Première Partie: DINOSAUR PILE - UP
DAY 1

Je viens à peine d’arriver que la première partie, un groupe anglais du nom de Dinosaur Pile-up, attaque son court set. Moi qui avait tant espéré avoir Art Brut en première partie (c’était le cas pour une date à Londres d’ailleurs), je m’attendais à écouter en me lamentant intérieurement : « Ah ! Si seulement Eddie était là ! », mais, à ma grande surprise, j’aime vraiment, ça sent le grunge, le revival 90’s dans le bon sens du terme, des compos vraiment bien, la voix correcte dans l’ensemble à part un passage que je n’ai pas du tout aimé (en plus le lendemain, j’ai pu me conforter dans cette idée, ce titre-là faisait vraiment Simple Plan). Mais ce couac mis à part, j’ai beaucoup apprécié. Je pensais que mon manque de voix ne serait pas un problème pour la première partie, mais je vous laisse imaginer ma frustration lorsque le chanteur (qui a par ailleurs fait de sympathiques incursions dans la langue de Molière pendant le set) nous demande « Do you know the Beatles ? » et que le public, pourtant d’un âge en général largement supérieur au mien, ne réagit guère. Bien entendu, j’ai tenté de hurler en bonne Beatlemaniac que je suis, mais rien n’est sorti de ma pauvre gorge. Je me console donc avec un Please please me version grunge, les petits jeunes (ils avaient vraiment l’air jeune de là où j’étais) se seraient attaqués à un monument genre Because ou Happiness is a warm gun, j’aurais peut-être détesté, mais là, j’apprécie la réinterprétation. Le groupe quitte assez rapidement la scène, leur énergie et leur jeunesse risquent d’ailleurs peut-être de nuire aux bien plus tranquilles Pixies, pas particulièrement réputés pour leurs prestations scéniques, mais moi je suis à mille lieues de ces considérations : je vénère pour ainsi dire chaque chanson qu’ils ont écrite, B-sides y compris, avec pour ajouter à mon bonheur, une préférence justement pour l’album « Doolittle » que je connais sur le bout des doigts. La plupart des gens dans la salle compareront, regretteront le passé, moi c’est ma première fois, et pas une seconde l’idée ne m’a effleurée que je ne pourrais ne pas aimer. Comme justification de mon achat de la place du vendredi, j’ai d’ailleurs ce que je considère être le meilleur argument du monde : c’est les Pixies, quoi !


