Première Partie: DINOSAUR PILE - UP
DAY 2
« Retour dans le Zénith pour vivre à trois ou quatre titres près le même concert que la veille, ça fait une sensation un peu étrange. C’est sûr que je vais avoir beaucoup moins à raconter, sinon vous allez trouver que je radote ! Toujours pas très en forme, je retourne en gradins, et c’est dommage, d’une part parce que les gens resteront encore assis absolument tout le long du set, d’autre part parce que l’ambiance dans la fosse m’a paru, de là où j’étais, bien meilleure que la veille, et enfin (et surtout) parce que mes voisins de gauche comme de droite se sont avérés extrêmement pénibles : à gauche, ça se plaint du manque d’ambiance, mais ça n’écoute pas le concert, l’un des gars voulant montrer sa science des Pixies à son ami néophyte, de cela résultera des âneries monumentales exprimées à un gros volume sonore, la bière aidant, sans doute. A droite, mon voisin connaît son sujet, comme ça tout du long je serai prévenue de quelle sera la chanson suivante, quelles en sont les paroles, qu’est-ce qui sera projeté sur l’écran… Ce que moi aussi, je connais déjà par cœur, et si ça n’avait pas été le cas, j’aurais eu encore moins envie de le savoir à l’avance. Si certaines personnes peuvent dépenser 44€ pour aller à un concert et au final ne pas l’écouter, elles devraient faire don de leurs places… Je ne voulais pas manquer une miette du concert et le Zénith était bien plein, mais j’aurais dû changer de place quand même, parce que c’était bien lourd au bout d’un moment. Ceci mis à part je n’ai pas regretté ma venue, loin de là !
Le set de la première partie (Dinosaur Pile-Up) est calqué sur la veille, les mêmes chansons il me semble, mais aussi les mêmes phrases en français toutes préparées, le même « Do you know the Beatles ? » qui obtiendra fort heureusement un peu plus de succès cette fois, le même passage Simple Planien un peu lourd, mais je reste confortée dans ma bonne impression : ils sont sympas, ils jouent bien, ils sont très énergiques, et puis maintenant j’ai digéré le fait que j’aurai pas le droit à la bande d’Eddie Argos, alors je suis mieux disposée.
La montée sur scène des Pixies me fait forcément moins d’effet (Ah mon Dieu mon Dieu je les ai pas vus depuis… hier ;-) ) mais côté musique - et même si c’est une redite pour moi -, c’est nickel. Non, ce ne sont pas des bêtes de scène ; oui cette tournée est certainement due à des motifs peu avouables (quoiqu’au final Frank Black ne s’en cache guère), mais au final peu de groupes peuvent se targuer de pouvoir jouer l’un de leurs albums en entier dans l’ordre sans lasser le public, ce que les Pixies pourraient probablement faire avec chacun de leurs quatre efforts discographiques, même si « Doolittle » est celui qui se prête le mieux à l’exercice. A la limite, ils pourraient le jouer mal (ce qui n’était pas le cas dans l’ensemble), la qualité des compositions et la voix de Black Francis suffiraient certainement à mon bonheur. Ma préférence ira encore ce soir-là à Tame, Monkey gone to heaven et Gouge away… Sur Silver, les voix de mes voisins se sont faites encore plus omniprésentes : pas assez rock’n’roll pour eux sans doute ! C’est dommage c’est vraiment un pur bonheur cette chanson, mais c’est vrai que la version studio est quand même meilleure.
Après un premier rappel identique à celui du jeudi, second : Wave of mutilation dispensable, Into the white (et non pas « Into the wild » cher voisin érudit, la fumée blanche est quand même là pour le rappeler) toujours aussi jouissif, et arrive la partie qui va différer de la veille. Where is my mind ? ou pas ? Je ne le souhaite pas, c’est égoïste de ma part quand même, mais il faut me comprendre, j’en veux quatre nouvelles, et pas trois ! Suspense, suspense… Bonheur ! Au diable mes abrutis de voisins, qui d’ailleurs pour le coup se la ferment enfin, vu qu’ils ne savent pas quoi dire sur ces titres-là. « C’est quoi celle-là ? » « Ah bah je sais pas, moi je connais que Doolittle… ». Donc ce second rappel donnera : Planet of sound, le pendant de Tame sur « Trompe le monde », une belle surprise, ambiance espagnole sur Isla de encanta, la voix de Frank Black n’a plus rien d’harmonieux sur le déchaîné Something against you, et… non, pas de Where is my mind ? ce soir, Kim Deal clôt avec Gigantic, et autant pour les chœurs sa voix paraît un peu fausse, autant là (et sur Into the white), c’est parfait !
