oui, cela arrive !), et en final un beau Music… qui verra la soirée s’achever après 1h30 d’un concert plein et chaleureux, devant un public que je pense comblé. Pour ma part, c’est une belle découverte (merci, Gilles P !). Je ne sais pas ce que donne l’album, mais sur scène, Hindi Zarah possède ce petit quelque chose qui fait que c’est tout simplement bien ! Je repars, set list en poche, et avec l’heureuse sensation d’avoir passé un agréable moment. Je retournerai certainement la voir, car elle en vaut la peine ! »
Hindi Zahra est une chantueuse née à Khouribgha (Maroc), qui vit en France. En 2010, elle publie son premier album, Handmade.
(http://www.myspace.com/zahrahindi)
Hindi Zahra: Vocal and Guitar
AFFICHE / PROMO / FLYER
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