Mais le groupe revient bien vite car il manque des B-sides à notre soirée « Doolittle ». Nous avons donc le droit à la version « UK surf » de Wave of mutilation, quitte à émettre enfin une critique négative je dirai que c’était peut-être là le seul morceau dispensable de la soirée car il donne quand même une forte impression de déjà entendu. En revanche Into the white est une énorme surprise, de par la fumée blanche qui envahit la scène pour coller au coloris du titre. Je crois que j’avais lu auparavant quelque part l’effet de scène sur cette chanson-là, mais je ne m’imaginais pas un instant que Kim serait invisible pendant la quasi-totalité de la chanson, sa voix semblant sortir de nulle part. Par contre c’est un peu frustrant que le groupe quitte déjà de nouveau la scène, mais en lectrice assidue des setlists du groupe depuis quelque temps, je sais qu’on aura encore trois ou quatre chansons, probablement Where is my mind ?, mais à part ça lesquelles ? Mystère, car les titres varient beaucoup sur cette partie du show, bien que le groupe porte souvent son choix sur des titres de « Surfer rosa » ou « Come on Pilgrim ». Finalement pour moi ce sera le bonheur total avec Bone machine, Nimrod’s son et Caribou. J’ignore finalement pourquoi j’appréhendais le choix des titres du final, vu qu’à ma connaissance une chanson des Pixies que je n’aime pas, ça n’existe pas. Mais si ma préférence ultime va à All over the world (ou River Euphrates, ça dépend des jours…), ces trois-là me conviennent quand même parfaitement. Partie dans mon truc, j’en oublierais presque que je suis assise, chose que je déteste d’habitude, mais là, ça me permet de pas trop empirer mon état. De tout le show, ça s’est seulement levé autour de moi pour rappeler le groupe sur scène, et par respect pour les gens de derrière j’ai fait de même, mais quand retentissent les premières notes de Where is my mind ?, je me dis que ce n’est quand même pas envisageable de rester assis pendant ce qui est forcément la fin du concert. Pourtant (et je ne dis pas ça juste pour paraître bien indé underground respectable tout comme il faut), c’est bien loin d’être ma préférée. J’ai lu que certaines personnes l’avaient trouvée bâclée, en fait je ne sais même pas si c’est ce que j’ai pensé, car j’étais surtout focalisée sur les lumières trop présentes : à mon avis, la communion avec le public, ça marche quand même mieux dans le noir, sur ce genre de morceau ! Etrange, cet éclairage soudain du public.
Et voilà c’est fini, moi je n’ai pas trouvé ça trop court (peut-être car je savais précisément à dix minutes près à quoi m’attendre), et je me trouve dans un état d’esprit étrange, probablement différent de la majorité, car à la question « Quand aurais-je l’occasion de les revoir ? » je peux me répondre à moi-même « Demain » avec un « gigantic » sourire (Attention ! Spoiler sur le résumé du vendredi !). Je me retiens quand même de crier à la ronde « Vivement demain ! » parce qu’au mieux ça fait un peu prétentieux, au pire complètement givrée (même groupe, même endroit, quasi-même setlist) et de toute façon ma voix et mon immense timidité ne me le permettent pas, mais je l’ai pensé très fort.
VIVEMENT DEMAIN ! »
(http://www.myspace.com/dinosaurpileup)
Pixies est un groupe de rock alternatif américain formé en 1986 à Boston, Massachusetts. Le groupe s’est séparé en janvier 1993 dans des conditions quelque peu houleuses, mais s’est reformé en avril 2004. Le groupe n'a rencontré qu'un modeste succès dans son pays d'origine, mais a été beaucoup mieux accueilli en Europe, sans que pour autant ses albums touchent le grand public.
La musique des Pixies puise notamment ses influences dans le punk rock et la surf music des années 1960, et se caractérise par sa richesse mélodique, sa dynamique particulière (couplets calmes et refrains endiablés). Les chansons étaient écrites en quasi-totalité par Black Francis, le chanteur et guitariste du groupe. Ses textes sont délibérément obscurs, souvent surréalistes, et traitent de sujets aussi divers et abscons que l'ufologie, la maladie mentale, les blessures physiques et l’inceste, avec de nombreuses références bibliques.
Le groupe est largement considéré comme l'un des fers de lance de l’explosion du rock alternatif du début des années 1990, bien qu’il se soit séparé avant d’avoir pu bénéficier pleinement de ce statut de pionnier. Leur influence s'est considérablement étendue après leur séparation. Ce statut d'artiste culte n'est sans doute pas étranger au succès de Nirvana, dont le leader Kurt Cobain a maintes fois publiquement reconnu que son groupe devait énormément aux Pixies.
(http://www.myspace.com/pixies)

Frank Black (chant et guitare rythmique)
Joey Santiago (guitare lead)
Kim Deal (basse et chant)
David Lovering (batterie)

Intro (Un chien andalou de Bunuel) (film)
Dancing The Manta Ray (Complete 'B' Sides - 2000)
Weird At My School (Complete 'B' Sides - 2000)
Bailey's Walk (Complete 'B' Sides - 2000)
Manta Ray (Complete 'B' Sides - 2000)
Debaser (Doolittle - 1989)
Tame (Doolittle - 1989)
Wave Of Mutilation (Doolittle - 1989)
I Bleed (Doolittle - 1989)
Here Comes Your Man (Doolittle - 1989)
Dead (Doolittle - 1989)
Monkey Gone To Heaven (Doolittle - 1989)
Mr. Grieves (Doolittle - 1989)
Crackity Jones (Doolittle - 1989)
La La Love You (Doolittle - 1989)
No. 13 Baby (Doolittle - 1989)
There Goes My Gun (Doolittle - 1989)
Hey (Doolittle - 1989)
Silver (Doolittle - 1989)
Gouge Away (Doolittle - 1989)
Encore 1
Wave Of Mutilation (UK Surf) (Complete 'B' Sides - 2000)
Into The White (Complete 'B' Sides - 2000)
Encore 2
Bone Machine (Surfer Rosa - 1988)
Nimrod's Son (Come On Pilgrin - 1987)
Caribou (Come On Pilgrin - 1987)
Where Is My Mind? (Surfer Rosa - 1988)
La durée du concert : 1h24
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