Mais c’est aussi la fin, et je le prends mal, des larmes cette fois-ci de tristesse me montent aux yeux, serrement au cœur, mes lutins adorés repartent pour Boston, et combien de temps s’écoulera-t-il avant leur retour ? Moi je me fiche de ce que les gens peuvent penser, bien sûr que je préfèrerais un nouvel album, mais si ce n’est pas le cas, eh bien j’espère qu’il y aura un « Bossanova tour » pour les vingt ans de l’album l’année prochaine, puis idem pour « Trompe le monde » l’année d’après, et ceci, même si c’est l’appât du gain qui les motive… Parce que de toute façon, ils ont influencé des tas de groupes (à commencer par Nirvana), et leurs chansons sont (et resteront) au Panthéon du rock’n’roll. Parce qu’un groupe ne doit pas s’arrêter de tourner quand ses membres atteignent la cinquantaine. Et aussi sentimental, « cliché » et « groupie » que ça puisse paraître, parce que je les aime tout simplement. »
(http://www.myspace.com/dinosaurpileup)
Pixies est un groupe de rock alternatif américain formé en 1986 à Boston, Massachusetts. Le groupe s’est séparé en janvier 1993 dans des conditions quelque peu houleuses, mais s’est reformé en avril 2004. Le groupe n'a rencontré qu'un modeste succès dans son pays d'origine, mais a été beaucoup mieux accueilli en Europe, sans que pour autant ses albums touchent le grand public.
La musique des Pixies puise notamment ses influences dans le punk rock et la surf music des années 1960, et se caractérise par sa richesse mélodique, sa dynamique particulière (couplets calmes et refrains endiablés). Les chansons étaient écrites en quasi-totalité par Black Francis, le chanteur et guitariste du groupe. Ses textes sont délibérément obscurs, souvent surréalistes, et traitent de sujets aussi divers et abscons que l'ufologie, la maladie mentale, les blessures physiques et l’inceste, avec de nombreuses références bibliques.
Le groupe est largement considéré comme l'un des fers de lance de l’explosion du rock alternatif du début des années 1990, bien qu’il se soit séparé avant d’avoir pu bénéficier pleinement de ce statut de pionnier. Leur influence s'est considérablement étendue après leur séparation. Ce statut d'artiste culte n'est sans doute pas étranger au succès de Nirvana, dont le leader Kurt Cobain a maintes fois publiquement reconnu que son groupe devait énormément aux Pixies.
(http://www.myspace.com/pixies)
• Come on Pilgrim (mini-album, octobre 1987, 4AD Records)
• Surfer Rosa (mars 1988, 4AD Records)
• Doolittle (avril 1989, 4AD Records)
• Bossanova (août 1990, 4AD Records)
• Trompe le Monde (septembre 1991, 4AD Records)
• Complete 'B' Sides (2000, 4AD Records)
Frank Black (chant et guitare rythmique)
Joey Santiago (guitare lead)
Kim Deal (basse et chant)
David Lovering (batterie)
Intro (Un chien andalou de Bunuel) (film)
Debaser (Doolittle - 1989)
Tame (Doolittle - 1989)
Wave Of Mutilation (Doolittle - 1989)
I Bleed (Doolittle - 1989)
Here Comes Your Man (Doolittle - 1989)
Dead (Doolittle - 1989)
Monkey Gone To Heaven (Doolittle - 1989)
Mr. Grieves (Doolittle - 1989)
Crackity Jones (Doolittle - 1989)
La La Love You (Doolittle - 1989)
No. 13 Baby (Doolittle - 1989)
There Goes My Gun (Doolittle - 1989)
Hey (Doolittle - 1989)
Silver (Doolittle - 1989)
Gouge Away (Doolittle - 1989)
Encore 1
Wave Of Mutilation (UK Surf) (Complete 'B' Sides - 2000)
Into The White (Complete 'B' Sides - 2000)
Encore 2
Planet Of Sound (Trompe Le Monde - 1991)
Isla De Encanta (Come On Pilgrim EP - 1987)
Something Against You (Death To The Pixies - 1997)
Gigantic (Surfer Rosa - 1988)
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